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La Suisse taxée à 39% ++ Taiwan espère une baisse

Les dernières nouvelles sur le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, son administration et les conséquences de ses décisions sur la politique internationale, servies sur un plateau d'argent.
01.08.2025, 07:3001.08.2025, 08:29
Team watson
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  • Depuis le 20 janvier, Donald Trump est le nouveau président des Etats-Unis et chamboule l'ordre mondial.
  • Retrouvez ci-dessous les infos toutes fraîches, ainsi que ses dernières frasques et coups de sang de son gouvernement.
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07:25
Les réactions en Suisse après l'annonce des 39% de taxes US
Les réactions en Suisse ne se sont pas fait attendre après l'annonce de la hausse des droits de douane de 39%, annoncée par les Etats-Unis dans la nuit de vendredi. L'économie attend notamment du Conseil fédéral qu'il trouve une solution.

Swissmecanic «met en garde contre les conséquences à long terme» pour les PME de l'industrie suisse et attend du gouvernement qu'il agisse «avec clarté et confiance en soi» et utilise «résolument la fenêtre de négociation existante avec les Etats-Unis», selon un communiqué.

«En augmentant unilatéralement les droits de douane sur les produits industriels suisses, le gouvernement américain envoie un signal protectionniste clair», écrit en outre la faîtière des PME du secteur mécanique, électrique et des métaux, qui dépend fortement de l'export.

Dans un communiqué, Economiesuisse a, elle aussi, demandé au gouvernement de trouver une solution avantageuse au conflit douanier avec les Etats-Unis. Elle a souligné qu'il était indispensable et urgent de renforcer l'attractivité de la place économique suisse. Des mesures d'allègement ciblées pour les entreprises sont également nécessaires, selon elle. Il faut renoncer aux réglementations inutiles et aux charges financières supplémentaires pour les entreprises.

Les droits de douane mentionnés ne sont pas justifiés, a poursuivi Economiesuisse. La Suisse n'entrave pas l'importation de produits américains par des droits de douane ou d'autres barrières à l'importation. La Suisse est le sixième investisseur étranger aux Etats-Unis, rappelle la faîtière. Les entreprises suisses y représentent environ 400 000 emplois.
6:46
Le Conseil fédéral réagit aux droits de douane américains
Le Conseil fédéral a pris connaissance «avec grand regret» des droits de douane supplémentaires imposés par les Etats-Unis. La Suisse continue de viser une solution négociée avec les Etats-Unis, a indiqué le porte-parole du Département fédéral des finances (DFF).

Les droits de douane supplémentaires de 39% imposés par le président américain s'écartent «nettement» du projet de déclaration d'intention commune, a écrit vendredi matin le responsable de la communication du DFF, Pascal Hollenstein, interrogé par l'agence de presse Keystone-ATS.

Le Conseil fédéral prend acte avec grand regret du fait que les Etats-Unis - malgré les progrès réalisés dans les discussions bilatérales et «l'attitude très constructive de la Suisse dès le début» - veulent appliquer les droits de douane supplémentaires unilatéraux «d'un montant considérable aux importations en provenance de Suisse».

Selon Pascal Hollenstein, le Conseil fédéral va analyser la nouvelle situation et décider de la marche à suivre.
6:30
Taïwan espère obtenir une baisse des droits de douane de 20%
Le président taïwanais a annoncé vendredi qu'il chercherait à obtenir une baisse des surtaxes douanières américaines de 20% qui doivent cibler les marchandises importées de l'archipel asiatique à partir de jeudi prochain.

«Les Etats-Unis ont annoncé des droits de douane temporaires de 20% pour Taïwan, avec la possibilité de réductions si un accord était conclu», a écrit le président Lai Ching-te sur Facebook, affirmant que son gouvernement «s'efforcerait d'obtenir un niveau raisonnable de droits de douane».
6:02
Droits de douane pour les Etats-Unis: 39% pour la Suisse
Le président américain Donald Trump a signé jeudi soir le décret augmentant les droits de douane pour des dizaines de pays. Selon la liste publiée par la Maison-Blanche, la Suisse sera taxée à 39%.

Ce décret impose une hausse des droits de douane pour des dizaines de pays dans le monde, avec qui les Etats-Unis estiment avoir un déficit commercial plus ou moins marqué.

Les nouveaux droits de douane s'échelonnent entre 10% et 41%, les plus élevés concernant la Syrie. Avec 39%, la Suisse fait partie des pays les plus durement taxés alors que l'Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du sud se voient appliquer une surtaxe de 15%.

Dans un document publié sur son site internet, la Maison-Blanche évoque une mesure qui vise à «restructurer le commerce mondial au bénéfice des travailleurs américains».

Plus tôt dans la soirée, la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter avait annoncé que la Suisse et les Etats-Unis n'étaient pas parvenus à s'entendre.
6:14
Droits de douane: Thaïlande et Cambodge soulagés
La Thaïlande et le Cambodge, qui se sont accordés sur un cessez-le-feu sous l'égide des Etats-Unis concernant leur conflit frontalier, ont salué vendredi l'abaissement des droits de douane américains sur leurs produits à 19%, contre 36% envisagés auparavant.

