Ces condamnations ont été assorties d'un sursis de deux ans - en pratique cette peine est commuée en prison à perpétuité. Les deux responsables dirigeaient respectivement les administrations de la justice et de l'éducation dans la région qui fait l'objet de tensions entre les Ouïghours et la minorité han (Chinois de souche).
L'ancien ministre de la Justice du Xinjiang, Shirzat Bawudun, a été reconnu coupable d'avoir conspiré avec le Mouvement islamique du Turkestan oriental (Mito). Il est accusé d'avoir rencontré un membre de cette organisation, en 2003, alors qu'il travaillait à l'époque dans la police.
Le Mito est sur la liste des organisations terroristes de l'ONU, mais a été retiré de celle des Etats-Unis en novembre dernier. Washington disant douter que ce mouvement continue à exister. Le Turkestan oriental est généralement le nom donné au Xinjiang par les Ouïghours en exil prônant l'indépendance.
During the first two years of China's crackdown in Xinjiang, "nearly 400,000 children were transferred into state-run boarding schools, designed to block the 'thinking and ideas' that they might encounter at home." Many had both parents in detention. https://t.co/Gr4vWsPVoP pic.twitter.com/erxSMQFNPL
— Kenneth Roth (@KenRoth) April 6, 2021
De son côté, l'ancien ministre régional de l'Éducation, Sattar Sawut, a été reconnu coupable d'avoir incorporé dans les manuels scolaires en langue ouïghoure des apologies du séparatisme, du terrorisme et de l'extrémisme religieux. Ces manuels ont été utilisés pendant 13 ans.
La Chine ne publie pas le nombre de condamnations à mort prononcées chaque année ni le chiffre des exécutions, mais Amnesty International affirme que le pays est le premier du monde pour le recours à la peine capitale, avec des milliers de condamnations et d'exécutions chaque année. (ga)