«La sécurité aérienne ne cesse de s'améliorer», constate Arnold Barnett, professeur au MIT et coauteur de l'étude publiée dans la revue spécialisée Journal of Air Transport Management.
Entre 1968 et 1977, la moyenne était d'un mort tous les 350 000 passagers, pour passer à 750 000 entre 1978 et 1987. Le chiffre n'a cessé de s'améliore depuis, pour passer à une moyenne d'un mort tous les 13,7 millions de passagers dans le monde entre 2018 et 2022.
Cela dit, le progrès n'est toutefois pas assuré, selon Arnold Barnett. Le dernier accident majeur sur le sol américain remonte par exemple à 2009: un Bombardier de Colgan Air reliant New York à Buffalo s'était écrasé, tuant les 49 passagers à bord.
D'autant que de récents incidents, avec des collisions parfois évitées de justesse sur les pistes américaines, ont fait la Une des médias. Le constructeur Boeing s'est retrouvé au coeur de la tourmente, notamment après le détachement d'une porte-bouchon d'un 737 MAX 9 d'Alaska Airlines en plein vol.
Des disparités sont par ailleurs observées selon les pays, rappellent les chercheurs dans leur étude. La liste des plus sûrs inclut les Etats-Unis, les membres de l'Union européenne, le Monténégro, la Norvège, la Suisse, le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada, la Chine, Israël, le Japon et la Nouvelle-Zélande.
La catégorie deux comporte Bahreïn, la Bosnie, le Brésil, Brunei, le Chili, Hong-Kong, l'Inde, la Jordanie, le Koweït, la Malaisie, le Mexique, les Philippines, le Qatar, Singapour, l'Afrique du Sud, la Corée du Sud, Taïwan, la Turquie et les Emirats arabes unis.
Bien que les risques aériens soient plus élevés dans les pays restants, qui forment la catégorie trois, ils ont aussi été divisés par deux sur la période 2018-2022. (mbr/ats)