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Trump a été arnaqué par un Nigérian

Un Nigérian a piqué 400 millions de dollars à Trump
Un Nigérian de 28 ans a détourné des dons prévus pour l’investiture de Trump, en janvier.images: getty, montage, watson.

Un Nigérian avait le plan parfait pour voler de l’argent à Trump

Un Nigérian de 28 ans a fomenté le coup du siècle pour détourner des fonds destinés à la cérémonie d'investiture du président, en janvier dernier. Mais le FBI s’est montré particulièrement efficace.
08.07.2025, 09:3008.07.2025, 09:30
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Des centaines de milliers de dollars. En cryptomonnaies. Sans bouger de son QG secret au Nigeria. Le cybercriminel Ehiremen Aigbokhan était à deux doigts de réussir son coup, une sorte d’Ocean’s Eleven de la politique américaine, où Donald Trump campait le pauvre Terry Benedict, propriétaire du Bellagio. Dans le rôle du coffre-fort du casino? Les fonds du comité Trump-Vance, chargé de financer l’investiture du 47e président des Etats-Unis, le 20 janvier dernier.

Le résumé du FBI est très clair:

«Les victimes pensaient qu’elles faisaient un don au comité d’investiture Trump-Vance via une fausse adresse e-mail»
Selon le dossier du ministère public.

Ehiremen Aigbokhan et ses complices ont effectivement déployé une arnaque à grande échelle, pour détourner les dons en cryptomonnaie à destination de la team Trump. Comment? En utilisant des adresses e-mail se terminant par «@t47lnaugural.com» avec un «l» minuscule au lieu de «@t47inaugural.com» avec un «i» minuscule, explique notamment CNBC.

A une lettre près, les électeurs de Trump croyaient donc converser avec Steve Witkoff, alors coprésident du comité d’investiture Trump-Vance. Une astuce plutôt classique, qui porte même un nom de code: l’arnaque «419», une «fraude nigériane» particulièrement réputée.

Durant les dernières semaines avant l’inauguration organisée à Washington, le jeune criminel de 28 ans, qui opérait depuis Lagos, a ainsi réussi à détourner plusieurs centaines de milliers de dollars. Une bande organisée extrêmement efficace, puisque, dès qu’un morceau du butin leur parvenait, il était immédiatement réparti sur différents portefeuilles numériques, brouillant ainsi les pistes. Mais une transaction en particulier a fait s’écrouler le plan presque parfait.

Le 26 décembre 2024, un donateur a cru faire un don d’environ 250 000 dollars, alors que son argent est parti partout, sauf dans les poches du comité d’investiture. Une partie de ces cryptomonnaies s’est retrouvée sur le compte Binance de Ehiremen Aigbokhan, au Nigeria. Hélas pour l’arnaqueur, le FBI a bien bossé et a pu rapidement retrouver sa trace. Il ne reste plus qu'à mettre la main sur le pactole.

Et, pour l’heure, les autorités américaines ont déjà pu mettre la main sur 40 000 dollars, selon le dossier du ministère public, grâce notamment à l’étroite collaboration de Binance, la plateforme d’échange de cryptomonnaies utilisée par les voyous.

«Tous les donateurs doivent vérifier deux ou trois fois qu'ils envoient bien de l’argent au véritable destinataire. Il peut être extrêmement difficile pour les forces de l'ordre de récupérer les fonds perdus en raison de la complexité extrême de la blockchain»
Jeanine Pirro, procureure fédérale de l'État de Washington, dans un communiqué.

Enfin, si tout accuse Ehiremen Aigbokhan, il serait toujours en liberté à Lagos et pourrait bien n’être jamais inquiété s’il ne quitte pas le Nigéria.

(fv)

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