Le Premier ministre cambodgien Hun Manet a écrit sur Facebook que le niveau de surtaxe officialisé par la Maison-Blanche constituait «la meilleure nouvelle pour le peuple et l'économie du Cambodge, afin de poursuivre le développement du pays», tandis que le porte parole du gouvernement thaïlandais Jirayu Huangsab a qualifié l'annonce de «succès majeur».

«Il s'agit d'une approche gagnant-gagnant visant à préserver la base exportatrice et la stabilité économique à long terme de la Thaïlande», a déclaré dans un communiqué Jirayu Huangsab.

Le déficit commercial des Etats-Unis avec la Thaïlande atteignait 45,6 milliards de dollars en 2024, soit une hausse de 11,7% par rapport à l'année précédente, selon les données du représentant américain au commerce.

Le Cambodge est quant à lui un important fabricant de textile, et ces produits représentaient la majeure partie de ses 10 milliards de dollars d'exportations vers les Etats-Unis l'année dernière.

De nombreuses usines au Cambodge appartiennent à des Chinois, et la Maison Blanche a accusé le royaume de leur permettre les taux plus élevés imposés à leur pays.
04:30
Climat: les USA détournent des études scientifiques
Des scientifiques de premier plan ont affirmé jeudi à l'AFP que leurs recherches, citées dans un rapport phare du ministère américain de l'Energie, avaient été détournées pour minimiser le rôle de l'activité humaine dans le changement climatique.

Ce rapport publié le 29 juillet expose les arguments qui ont conduit le gouvernement Trump à revenir mardi sur une décision clé datant de 2009 pour la régulation des émissions de gaz à effet de serre, mettant encore un peu plus à mal la lutte contre le changement climatique aux Etats-Unis.

Il a été rédigé par un groupe de travail auquel ont participé John Christy et Judith Curry, tous deux associés par le passé au Heartland Institute, un groupe de pression qui s'oppose fréquemment au consensus scientifique sur le changement climatique.

Le document «déforme complètement mon travail», a déclaré à l'AFP Benjamin Santer, climatologue et professeur honoraire à l'université d'East Anglia, au Royaume-Uni.

Il a expliqué qu'une section du rapport consacré au «refroidissement de la stratosphère» contredisait ses conclusions.

L'AFP et d'autres médias, dont le site d'information américain NOTUS, ont trouvé des citations inexactes, des analyses erronées et des fautes rédactionnelles dans le rapport.

Il s'agit de la troisième fois cette année que des scientifiques disent à l'AFP qu'une agence gouvernementale a déformé des travaux universitaires pour défendre ses politiques.
4:25
Apple: droits de douane estimés à 1,1 milliard de dollars
Les droits de douane imposés par le gouvernement Trump vont augmenter les coûts enregistrés par Apple de 1,1 milliard de dollars, a déclaré jeudi le directeur général, Tim Cook.

La facture s'ajouterait aux 800 millions de dollars déjà subis, pour les mêmes raisons, par le groupe californien au deuxième trimestre de son exercice comptable décalé, achevé fin juin.
4:12
Une nouvelle présidente pour l'Académie des Oscars
L'Académie des Oscars a annoncé jeudi avoir élu à sa présidence la productrice britannique du film «A Star is Born», Lynette Howell Taylor.

Lynette Howell Taylor, qui a également produit les films «Blue Valentine» et «Mr. Wolff», devient la cinquième femme à prendre la tête de l'Académie des arts et des sciences du cinéma, qui chaque année décerne les Oscars.

Précédemment, en tant que membre du Conseil des gouverneurs de l'Académie, la nouvelle présidente avait permis de «redynamiser (son) travail de récompense», a salué le directeur exécutif de l'organisation, Bill Kramer.

Après une forte chute d'audience pendant le Covid, la prestigieuse cérémonie des Oscars a connu un regain d'intérêt auprès des téléspectateurs. Près de 20 millions de personnes ont regardé la dernière édition en mars.
3:43
Kamala Harris va raconter dans un livre sa campagne express
L'ancienne vice-présidente américaine Kamala Harris a annoncé jeudi la parution en septembre d'un livre, intitulé «107 Days» («107 jours»), où elle doit détailler «les coulisses» de sa campagne présidentielle de 2024, menée au pas de charge et finalement perdue face à Donald Trump.

«Il y a un peu plus d'un an, j'ai lancé ma campagne pour devenir présidente des Etats-Unis; 107 jours à parcourir le pays, à se battre pour notre avenir - la campagne présidentielle la plus courte de l'histoire moderne» des Etats-Unis, explique Kamala Harris dans une vidéo sur les réseaux sociaux.

Le livre, publié aux éditions Simon & Schuster, paraîtra le 23 septembre aux Etats-Unis.


