La junte au pouvoir en Birmanie menace de dissoudre le parti politique de l'ex-dirigeante civile démise, Aung San Suu Kyi. Les raisons invoquées? Des accusations de fraudes aux dernières élections législatives.
L'enquête menée sur les résultats de ces élections de novembre 2020 est quasiment achevée, a ajouté vendredi le président de la commission électorale de l'Union de la Birmanie, Thein Soe.
Un média local a rapporté, jeudi, que la junte avait supprimé la limite d'âge de la mise à la retraite des généraux, ce qui permettrait au général Min Aung Hlaing de rester en fonctions, même après ses 65 ans en juillet.
La Birmanie est en proie au chaos et son économie est paralysée depuis le putsch. La répression des manifestants pro-démocratie et des dissidents a fait plus de 800 morts. Parallèlement, des dizaines de milliers de civils sont déplacés en raison d'affrontements entre l'armée et des milices ethniques, nombreuses dans le pays.
Mme Suu Kyi, 75 ans, n'a pas été vue en public depuis son arrestation lors du putsch. Assignée à résidence dans la capitale Naypyidaw, elle devrait comparaître lundi pour la première fois en personne devant la justice.
La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 a été inculpée à six reprises depuis son arrestation. Elle n'a pu rencontrer ses avocats que lors de brèves séances de visioconférences, sous étroite surveillance des forces de sécurité.
Elle est notamment poursuivie pour:
Si elle était reconnue coupable, elle pourrait être bannie de la politique, voire condamnée à de longues années de prison. (ats/hkr)