C'est en des termes clairs que le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a mis en garde contre les conséquences globales de la guerre en Ukraine. L'invasion de la Russie en Ukraine a offert un aperçu «d'un monde possible de tyrannie et de troubles», a-t-il déclaré ce week-end dans un discours prononcé à l'occasion d'un forum sur la sécurité au Canada.
Austin a déclaré que les Etats-Unis ne se laisseraient pas entraîner dans la guerre du président russe Vladimir Poutine, mais a mis en garde contre les risques d'un armement nucléaire mondial si Moscou parvenait à ses fins.
«Et cela pourrait déclencher une dangereuse spirale de prolifération nucléaire.» Cette situation est dangereuse et revêt une importance historique, cela implique la transmission d'armes nucléaires ou de moyens permettant de les produire.
Moscou n'a cessé de faire référence à une possible utilisation d'armes nucléaires en Ukraine. Lors d'un discours en septembre, Poutine avait une fois de plus évoqué l'utilisation de ce type d'armement en indiquant clairement qu'il utiliserait «tous les moyens à disposition» pour préserver l'intégrité territoriale de la Russie.
Le risque d'une frappe nucléaire a été l'une des raisons pour lesquelles l'Otan et ses alliés ont limité leur soutien à l'Ukraine à certaines armes et à une aide financière. On a toujours craint que des mesures plus larges puissent déclencher une réponse nucléaire. Parallèlement, certains ont averti que Poutine utilisait la carte de la menace nucléaire pour empêcher ainsi l'Occident de soutenir davantage l'Ukraine.
Le secrétaire américain à la Défense a cité la Chine comme exemple des premiers signes d'un changement de pouvoir. Austin a déclaré que des avions chinois volaient presque quotidiennement en nombre record à proximité de Taïwan autogérée, tandis que le nombre de ce qu'il a qualifié «de manœuvres d'interception dangereuses» des forces américaines ou alliées en mer ou dans les airs par la Chine augmentait.
Les autres pays qui se renforcent actuellement ne manquent pas: l'Iran et pourrait également prendre exemple sur Poutine mettre la pression sur ses zones frontalières. Pour rappel, Téhéran soutient déjà Moscou. 👇
Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, – dont les errements autocratiques ne sont plus à rappeler –, bloque par exemple l'élargissement de l'Otan avec la Suède et la Finlande. Mais se présente simultanément sur la scène internationale comme un médiateur dans le cadre de l'accord céréalier entre Moscou et l'Ukraine. Des tensions existent également entre la Grèce, membre de l'UE, et la Turquie, alimentées notamment par les déclarations offensives d'Erdogan.
La Corée du Nord se montre également de plus en plus audacieuse, tirant presque chaque semaine - malgré les sanctions - des missiles et proférant des menaces contre d'éventuels agresseurs. (reuters, t-online, wan, con)