00:30
Apple: résultats trimestriels supérieurs aux attentes
Apple a enregistré, pour le troisième trimestre de son exercice comptable décalé, des résultats nettement supérieurs aux attentes, dopés notamment par une accélération inattendue des ventes d'iPhone.

Le bénéfice net s'affiche à 23,4 milliards de dollars, en hausse de 9% sur un an, selon un communiqué publié jeudi.

Rapporté par action, donnée scrutée par le marché, il atteint 1,57 dollar, contre 1,42 projeté par les analystes, selon un consensus établi par FactSet.

Les ventes du téléphone vedette ont progressé de 13% sur un an, bien au-delà des estimations de Wall Street, qui tablait sur une hausse similaire à celle du trimestre précédent (+1,9%).

Autre moteur de croissance du groupe de Cupertino (Californie), les services (+13%), qui englobent la boutique d'applications App Store, les plateformes de streaming musical (Apple Music) et vidéo (Apple TV), ainsi que le stockage de données à distance (iCloud).

Au total, le chiffre d'affaires se monte à 94 milliards de dollars, soit 9,6% de mieux qu'au même trimestre de l'an dernier.

Ce coup d'accélérateur tient, pour partie, au redressement de l'Europe (+10%), essoufflée au trimestre précédent (+1%), mais aussi de la Chine, revenue dans le vert (+4%) après sept trimestres consécutifs de repli.

Les investisseurs ont bien accueilli cette publication. Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse de New York, le titre gagnait plus de 1%.
00:24
Les profits d'Amazon bondissent grâce aux investissements dans l'IA
Après Google, Meta et Microsoft, Amazon a à son tour largement dépassé les attentes du marché avec des résultats trimestriels en forte hausse, malgré des investissements sans précédent dans l'intelligence artificielle (IA).

Le géant américain du commerce en ligne a annoncé jeudi avoir dégagé 18,2 milliards de dollars de bénéfice net au deuxième trimestre, soit un bond de 35% sur un an, que le groupe a notamment attribué à ses outils d'IA pour les consommateurs et les entreprises.

Son chiffre d'affaires de 167,7 milliards (+13%) est aussi ressorti bien supérieur aux 162 milliards escomptés par les analystes.

«Nos avancées en matière d'IA continuent d'améliorer l'expérience client, la rapidité d'innovation, l'efficacité opérationnelle et la croissance de notre activité, et je suis enthousiaste pour l'avenir», a déclaré le directeur général Andy Jassy, cité dans le communiqué de résultats.

Il avait indiqué en mai qu'Amazon n'avait pas observé de ralentissement des achats sur sa plateforme d'e-commerce au premier trimestre, malgré les guerres commerciales des Etats-Unis.

La société avait néanmoins averti que les droits de douane pourraient peser sur ses résultats au printemps, d'où des prévisions prudentes.
6:22
Surtaxes américaines: l'emploi menacé au Laos
Le Laos, déjà en proie à une inflation élevée et une grave pénurie de main-d'oeuvre, risque de subir des pertes d'emplois et de parts de marché en raison des droits de douane américains de 40%. Ces derniers doivent entrer en vigueur vendredi, faute d'accord bilatéral, avertissent des experts. Ce pays d'Asie du Sud-Est sans accès à la mer, peuplé de huit millions d'habitants, est l'un de ceux ciblés par l'offensive commerciale du président Donald Trump, avec lequel le Royaume-Uni, le Japon ou encore le Vietnam se sont dépêchés de signer un accord commercial en amont de la date butoir.

Le Laos exporte peu et seule une poignée d'usines, la plupart à Vientiane, la capitale, fournissent le marché américain pour quelque 3 à 6% du PIB laotien. Mais le pays dispose de chaînes d'approvisionnement fortement liées à la Chine, rival commercial des Etats-Unis. La première économie du monde entretient aussi un déficit commercial de plus de 760 millions de dollars avec le Laos, selon des données de l'an passé, ce qui a poussé Washington à le menacer d'une surtaxe parmi les plus élevées annoncées par Donald Trump.

«Nous estimons qu'environ 20'000 ouvriers ou plus seront affectés», anticipe Xaybandith Rasphone, à la tête de l'Association de l'industrie laotienne du vêtement. «Nous ne sommes pas encore certains du nombre exact, mais il pourrait être facilement plus élevé si les entreprises ferment», estime celui qui est aussi vice-président de la Chambre nationale de commerce et d'industrie. Selon lui, 35 à 40 usines pourraient être touchées si les surtaxes font fuir la clientèle.
6:00
Après plusieurs reports, J-1 pour les droits de douane de Trump
Près de quatre mois après avoir été annoncés par Donald Trump, les droits de douane qu'il qualifie de «réciproques» doivent entrer en vigueur vendredi, avec à la clé une forte hausse pour la plupart des produits entrant aux Etats-Unis. Au 1er août, un certain nombre de surtaxes doivent être appliquées sur la plupart des partenaires commerciaux des Etats-Unis, dont certaines, sectorielles, très lourdes, à l'image des 50% prévues sur le cuivre.

