WWF alerte sur le plus grave déclin de la faune au Canada en 50 ans
«En moyenne, tous les groupes d'espèces étudiés – oiseaux, poissons, mammifères, reptiles et amphibiens – suivent une tendance négative», a déclaré WWF dans un communiqué à l'occasion de la publication du rapport «Planète vivante 2025» pour le Canada.
Si certaines populations se portent mieux, comme celle des loutres de mer, l'ONG estime que 52% de toutes les espèces étudiées pour le rapport 2025 sont en déclin, y compris un hibou rare, le harfang des neiges.
James Snider, vice-président de WWF pour le Canada, le déplore dans le communiqué:
Selon l'ONG, cette chute de 10% de la faune s'est produite entre 1970 et 2022.
Les espèces considérées comme menacées d'extinction au Canada, telles que la baleine franche de l'Atlantique Nord et la tortue luth, ont diminué de 43%, d'après le rapport.
L'année dernière, le WWF avait signalé une baisse de 73% de la population mondiale d'animaux sauvages depuis 1970.
Réduction des habitats en cause
La réduction des habitats, due en grande partie à l'expansion agricole, reste «l'un des principaux facteurs de chute de la biodiversité», a expliqué à l'AFP Jessica Currie, experte en conservation qui a participé à la rédaction du rapport de WWF.
Ce rapport souligne la dépendance économique du Canada à l'égard de ses vastes ressources naturelles, le WWF estimant toutefois que la conservation devrait être une priorité dans la gestion des projets industriels ou d'infrastructure.
Jessica Currie a ainsi cité l'exemple des projets visant à réduire le bruit des navires afin de protéger les populations de baleines au large de la côte ouest du Canada.
Les mesures visant à inverser la tendance avaient déjà été définies dans le Cadre mondial pour la biodiversité signé en 2022 lors de la COP15 à Montréal, a rappelé WWF.
Le Canada vise à atteindre ces objectifs en protégeant 30% de ses terres et de ses océans tout en restaurant 30% des terres dégradées d'ici 2030. (ats/afp/svp)