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Curtis Sliwa a la même obsession que le Vaudois Daniel Brélaz

Election New York: Curtis Sliwa a la même obsession que Daniel Brélaz
Curtis Sliwa n’a pas remporté la mairie de New York cette nuit. Mais il a fait honneur (de manière involontaire) à l’ancien syndic de Lausanne, Daniel Brélaz.images: getty, keystone, montage: watson

Ce politicien américain a la même obsession qu'un célèbre vaudois

On l’a poussé à abandonner, Trump en tête, mais Curtis Sliwa a pu compter sur... les millions d’animaux de la Grosse Pomme pour terminer sa campagne. Au moment d’aller voter pour lui-même lors de l’élection à la mairie de New York, cette nuit, le républicain a décidé d’afficher un accessoire qu’un certain... Daniel Brélaz n’aurait pas renié.
05.11.2025, 09:2805.11.2025, 09:28

Il faut toujours une petite anecdote dans le récit principal. Surtout en politique. Surtout aux Etats-Unis. La big story? Cette nuit, les New-Yorkais ont hissé le socialiste Zohran Mamdani, 34 ans, à la tête de la bouillonnante Grosse Pomme.

Un nouveau maire jeune, quasi inconnu il y a encore quelques mois et très à gauche du parti démocrate, qui aura du pain sur la planche. Pour tenter de rendre la capitale financière «abordable», selon ses vœux, mais aussi pour encaisser les coups prémédités d’un Donald Trump qui aurait vendu père et mère pour que ce «communiste inutile» disparaisse des bulletins de vote.

Zohran Mamdani avait face à lui le poulain de Donald Trump et ancien gouverneur de New York, Andrew Cuomo, et le républicain Curtis Sliwa. Moins connu hors de la côte est, ce candidat étonnant a subi de lourdes pressions pour abandonner la course, et notamment de la part de Donald Trump en personne, afin d’offrir toutes les chances de victoires à Cuomo. Sans succès.

Non seulement Curtis Sliwa n’a pas jeté l’éponge, mais l’ancien gouverneur n’a pas réussi à renverser la hype qui a porté Mamdani jusqu’au bout d’une élection à la participation record. Il faut dire que le républicain de 71 ans n’a jamais été considéré comme le favori de cette course à la mairie de New York. Son accoutrement, en revanche, a fait la une des médias américains ces derniers jours.

Son béret rouge, d’abord. La première fois que Sliwa s’est coiffé de son couvre-chef fétiche, c’était le 13 février 1979, au moment de fonder «The Guardian Angels». A l’époque, cet ancien gérant de McDonald’s dans le Bronx s’est infligé la mission de combattre la violence dans le métro de New York.

Cette organisation internationale à but non lucratif, organisée sous la forme d’une milice non armée, mais motivée à patrouiller en blouson rouge là où personne n’a envie de flâner, s’est ensuite étendue dans le reste du pays et le reste du monde dans les eighties.

UNITED STATES - JUNE 10: Curtis and Lisa Sliwa attending the screening of the movie "Primary Motive." (Photo by Richard Corkery/NY Daily News Archive via Getty Images)
Image: New York Daily News

Sa cravate, ensuite. Au moment d’aller voter pour lui-même, dans la nuit de mardi à mercredi, Curtis Sliwa et sa femme Nancy ont fait sensation devant le bureau de vote de l'Upper West Side. Sans pour autant abandonner son célèbre béret, le républicain a dégainé un accessoire que la politique romande connaît trop bien: une cravate à motifs de chat.

Oui, comme son presque homologue lausannois Daniel Brélaz, qui lui a bien été maire de syndic de Lausanne pendant près de 15 ans, avant d’incarner la locomotive des Verts au Conseil national. Si celle du Vaudois affiche un félin aux prises avec une souris d’ordinateur, celle du New-Yorkais offre une véritable meute de chats.

Le New-Yorkais Curtis Sliwa et le Vaudois Daniel Brélaz auraient-ils le même styliste?
Le New-Yorkais Curtis Sliwa et le Vaudois Daniel Brélaz auraient-ils le même styliste?

Si la cravate-chat de Brélaz, dégotée à l’époque sur Internet par sa femme Marie-Ange, a largement souri (oui, il y a un jeu de mots) à l’élu vaudois, celle de Sliwa ne lui a pas permis de devenir maire de New York. Cocasse, les deux politiciens ont été interdits d’entrée à cause de leur excentricité animale commune.

Déjà candidat à la mairie de sa ville en 2021, le républicain avait eu la mauvaise idée de faire irruption dans le bureau de vote avec un chat dans les bras, ce qui n’est pas autorisé aux Etats-Unis. Daniel Brélaz, lui, s’était vu refuser l’entrée du Sommet de la Francophonie à Montreux, en 2010, à cause de sa cravate, qui contrevenait au protocole.

A noter que le candidat républicain malheureux de 71 ans, avec sa femme Nancy, est connu aujourd’hui pour son activisme en faveur du bien-être animal, à travers la fondation «Protect Animals». Mais aussi l’amour inconsidéré que Curtis Sliwa porte aux chats.

Ce qui lui a valu de nombreuses moqueries ces dernières semaines. Donald Trump, qui n’est jamais le dernier à balancer une vanne rabaissante, voyait d’un très mauvais oeil qu’un ami des chats puisse faire ses griffes à la mairie: «Ce n'est pas vraiment l'idéal qu'il veuille faire de Gracie Mansion un refuge pour les chats. Gracie Mansion est la magnifique demeure de Fiorello La Guardia et de grands maires comme Rudy Giuliani», avait balancé le président sur Fox News.

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