Et cette fois, après deux pauses, pas de nouveau report. «Tout sera fait vendredi», a assuré le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick. «Le 1er août est le jour où nous mettons en place ces taux et ils ne seront plus sujet à discussion après.»



Pour environ 80 pays, dont les 27 de l'Union européenne (UE), les droits de douane appliqués à leurs produits devraient donc augmenter dès minuit vendredi, pour se situer entre 11% et 50%, selon l'origine des produits. L'UE, le Japon, la Corée du Sud, le Royaume-Uni, le Vietnam, l'Indonésie et les Philippines se sont entendus avec la Maison Blanche, avec à la clé des surtaxes moins élevées que celles annoncées initialement. Les produits européens devraient donc être taxés à hauteur de 15%, contre 20% prévu début avril, après avoir même été menacés un temps de 30%.
Toutefois, avec seulement sept accords annoncés, le plus souvent un cadre de négociations à venir plutôt qu'un réel accord commercial, la Maison Blanche est très loin des «dizaines d'accords» qu'elle prétendait pouvoir signer pendant la pause de 90 jours lancée début juin.
5:57
Trump annonce un accord avec la Corée du Sud: 15% de surtaxes
Donald Trump a déclaré mercredi avoir trouvé un accord commercial avec la Corée du Sud, prévoyant l'application de 15% de droits de douane aux produits coréens entrant aux Etats-Unis.

«Nous sommes parvenus à un accord sur des droits de douane de 15% pour la Corée du Sud», a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social, soulignant que la Corée du Sud s'est engagée à investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis. Avec cet accord, la Corée du Sud échappe ainsi à la menace initiale de Donald Trump de 25% de surtaxes.



Le républicain s'est aussi félicité d'un «montant important d'argent» qui sera investi par la Corée du Sud aux Etats-Unis, avec notamment l'achat «pour 100 milliards de dollars» de gaz naturel liquéfié «ou d'autres sources d'énergie».
5:55
Lula promet de «défendre» la «souveraineté» du Brésil face aux USA
Le président brésilien Lula s'est engagé mercredi à «défendre» la «souveraineté» de son pays après l'annonce par les Etats-Unis de droits de douane supplémentaires sur les produits brésiliens et de sanctions contre un juge de la Cour suprême du pays sud-américain.

Ce jour est un «jour sacré de la souveraineté», a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva lors d'une cérémonie officielle à Brasilia. Il a promis de «défendre (...) la souveraineté du peuple brésilien face aux mesures annoncées par le président des Etats-Unis».

5:54
Le Chili salue l'exclusion du métal brut des droits de douane US
Le Chili, plus grand producteur de cuivre au monde et premier fournisseur des États-Unis, a salué mercredi la décision américaine d'appliquer des droits de douane de 50% aux produits fabriqués avec du cuivre mais pas au métal brut.

«Une première lecture permet de conclure qu'aucun droit de douane ne sera appliqué aux cathodes de cuivre», plaques de cuivre d'une grande pureté, «ce qui permet à notre pays de continuer à approvisionner ce marché», a déclaré à la presse Maximo Pacheco, président de l'entreprise publique chilienne Codelco. «C'est une bonne nouvelle pour le Chili, pour Codelco et pour nos clients aux États-Unis», a ajouté le dirigeant de cette entreprise, premier producteur mondial de cuivre.
22:26
La Maison-Blanche annonce ses droits de douane sur le cuivre
Le cuivre chute de plus de 18% à la Bourse des métaux de New York mercredi, après que la Maison-Blanche a annoncé des droits de douane sur le métal rouge d'une ampleur moins importante qu'anticipé. Au Comex de New York, vers 19h00 GMT, le métal rouge plongeait de 18,24% et s'échangeait à 4,59 dollars la livre.

Sur son site, la Maison-Blanche a précisé que des surtaxes de 50% ne s'appliqueraient qu'aux produits fabriqués avec du cuivre, mais pas aux importations du métal brut. «La proclamation impose des droits de douane universels de 50% sur les importations de produits semi-finis en cuivre (...) et de produits dérivés à forte teneur en cuivre (...), à compter du 1er août», détaille la Maison-Blanche dans un communiqué.

En revanche, les surtaxes ne seront pas imposées sur la matière première elle-même. En outre, les droits de douane sur l'automobile et ceux sur le cuivre ne s'additionneront pas. «Si un produit est soumis aux taxes douanières» sur l'automobile, «ce sont ces dernières qui s'appliquent, et non les droits de douane» sur le cuivre, explique la Maison-Blanche.

Ces clarifications rassurent les acheteurs américains, qui s'étaient empressés au début du mois de constituer des stocks après que le président américain Donald Trump avait dit envisager une surtaxe de 50% sur le métal rouge, sans en préciser les contours.

