Loin des habitudes du président sortant Joe Biden, qui privilégie avec Israël les pressions en coulisses, Kamala Harris a déclaré, après avoir rencontré Benyamin Netanyahou, qu'il était temps de mettre un terme à la guerre «dévastatrice».
«Ce qui s'est passé à Gaza au cours des neuf derniers mois est dévastateur», a-t-elle déclaré, évoquant les «enfants morts» et les «personnes désespérées et affamées fuyant pour se mettre à l'abri».
L'ex-sénatrice, âgée de 59 ans et engagée dans la course à la Maison après le retrait de Joe Biden le week-end dernier, a expliqué avoir insisté auprès de Netanyahou sur la situation désastreuse lors de cette rencontre «franche».
Elle lui a demandé de conclure un accord de cessez-le-feu et de libération des otages avec le Hamas afin de mettre fin à la guerre déclenchée par l'attaque du mouvement palestinien contre Israël le 7 octobre.
«Comme je viens de le dire au Premier ministre Netanyahou, il est temps de conclure cet accord», a-t-elle déclaré. Kamala Harris a également appelé à la création d'un Etat palestinien, à laquelle s'oppose le Premier ministre israélien.
Un discours qui tranche avec l'image de grande cordialité affichée par Joe Biden et Benyamin Netanyahou plus tôt dans la journée, même si les deux hommes entretiennent des relations notoirement compliquées.
Le président américain affiche son fort soutien à Israël depuis le début du conflit, mais s'est montré de plus en plus critique au fur et à mesure qu'augmentait le bilan des victimes civiles à Gaza.
Il a appelé jeudi Benyamin Netanyahou Netanyahu à «finaliser» l'accord en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, a indiqué la Maison-Blanche.
«Le président Biden a exprimé la nécessité de combler les lacunes restantes, de finaliser l'accord dès que possible, de ramener les otages chez eux et de mettre durablement un terme à la guerre à Gaza», a-t-elle précisé. (ats)