Molnupiravir, derrière ce nom barbare se cache peut-être un médoc qui permettra de se guérir du Covid. Le géant pharmaceutique Merck et un laboratoire américain ont annoncé des progrès, samedi, dans la conception de ce remède administré par voie orale.
Leur antiviral, en cours de test, a eu des effets positifs. Il a réduit de façon significative la charge virale chez les patients au bout de cinq jours de traitement, a indiqué l'entreprise, samedi, lors d'une réunion avec des spécialistes des maladies infectieuses.
La phase deux du test (les essais comptent trois phases avant la possible commercialisation) a été conduite sur 202 patients non hospitalisés, ayant le Covid-19 avec des symptômes. Il n'y a eu aucune alerte en termes de sécurité et «sur les quatre incidents sérieux rapportés, aucun n'a été considéré en lien avec le médicament étudié», a précisé le laboratoire.
Les résultats de cette étude, «à savoir une diminution plus rapide de la charge virale chez des individus ayant le Covid-19 en phase initiale et ayant reçu du molnupiravir, sont prometteurs», a assuré William Fischer, l'un des directeurs de l'étude et professeur de médecine à l'Université de Caroline du Nord.
Si ces résultats sont renforcés par des études additionnelles, «ils pourraient avoir des conséquences importantes en termes de santé publique, alors que le virus continue de se propager et d'évoluer dans le monde», dit William Fischer. (jah/ats)