Après le faste et les décors paradisiaques des Bahamas, le fondateur déchu de FTX a découvert une jolie cellule bien sombre avant son prochain procès le 2 octobre, à New York.
Mais ce Madoff de la crypto, inculpé de fraude et d'association de malfaiteurs, est en colère après sa connexion Internet. Elle est même si mauvaise que les avocats du crypto-milliardaire estiment que cela justifierait sa libération.
Cette demande a été écrite noir sur blanc, dans un document vérifiable, envoyé par son avocat Mark Cohen au juge Lewis Kaplan. Placé dans un établissement pénitentiaire situé à Brooklyn, «SBF», selon les dires de l'avocat, ne pourrait pas assurer sa défense avec une connexion aussi lente, sachant que son procès approche à grands pas.
Le ministère de la Justice a déjà mis à disposition pas mal de matériel au détenu. On compte dans l'escarcelle du crypto-paria plusieurs disques durs et un ordinateur portable pour préparer sa défense. Son avocat Mark Cohen clamait dans son courrier que la perte de temps était immense.
Il est vrai que la connexion doit moins bien fonctionner depuis son départ précipité du manoir luxueux de ses parents à Palo Alto, en Californie. Désormais, il passe des journées à l'ombre dans une prison bien sordide, où les conditions sont qualifiées «d'inhumaines», rapportait l'agence de presse Reuters.
Mais le fraudeur Bankman-Fried aurait tout de même besoin d'une connexion Internet efficace, toujours selon les documents transmis par son avocat. Le fondateur de FTX passe «80 à 100 heures par semaine à examiner les différents dossiers et des millions de fichiers». Une chose est sûre: il en faut des téraoctets pour tout analyser.
Sauf que les complaintes ne vont sûrement pas trouver d'écho auprès du juge Lewis Kaplan, sachant qu'il s'est occupé en personne du bonimenteur pour le rapatrier en prison.
Le cas de Bankman-Fried n'a pas passé auprès des autorités. Il a tenté de jouer au petit filou, en influençant le témoignage de Caroline Ellison, son ancienne petite amie et une ancienne dirigeante d’Alameda, une société d'investissement.
FTX a déposé le bilan en novembre, empêtrée dans une crise de confiance sans précédent et des demandes de retraits en masse de clients. (svp)