Le cuivre avait alors franchi un nouveau record à New York à plus de 5,80 dollars la livre. La Maison-Blanche justifie ces droits de douane en citant des préoccupations de sécurité nationale. Elle s'appuie également sur une loi datant de la Guerre froide, le Defense Production Act, pour garantir qu'une partie de la production américaine de cuivre ne puisse pas être exportée, afin de soutenir l'industrie nationale.
22:23
Droits de douane: Trump décide 50% sur les produits brésiliens
Le président américain a signé mercredi un décret imposant 40 points de pourcentage (pp) de droits de douane supplémentaires sur les produits brésilien, ce qui porte la surtaxe à 50%, a annoncé la Maison Blanche.

Donald rump avait menacé ces dernières semaine Brasilia d'imposer une telle surtaxe en représailles aux poursuites lancées contre l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, poursuivi pour une tentative de coup d'Etat après sa défaite lors de l'élection présidentielle en 2022, une action judiciaire qualifiée par le président américain de «chasse aux sorcières».
22:21
La Fed maintient le statu quo
La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a sans surprise laissé ses taux d'intérêt inchangés mercredi, pour la cinquième fois de suite, une décision marquée par la rare opposition de deux gouverneurs qui souhaitaient une baisse. Dans son communiqué, la Réserve fédérale remarque que la croissance américaine a «ralenti au premier semestre» 2025 mais que le marché du travail reste «solide», avec un taux de chômage «bas». Le texte souligne que l'incertitude «reste élevée». La banque centrale avait écrit six semaines plus tôt que l'incertitude avait diminué, une mention qui a disparu.



Les taux directeurs - qui guident le coût du crédit et ont un fort impact sur les marchés - demeurent donc au niveau qui est le leur depuis décembre, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.

La décision, largement anticipée par les investisseurs, n'a pas été prise à l'unanimité. Sur douze membres du comité de politique monétaire (FOMC), deux ont voté contre, une situation qui ne s'était pas produite depuis plus de 30 ans.Michelle Bowman et Christopher Waller ont fait entendre leur différence.

Le communiqué précise qu'ils plaidaient pour une baisse de taux d'un quart de point. Les deux gouverneurs avaient été propulsés à leur poste pendant le premier passage de Donald Trump à la Maison-Blanche. Bowman a récemment été nommée, à l'initiative du chef de l'Etat, vice-présidente de la Fed chargée de la supervision du système bancaire. Waller est vu comme un possible successeur du président actuel Jerome Powell, continûment éreinté par Donald Trump.

Le gouverneur Waller avait publiquement fait savoir qu'il souhaitait une baisse de taux, de crainte que le marché du travail ne se dégrade trop fortement. Sa collègue avait également dit qu'elle penchait dans ce sens, même si moins fermement en apparence.

Les analystes avaient relevé, avant la réunion, qu'il fallait remonter à 1993 pour voir deux gouverneurs (et pas simplement des membres du FOMC ayant le droit de vote) s'opposer à une décision au cours d'une même réunion.

Lors de sa traditionnelle conférence de presse, le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell a estimé que celle-ci pouvait se permettre d'attendre d'en savoir plus sur la trajectoire de l'économie avant de baisser ses taux. Selon lui, il reste «beaucoup, beaucoup d'incertitudes à lever» concernant les répercussions de la volée de nouveaux droits de douane imposés sur les produits entrant aux Etats-Unis par le gouvernement Trump.



Concernant les négociations commerciales, «nous sommes encore loin de voir où les choses vont aboutir», malgré une «période très dynamique», a jugé le président de la Fed, qui s'exprimait à l'issue de la réunion du comité de politique monétaire (FOMC) de l'institution.

Diane Swonk, économiste pour KPMG, avait estimé avant la réunion qu'il n'était «pas étonnant de voir des dissensions compte tenu de l'immense incertitude» au sujet des répercussions de l'offensive protectionniste de Donald Trump. «Nous savons que la Fed aurait aimé abaisser les taux avant, et qu'elle ne l'a pas fait à cause des droits de douane», avait-elle souligné auprès de l'AFP.

La Fed s'attend à ce que la volée de nouveaux droits de douane sur les produits entrant aux Etats-Unis se traduise par une croissance ralentie, plus d'inflation et plus de chômage. Elle a jusqu'ici expliqué que l'immobilité était préférable, le temps d'y voir plus clair sur l'atterrissage de l'économie américaine.
16:44
La croissance américaine solide malgré les droits de douane
Après un premier trimestre difficile, arithmétiquement dû à une envolée des importations pré-droits de douane, l'activité économique américaine a connu une croissance supérieure aux attentes au deuxième trimestre, à 3% en rythme annualisé. D'un trimestre sur l'autre, le PIB américain a progressé de 0,7%, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce.

C'est nettement mieux que les attentes des analystes, qui se montraient déjà optimistes et tablaient sur une croissance de 2,3% en rythme annualisé, selon le consensus publié par MarketWatch.

Une différence marquée alors que le PIB s'était contracté de 0,5% au premier trimestre, en rythme annualisé, en raison d'une ruée vers les importations pour retarder au maximum l'effet des droits de douane mis en place par le président Donald Trump, investi pour un second mandat en janvier.

