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La consommation de kétamine d’Elon Musk inquiète

La consommation de kétamine d’Elon Musk inquiète. Dans les méandres de la Silicon Valley, où l'innovation côtoie l'excentricité, Elon Musk, le magnat de la technologie, est au cœur d'un ...
Salut nazi ou geste maladroit? Selon plusieurs témoins présents à l'investiture de Trump, Musk semblait «dans un état second».

La consommation de kétamine d’Elon Musk inquiète

Dans les méandres de la Silicon Valley, où l'innovation côtoie l'excentricité, Elon Musk, le magnat de la technologie, est au cœur d'une (énième) polémique. Sa consommation de kétamine, initialement perçue comme une démarche thérapeutique, suscite désormais des inquiétudes au sein de Tesla et au-delà.
18.03.2025, 19:0018.03.2025, 19:00
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Original pour certains, incontrôlable pour d’autres, en tout cas, toujours clivant. Elon Musk, milliardaire fantasque, a toujours aimé flirter avec les limites. Mais cette fois, ce ne sont pas les frontières de la technologie qu'il repousse. Sa consommation de kétamine, déjà murmurée depuis de longs mois dans les couloirs feutrés de la Silicon Valley, commence à inquiéter sérieusement. Y compris au sein de Tesla et SpaceX, comme le soulignait déjà le Wall Street Journal dans une enquête publiée il y a plus d'un an, citant «des sources proches du dossier».

Depuis, la situation ne semble pas s'être particulièrement améliorée.

L'histoire du magnat de la tech est celle d'un homme qui refuse les limites. Enfant surdoué, ado malmené, adulte obnubilé par l'avenir de l'humanité, il s'est bâti une légende à coup de fusées réutilisables, de voitures électriques révolutionnaires et de tweets incendiaires.

Mais depuis plusieurs mois, c’est pour un tout autre sujet que le nouveau meilleur ami de Donald Trump fait parler de lui. Des rumeurs insistantes circulent sur sa consommation régulière de kétamine. Initialement, cela semblait presque anecdotique, une excentricité de plus pour ce patron insaisissable. Mais à mesure que les informations fuitent, l’image se brouille et l’inquiétude grandit.

Quand Musk parle de sa consommation sans filtre

En mars 2024, lors d'une interview avec Don Lemon, Musk a publiquement admis prendre de la kétamine sous prescription médicale. Pas en mode «défonce», selon lui, mais en microdoses, pour lutter contre la dépression. «Une petite quantité toutes les deux semaines», explique-t-il, avant d'ajouter que cela l'aide à éviter un «état d'esprit négatif».

A ce moment-là, les réactions oscillent entre perplexité et indulgence. Après tout, la kétamine est aujourd’hui reconnue pour ses vertus thérapeutiques dans le traitement de certaines dépressions résistantes. Et il n’est pas le premier à y avoir recours, surtout pas dans la bouillonnante Silicon Valley. Mais ce qui inquiète, c'est qu'il ne s'agit pas d'un anonyme patron de start-up suivant un traitement encadré. C'est Elon Musk. Le PDG de plusieurs entreprises cotées en bourse. L'homme qui pilote des fusées et fait trembler Wall Street à coups de tweets enflammés et hasardeux.

Pendant un temps, les investisseurs et les collaborateurs de Tesla ont feint l'indifférence. Mais l'inquiétude grandit autour cette prise régulière de drogue, et de l'impact qu'elle pourrait avoir sur la gestion de l'entreprise et sur son image.

Car si Musk affirme que sa consommation n'affecte en rien sa productivité, certains en doutent. Et en coulisses, la question se pose: que se passerait-il si demain, le génie de Tesla devait rendre des comptes sur son usage de substances psychoactives? Le psychiatre David Mathai, qui exerce à Miami, propose des thérapies à base de kétamine à certains de ses patients. Il s'est exprimé dans les colonne de The Atlantic:

«il y a de bonnes raisons de penser qu’une personne qui consomme régulièrement une quantité importante de kétamine sur une longue période puisse présenter différents types de troubles cognitifs et psychologiques.»

