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Le G7 refuse de durcir le ton face à Poutine

Le G7 refuse de durcir le ton face à Poutine
Mark Carney, Zelensky et Lula lors du G7.Keystone

Le G7 refuse de durcir le ton face à Poutine

Les Etats-Unis se sont opposés à la publication d'un communiqué condamnant l'«agression russe». L'Ukraine a tout de même reçu une nouvelle aide militaire de 1,27 milliard d'euros de la part du Canada.
18.06.2025, 06:5118.06.2025, 06:51
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Le G7 a de nouveau apporté mardi son soutien à l'Ukraine mais sans durcir le ton face à la Russie lors d'un sommet au Canada chamboulé par le départ anticipé du président américain en raison du conflit entre l'Iran et Israël.

Le conflit en Ukraine était l'un des axes majeurs de ce sommet dans les Rocheuses canadiennes auquel participait le président ukrainien Volodymyr Zelensky, venu pour plaider sa cause.

«Certains d'entre nous, y compris le Canada, auraient pu aller plus loin», a reconnu le Premier ministre Mark Carney, hôte du G7, lors de sa conférence de presse finale évoquant les déclarations sur la guerre en Ukraine.

Ce dernier a toutefois insisté sur le fait que tous restent d'accord pour continuer à exercer une pression sur la Russie, y compris par des sanctions financières.

Une occasion manquée pour Zelensky

Mais le club des grandes démocraties industrialisées n'a pas cette fois publié de déclaration commune dénonçant l'«agression russe», contrairement aux années précédentes, quand Joe Biden était à la tête des Etats-Unis.

Dans la journée, une source gouvernementale canadienne avait affirmé que les Etats-Unis s'étaient opposés à la publication d'un communiqué séparé au ton plus fort avant de finalement retirer ses déclarations.

Une chose certaine: alors que les pourparlers engagés entre Moscou et Kiev sous pression de Donald Trump sont dans l'impasse, c'est une occasion manquée pour Volodymyr Zelensky. Il n'a pas eu la possibilité de s'entretenir avec le président américain parti de façon anticipée et avec lequel il entretient une relation houleuse.

C'est avec les autres dirigeants de ce club des grandes démocraties industrialisées (Italie, France, Allemagne, Royaume-Uni, Canada et Japon), qu'il a évoqué l'attaque meurtrière sur Kiev, signe pour lui que les alliés doivent renforcer leur soutien après plus de trois ans d'offensive russe à grande échelle.

Il repart tout de même avec une nouvelle aide militaire de 1,27 milliard d'euros de la part du Canada, notamment pour des drones et des véhicules blindés.

Relation privilégiée avec Poutine

Mais Donald Trump, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n'a pas caché lundi son scepticisme face à d'éventuelles nouvelles mesures contre Moscou.

«Les sanctions, ce n'est pas si simple», a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût «colossal» également pour les Etats-Unis.

«Evidemment, avec Trump absent, les discussions sont un peu plus fluides, mais elles ont également moins d'impact avec la nation la plus puissante absente», a reconnu un diplomate d'une nation du G7 sous condition d'anonymat. (ats)

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Un bâtiment en flammes après un bombardement russe, Kiev.
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