Donald Trump aurait pu devenir vendredi le premier président élu de l'histoire des Etats-Unis à écoper d'une sanction pénale, dans l'affaire des paiements occultes à une star de films X, un moment très symbolique qu'il a tout fait pour éviter avant son entrée à la Maison Blanche.
Mais le juge a condamné Donald Trump à une libération inconditionnelle vendredi pour avoir dissimulé des paiements secrets à une star du cinéma pornographique, malgré les efforts de dernière minute du président élu des Etats-Unis pour éviter de devenir le premier criminel à entrer à la Maison-Blanche.
«Ce tribunal a déterminé que la seule peine légale permettant de prononcer un jugement de condamnation sans empiéter sur la plus haute fonction du pays est une libération inconditionnelle», a déclaré le juge new-yorkais Juan Merchan en rendant son verdict lors d’une audience à laquelle Trump a assisté virtuellement. «Une peine rare et clémente», selon le New York Times.
Jusqu'au dernier jour et jusque devant la Cour suprême à Washington, les avocats du 45e et bientôt 47ᵉ président américain ont multiplié les recours en brandissant son immunité présidentielle passée et à venir, afin d'empêcher le juge de sanctionner leur client.
Coup de tonnerre jeudi soir: la Cour suprême des Etats-Unis a rejeté par cinq voix contre quatre son ultime recours. Sur les neuf juges qui la composent, six sont conservateurs, dont trois nommés par le républicain.
Ainsi, avec ce prononcé d'une peine par le juge Juan Merchan, plus de sept mois après avoir été déclaré coupable par un jury de 12 citoyens unanimes devant une cour pénale de Manhattan, Donald Trump va entrer le 20 janvier, à 78 ans, à la Maison Blanche avec l'étiquette d'un repris de justice.
Mais le fardeau sera surtout symbolique, pour celui qui a échappé à toute conséquence judiciaire dans les trois autres affaires où il avait été inculpé, dont la plus grave devant la justice fédérale pour ses tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020.
Dans ce dossier, le procureur spécial Jack Smith a abandonné les poursuites après l'élection de Donald Trump le 5 novembre, alors que le procès n'avait pas commencé. (jah/afp)