La kétamine, entre miracle et vertige

Longtemps cantonnée aux blocs opératoires comme anesthésiant, la kétamine a trouvé une seconde vie dans le monde des traitements psychiatriques. Son effet rapide sur la dépression en fait un espoir pour certains patients en échec thérapeutique. Mais en usage régulier, elle peut aussi provoquer des troubles cognitifs, des pertes de mémoire et une dissociation de la réalité.

Dans la Silicon Valley, la mode des «thérapies psychédéliques» a explosé ces dernières années. Entre microdoses de LSD et kétamine en intraveineuse, certains patrons n’hésitent plus à vanter les vertus de ces substances pour «débrider la créativité». Mais où s'arrête l'exploration et où commence la dépendance? Pour Elon Musk, la question peut désormais se poser.

Cette affaire ne concerne pas que la réputation de Musk. SpaceX, l’une de ses entreprises phares, est impliquée dans plusieurs contrats sensibles avec le gouvernement américain. La question de son accès aux accréditations de sécurité pourrait devenir un sujet brûlant. Un dirigeant consommant ouvertement une substance psychoactive peut-il continuer à piloter des projets défense?

D’autant plus que ce n'est pas la première fois que le magnat de la tech flirte avec la controverse sur ce terrain. On se souvient encore du moment où il a fumé un joint en direct dans le podcast de Joe Rogan, provoquant à l’époque un mini-séisme boursier. Mais cette fois, sa consommation de kétamine n’est pas une simple provocation.

Le mois dernier, c'est à la convention annuelle des conservateurs américains que Musk a suscité des interrogations, une tronçonneuse à la main et semblant avoir de la peine à s'exprimer. Selon le média The Atlantic, «sur X, des internautes ont immédiatement commencé à poster des messages évoquant la kétamine».

Sans parler de l’investiture de Donald Trump en janvier 2025. Elon Musk y a levé le bras droit dans un mouvement qui ressemble étrangement à un salut nazi. L’image a immédiatement fait le tour des réseaux sociaux, provoquant une tempête médiatique. Etait-ce une gestuelle maladroite ou un acte délibéré?

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La question se pose d’autant plus que, selon plusieurs témoins présents ce jour-là, Musk semblait «dans un état second». Certains avancent qu’il aurait été sous l’effet de la kétamine, ce qui pourrait expliquer son comportement erratique. De son côté, l’intéressé a balayé la polémique d’un revers de main. Mais une chose est sûre: cet épisode vient ajouter une nouvelle couche à l’inquiétude croissante autour de son usage de substances et de ses conséquences.

Repousser les limites, jusqu’où?

Certes, Elon Musk a défié de nombreuses lois du business et de la science. Mais la chimie du cerveau, n’en déplaise au fantasque milliardaire, c’est une autre affaire. S'il parvient à garder la main sur son empire, il prouvera une fois de plus qu'il est là où on ne l'attend pas. Mais si sa consommation s'intensifie ou commence à influer sur ses décisions, l'histoire pourrait bien prendre un tour plus chaotique encore.

Alors entre admiration et effroi, le monde n'a pas fini de scruter Musk de près. Et peut-être, cette fois même pour ses plus fervents admirateurs, avec un début d’inquiétude.

The Atlantic souligne toutefois que la drogue n'a peut-être rien à voir avec les comportements étranges du milliardaire. Pour le média, il pourrait s'agir d'une simple suite logique, allant de pair avec son idéologie d'extrême droite. Par ailleurs, Elon Musk se targue de dormir très peu, et de travailler 16 heures par jour. Abus de kétamine, manque de sommeil, surmenage, pas sûr qu'il y ait de quoi rassurer pour autant.

Des images de la fusée de SpaceX:

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La fusée de SpaceX a décollé vers l'ISS
La fusée Falcon 9 de SpaceX en train de décoller.
source: ap nasa
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