La publication intervient alors que la Réserve fédérale (Fed) doit rendre sa décision dans la journée, qui devrait se conclure par un maintien des taux à leur niveau actuel, lors d'une semaine marquée par une série de publications importantes.

Le président américain a continué à mettre la pression dans la matinée sur la banque centrale, appelant sur son réseau social Truth le président de l'institution Jerome Powell, qu'il surnomme «Trop Tard», à «baisser maintenant les taux d'intérêt!», estimant que la croissance entre avril et juin justifiait une telle décision.
Sur le trimestre écoulé, les entreprises ont encore été confrontées à un paysage extrêmement volatil concernant les droits de douane: annonces fracassantes vite suspendues, guerre commerciale puis détente entre Pékin et Washington et coups de pression et négociations avec Bruxelles, Mexico ou Ottawa.

«L'économie a connu un rebond temporaire car les entreprises ont moins importé au deuxième trimestre qu'au premier. Mais cela ne doit pas être vu comme une amélioration de la tendance», a averti dans une note le chef économiste de LPL Financial, Jeffrey Roach.

Comme attendu, les exportations sont en léger repli mais nettement moins que les importations, qui avaient fortement augmenté au premier trimestre avec des entreprises constituant des stocks avant l'entrée en vigueur des droits de douane.

La consommation des ménages, principal moteur de la croissance américaine, s'est elle maintenue à un niveau satisfaisant. En revanche, là encore comme attendu par les économistes, les investissements des entreprises sont en baisse sur le trimestre. Les droits de douane promis depuis début avril devraient en effet entrer en vigueur vendredi, avec une surtaxe comprise entre 15% et 50% sur les produits en provenance de la plupart des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis.
15:06
Le secteur privé a créé plus d'emplois qu'attendu aux Etats-Unis
Les entreprises privées aux Etats-Unis ont créé nettement plus d'emplois en juillet qu'attendu par les analystes, après des destructions d'emplois le mois précédent, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi. Le mois dernier, 104 000 emplois ont été créés, d'après l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab. Les analystes s'attendaient à un nombre moins élevé, autour de 64 000 créations d'emplois, selon le consensus publié par MarketWatch. Il s'agit d'un net revirement de tendance, après 23 000 destructions d'emplois en juin (chiffre révisé à la baisse).

«Nos données sur les embauches et les salaires témoignent globalement d'une économie en bonne santé», estime Nela Richardson, l'économiste responsable de l'enquête, citée dans le communiqué. «Les employeurs sont devenus plus optimistes, considérant que les consommateurs - la colonne vertébrale de l'économie - vont rester résilients», ajoute-t-elle.

La publication sur l'emploi privé est considérée comme un baromètre plus ou moins fiable de la santé du marché du travail avant les chiffres officiels, qui seront publiés vendredi.
14:47
Donald Trump annonce 25% sur les produits indiens
Le président américain a annoncé sur son réseau social Truth que les produits indiens feront l'objet de 25% de droits de douane à leur arrivée aux Etats-Unis à compter du 1er août, ajoutant qu'une «pénalité» sera ajoutée pour l'achat de pétrole russe.

«Nous faisons peu de commerce avec eux car leurs droits de douane sont parmi les plus élevés au monde et les barrières non tarifaires les plus fatigantes et odieuses», a justifié Donald Trump dans un message, mais l'Inde a également «acheté une majorité de leurs équipements militaires à la Russie et sont les principaux clients de pétrole russe, avec la Chine».



Une situation qui justifie, aux yeux du président américain, «une pénalité», qui viendra s'ajouter aux 25%, sans plus de spécification, et qui interviendra également au 1er août. Ce nouveau tarif imposé sur les produits indiens représente une baisse symbolique d'un point de pourcentage (pp) par rapport aux 26% dévoilés initialement début avril, à l'occasion de l'annonce des droits de douane présentés improprement comme étant «réciproques» par Donald Trump.

Mardi le président américain avait déjà donné un indice en soulignant que les droits de douane sur les produits «made in India» pourraient se situer entre 20 et 25%, ajoutant cependant qu'un accord était toujours possible.

New Delhi et Washington ont lancé depuis plusieurs mois des négociations en vue d'un accord commercial, sans résultat jusqu'ici, l'Inde ne souhaitant notamment pas ouvrir totalement son marché aux produits agricoles américains.

Cette fois Donald Trump a assuré sur Truth qu'aucun autre report ne serait accordé et que les surtaxes entreront effectivement en vigueur. Elles sont pour l'heure prévues entre 10%, le seuil minimal pour tous les produits entrant aux Etats-Unis et jusqu'à 50%, imposés aux produits brésiliens. Ceux en provenance de l'Union européenne et du Japon devraient être taxés à hauteur de 15%.
21:57
Pandémie: les USA rejettent des amendements adoptés par l'OMS
Le gouvernement de Donald Trump a annoncé vendredi que les Etats-Unis rejetaient les amendements adoptés en 2024 par les pays de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour lutter contre les pandémies, affirmant qu'ils violaient la souveraineté américaine. En 2024, les pays membres de l'OMS ont adopté des amendements au Règlement sanitaire international (RSI), un cadre juridiquement contraignant pour répondre aux urgences de santé publique qui avait montré ses limites pendant le Covid.

