C'est ce qui s'appelle une occasion ratée de marquer l'Histoire avec un grand H. Convié personnellement par Donald Trump peu après sa victoire à l'élection présidentielle du 5 novembre, Xi Jinping ne devrait pas pointer le bout de son nez à Washington, le 20 janvier prochain, pour la cérémonie d'investiture.
L'invitation, adressée en dehors de tout canal diplomatique officiel, aurait «pris de court» Pékin et les alliés des Etats-Unis, selon la chaîne CBS.
Il faut dire que la proposition intervient à un moment particulièrement tendu dans les relations sino-américaines - entre un récent piratage de grande envergure de plusieurs entreprises de télécommunications américaines par la Chine, et les menaces de guerre commerciale proférées par Trump lui-même.
Il s'agit en tout cas d'un coup dur pour le président élu dans ses projets d'une cérémonie d'investiture spectaculaire et grandiose. «Trump est très désireux d’avoir des dirigeants mondiaux à son investiture. Il veut une scène mondiale», a glissé un conseiller de Trump à la chaîne CNN.
Interrogée jeudi matin sur cette invitation singulière, son attachée de presse Karoline Leavitt s'est contentée de confirmer sur Fox News que d'autres dirigeants mondiaux ont été conviés, parmi lesquels la première ministre italienne Giorgia Meloni, le président argentin Javier Milei et le président du Salvador, Nayib Bukele.
Ce qui constitue déjà une première historique. Selon les archives du Département d’Etat, qui remontent à 1874, aucun chef d’Etat n’a jamais assisté à une investiture américaine. Pas sûr que cela console pour autant le 47e président. (mbr)