Le mouvement «Antifa» classé comme «organisation terroriste» aux Etats-Unis
Donald Trump a signé lundi un décret classant officiellement comme une «organisation terroriste» le mouvement «Antifa», qui rassemble des groupes se réclamant de l'antifascisme. Une mesure qui intervient au lendemain d'une cérémonie d'hommage au militant ultraconservateur assassiné Charlie Kirk.
Le mouvement Antifa, pour «antifasciste», s'apparente davantage à une mouvance qu'à un groupe organisé. C'est un terme généralement associé à une frange de l'extrême gauche et souvent évoqué par la droite et l'extrême droite à propos des violences dans les manifestations.
Après l'assassinat de Charlie Kirk le 10 septembre, et sans en connaître immédiatement le mobile, la droite trumpiste avait rapidement désigné la gauche américaine comme responsable du climat de violence politique qui règne dans le pays et parlé de «terrorisme intérieur» de gauche.
La Maison-Blanche a expliqué dans un communiqué:
Dans le décret publié par la Maison-Blanche, Antifa est aussi qualifié d'«anarchiste».
Aucune liste d'organisations terroristes nationales
Le président américain avait déjà annoncé la semaine dernière son intention de classer comme tel ce mouvement.
Les Etats-Unis n'ont à ce jour aucune liste d'«organisations terroristes nationales».
Ses membres, souvent entièrement vêtus de noir, dénoncent le racisme, les idées d'extrême droite et ce qu'ils considèrent comme du fascisme, et estiment que des actions violentes sont parfois justifiées.
En 2020, l'ancien directeur du FBI, Chris Wray, estimait en 2020 qu'elle n'était «pas un groupe ou une organisation, mais une idéologie».
Ce mouvement est apparu aux Etats-Unis après la première élection de Donald Trump en 2016.
Figure de la droite ultraconservatrice américaine âgée de 31 ans, Charlie Kirk utilisait ses millions d'abonnés sur les réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump auprès de la jeunesse et diffuser ses idées nationalistes, chrétiennes et traditionalistes sur la famille.
Le suspect principal de son assassinat, Tyler Robinson, est présenté par une large partie de la droite comme un tueur d'«extrême gauche». Ce dernier, inculpé pour meurtre, avait dénoncé auprès de ses proches la «haine» véhiculée selon lui par Charlie Kirk et utilisé des munitions gravées d'inscription à tonalité antifasciste. (ats/afp/svp)