Plus de 15 millions de Chiliens de plus de 18 ans étaient obligés de voter pour élire des maires et des gouverneurs régionaux lors de ce scrutin perçu comme un baromètre avant la présidentielle de 2025.
L'extrême droite, qui pouvait profiter de plusieurs scandales d'Etat, n'a remporté que huit municipalités sur les 345 mises en jeu, d'après les chiffres de l'agence électorale (Servel) basés sur le dépouillement de 84% des bureaux.
Le camp du président Boric en a perdu 40 alors que la droite traditionnelle en a gagné 36, selon des résultats partiels.
La société chilienne se présentait aux urnes choquée par plusieurs scandales d'Etat.
D'abord, il y a 11 mois, l'affaire «Hermosilla» a mis au jour un réseau de trafic d'influence organisé par un prestigieux avocat, Luis Hermosilla, éclaboussant l'entourage de l'ancien président de droite Sebastian Piñera (2010-2014 et 2018-2022, décédé en février.
Puis, Manuel Monsalve, homme fort du gouvernement Boric sur le thème de la sécurité, est tombé après avoir été visé par une accusation de viol.
«Le pouvoir a perdu une quantité importante de municipalités, même s'il a réussi à conserver des municipalités clés comme Maipu, (dans la région métropolitaine de) Santiago», a expliqué à l'AFP Rodrigo Espinoza, analyste de l'université Diego Portales, ajoutant que l'extrême droite avait fait moins bien qu'attendu.
Au niveau régional, 11 provinces sur 16 connaîtront le nom de leur gouverneur lors du second tour prévu le 24 novembre.
Le candidat du pouvoir, Claudio Orrego, s'est imposé dans la région métropolitaine de la capitale Santiago face à son adversaire de droite traditionnelle, Francisco Orrego, avec une avance d'une dizaine de points. (ats)