Le président américain Donald Trump a décidé dès son retour au pouvoir en janvier de retirer les Etats-Unis de cette agence de l'ONU. Mais, selon le département d'Etat, ces amendements sont toujours contraignants pour le pays. Le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr, connu pour ses positions vaccinosceptiques, et le secrétaire d'Etat Marco Rubio affirment dans un communiqué que «ces amendements risquent d'entraver indûment notre droit souverain à élaborer notre politique sanitaire».

«Nous placerons les Américains d'abord dans toutes nos actions, et nous ne tolérerons aucune politique internationale qui porte atteinte à la liberté d'expression, à la vie privée ou aux libertés individuelles des Américains», ajoute le communiqué.

Les amendements introduisent la notion d'«urgence pandémique» et «plus de solidarité et d'équité», selon l'OMS. Ils avaient été adoptés après que l'organisation a échoué l'année dernière à conclure un accord mondial plus ambitieux dans la lutte contre les pandémies. En 2025, cet accord avait finalement été conclu, mais sans les Etats-Unis.

Washington, sous la présidence de Joe Biden, avait pris part aux négociations en 2024 mais n'était pas parvenu à trouver un consensus. Les Etats-Unis exigeaient en effet plus de protection concernant les droits de propriété intellectuelle sur les vaccins américains. Le prédécesseur de Marco Rubio, Antony Blinken, avait par la suite salué les amendements, les qualifiant de progrès. «Ils ne traitent pas non plus de manière adéquate la vulnérabilité de l'OMS à l'influence politique et à la censure, notamment de la part de la Chine, lors des épidémies», ajoutent vendredi les deux ministres pour justifier leur rejet.
22:36
La Chambre des représentants adopte une loi sur les cryptomonnaies
La Chambre des représentants a adopté jeudi la première loi américaine de régulation des cryptomonnaies, une étape majeure pour le développement de ce marché aux Etats-Unis et au-delà. Deux autres textes relatifs au secteur ont également été validés. Le CLARITY Act, qui doit maintenant être examiné par le Sénat, dote les Etats-Unis d'un cadre réglementaire plus clair, conformément aux souhaits du gouvernement de Donald Trump, très favorable à cette industrie.

Cette loi fait partie d'un ensemble de trois textes examinés jeudi par la chambre basse du Congrès américain, une rupture après l'échec de nombreuses propositions à la Chambre ou au Sénat ces dernières années. Plusieurs élus démocrates ont émis des réserves sur la proposition de loi, jugée insuffisamment protectrice pour les investisseurs dans un milieu où fraudes, escroqueries et blanchiment ne sont pas rares.

Immédiatement après l'adoption du CLARITY Act, un nouveau vote a débuté, celui-là sur le GENIUS Act, qui instaure un dispositif législatif pour les «stablecoins», des cryptomonnaies adossées à une devise classique. Là encore, le texte a été largement adopté, des dizaines de membres du parti démocrate se prononçant favorablement aux côtés de la majorité républicaine. Il va ensuite être soumis au président américain Donald Trump pour ratification.

Les stablecoins sont considérés comme un outil majeur de la popularisation des cryptomonnaies, bien davantage que le bitcoin, qui ne présente pas d'utilité autre que spéculative. Ils sont censés incarner le meilleur des deux mondes, à savoir la stabilité d'une monnaie traditionnelle comme le dollar et la facilité de transaction offerte pour les cryptomonnaies, y compris d'un pays à l'autre.

Le GENIUS Act, adopté au Sénat mi-juin, oblige les émetteurs de stablecoins à conserver des réserves au moins équivalentes à la valeur totale en circulation, sous forme d'actifs rapidement mobilisables comme des dépôts bancaires ou des bons du Trésor.

Plusieurs banques travaillent déjà à leur stablecoin, de même que des acteurs du commerce en ligne comme Amazon et Walmart, tandis que Meta, Uber ou Airbnb envisagent de les adopter. De nombreux élus du Congrès, tout comme Donald Trump, y voient un vecteur de renforcement du dollar, grâce à la diffusion mondiale de stablecoins adossés au billet vert.

Un peu plus tard jeudi, la Chambre a fait passer un troisième texte, retranscrivant dans la loi un décret pris fin janvier par Donald Trump interdisant au gouvernement de créer sa propre cryptomonnaie. Plusieurs observateurs ont interprété cette directive comme un geste de plus pour favoriser l'initiative privée dans l'univers des cryptomonnaies, la start-up World Liberty Financial, associée à Donald Trump, ayant récemment lancé son propre stablecoin, l'USD1.
21:44
La nomination comme juge d'un très proche de Trump fait des remous
Montée de tension au Sénat américain: en signe de protestation, l'opposition démocrate a quitté jeudi une audition parlementaire de l'ancien avocat personnel de Donald Trump, Emil Bove, que le président américain a décidé de nommer juge fédéral d'appel.

