Cet investissement entre dans le cadre du «CHIPS Act», la loi proposée par le président américain Joe Biden et votée en août 2022 afin de renforcer la part de marché des Etats-Unis dans cette industrie de pointe. Elle prévoyait jusqu'à 52 milliards de dollars de financement de la part des Etats-Unis pour renforcer l'ensemble de l'industrie des semi-conducteurs sur le territoire américain.
L'investissement annoncé, d'un montant de 325 millions de dollars, concerne l'industriel Hemlock, spécialisé dans la production de silicium polycristallin, un des composants-clé pour les circuits intégrés et les microprocesseurs.
Le site concerné se situe à Saginaw, dans le Michigan (nord), un comté dans lequel Joe Biden avait battu le président sortant Donald Trump de tout juste 300 voix, lors du scrutin de 2020. Les financements devraient permettre la création de 180 emplois industriels supplémentaires, ainsi qu'un millier d'emplois dans la construction, pour l'extension du site existant.
«Les Etats-Unis ont besoin d'une source fiable de silicone polycristallin qui est un des composants les plus essentiels pour la fabrication des semiconducteurs», a souligné la secrétaire du Commerce, Gina Raimondo, lors d'une conférence de presse en ligne, «nous sommes sur la bonne voie afin de réaliser notre objectif de triplement de la capacité de production de semiconducteurs dans le pays».
Il s'agit de la première annonce concernant un industriel du Michigan dans le cadre du CHIPS Act. Elle intervient moins de deux semaines avant le scrutin présidentiel, alors que la candidate démocrate, Kamala Harris, et son concurrent républicain, Donald Trump, sont au coude-à-coude dans cet Etat.
Fin 2023, la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer, avait adressé un courrier au président Biden, l'encourageant à s'assurer que des entreprises de son Etat pourraient bénéficier de fonds issus du CHIPS Act.
Alors qu'ils produisaient encore plus de 40% des semi-conducteurs au niveau mondial il y a plusieurs décennies, les Etats-Unis représentent désormais moins de 10% de la production mondiale, selon la Maison-Blanche, et une part quasi nulle des semi-conducteurs de haute précision. (mbr/ats)