Le vaccin Astrazeneca a-t-il causé la mort du jeune Anthony Rio, âgé de 24 ans? C'est la question que se pose sa famille depuis son décès le 18 mars, soit dix jours après avoir reçu une dose du vaccin. Samedi, l'avocat de la victime et de ses proches a obtenu les résultats de l'autopsie, et les soupçons quant à la responsabilité de l'inoculation se profilent.
L'expertise est formelle: elle indique que la cause du décès est une «thrombose abdominale au niveau de la rate avec des caillots très récents». Pour l'avocat d'Anthony, Étienne Bottin, si le rapport ne mentionne pas que l'injection de l'Astrazeneca soit le motif du décès, il élimine cependant d'office plusieurs causes probables.
Un fait qui selon lui renforce alors «l'hypothèse d'un lien de causalité entre l'injection de l'Astrazeneca et la survenance du décès», a-t-il expliqué à l'AFP.
Avant d'invectiver Astrazeneca, certains médecins tiennent à un rappel à l'ordre. Notamment Jean-Paul Hamon, médecin généraliste à Clamart (Paris), qui a insisté auprès du Parisien sur le fait que: «Sincèrement, l’Astrazeneca est un bon vaccin. Il y a un cas de thrombose pour 120 000 personnes, quand on diagnostique environ quatre cas de thrombose pour 10 000 femmes qui prennent la pilule».
Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres organisations sanitaires internationales ont rappelé ces dernières semaines, concernant ce vaccin, que «le rapport bénéfice-risque n’était pas remis en cause par ces cas de thrombose».
Mais Étienne Bottin maintient sa position. Notamment parce qu'il détient, à ce jour, une quinzaine de cas de personnes décédées en France après avoir été vaccinées à l’Astrazeneca. La majorité étant âgée de «moins de 60 ans». (mndl)