Au cours de cette audition devant une commission sénatoriale, avant-dernière étape du processus de nomination, les élus démocrates ont demandé à repousser le vote. Ils veulent d'abord entendre le témoignage d'un lanceur d'alerte ayant récemment affirmé qu'Emil Bove s'était dit prêt à ignorer les décisions de justice pour mettre en oeuvre les expulsions massives de migrants en situation irrégulière voulues par Donald Trump.

C'est après le refus par le président républicain de la commission qu'ils se sont levés et ont quitté la salle - avant un vote unanime des élus de la majorité. «Pourquoi faites-vous ça ? C'est scandaleux, a tonné le sénateur démocrate Cory Booker. C'est un manque de respect. Ça montre que vous ne voulez tout simplement pas entendre ce que vos collègues ont à dire.»

Actuel N.3 du ministère de la Justice, Emil Bove nie les accusations portées contre lui. Il «a été en pointe dans l'instrumentalisation du ministère de la Justice contre les ennemis du président», a attaqué un autre parlementaire démocrate, Dick Durbin, au cours de l'audition. «Ayant gagné ses galons en tant que loyaliste du président, il a été récompensé par cette nomination à vie», a-t-il poursuivi.

Au-delà de l'opposition démocrate, la nomination par Donald Trump d'Emil Bove, 44 ans, comme juge d'appel dans une juridiction de l'est du pays (couvrant la Pennsylvanie, le New Jersey et le Delaware) est largement critiquée à travers l'institution judiciaire. Plus de 900 anciens procureurs du ministère de la Justice ont écrit à la commission sénatoriale pour exprimer leurs inquiétudes quant à ce choix «intolérable», comme un groupe de plus de 75 ex-juges fédéraux et locaux.

Il est «profondément inapproprié qu'un président nomme son propre avocat pénaliste à un poste de juge fédéral, en particulier quand ce président a déclaré qu'il nommait des juges en fonction de leur loyauté envers lui plutôt qu'envers le pays», s'alarment-ils.

Ce rebondissement en commission ne devrait toutefois pas remettre en cause la nomination d'Emil Bove, les républicains disposant d'une majorité de 53 élus contre 47 démocrates au Sénat, qui doit voter au bout du processus.
16:37
L'industrie américaine envoie des signaux positifs
Les prix à la production aux Etats-Unis sont restés stables en juin, faisant mieux qu'anticipé par les marchés alors que la production industrielle a de son côté montré des signes de solidité, après trois mois plus compliqués. Sur un mois, l'indice des prix à la production (PPI) est resté inchangé, après avoir progressé de 0,3% en mai (contre 0,1% lors de l'estimation initiale), selon les données publiées mercredi par le département du Travail. Les analystes avaient de leur côté anticipé une progression de 0,3% au mois de juin, selon le consensus publié par MarketWatch.

De son côté, la production industrielle a fait mieux qu'attendu, progressant de 0,3% sur un mois en juin, selon la Réserve fédérale (Fed), après deux mois de stabilité et alors que les analystes s'attendaient à une hausse plus modeste, de 0,1%. Une hausse qui s'explique cependant largement par une forte progression (+2,8%) des services de distribution d'eau et énergie tandis que les industries voient leur hausse ralentir d'un mois sur l'autre (+0,1% en juin contre +0,3% en mai), sous l'effet d'une baisse de production des biens durables compensée par une hausse de celle des matières premières.

L'indice PPI sous-jacent, c'est-à-dire excluant les prix de l'alimentation, de l'énergie et des services commerciaux, également inchangé, après une hausse de 0,1% un mois plus tôt.

Parmi les sous-indices, les prix de l'énergie ont reculé de 1,6% sur un mois, malgré le choc provoqué par la guerre entre Israël et l'Iran durant la période, une baisse qui vient compenser la hausse marquée des services commerciaux, qui ont progressé de 1,8% sur un mois.

Ces données sont publiées au lendemain de l'indice des prix à la consommation (CPI), qui avait mis en lumière de son côté une réaccélération de l'inflation aux États-Unis, avec une hausse de 2,7% sur un an au mois de juin, contre 2,4% en mai.

Les économistes ont alerté à plusieurs reprises sur le risque de voir les droits de douane voulus par Donald Trump redonner un coup de fouet à l'inflation alors que cette dernière revenait peu à peu vers l'objectif de 2% de hausse des prix, prévu dans le mandat de Fed. Le gouvernement américain a dans un premier temps balayé ce risque, estimant que les producteurs étrangers prendraient en charge le coût généré par les droits de douane, avant de reconnaître qu'une légère hausse des prix était possible mais qu'elle ne serait que temporaire.
16:36
Donald Trump dit être parvenu à un accord avec l'Indonésie
Le président américain a annoncé mardi sur son réseau Truth Social être parvenu à un accord commercial avec l'Indonésie, qui devrait limiter les droits de douane imposés aux produits indonésiens à 19%, contre 32% envisagé initialement.
«Super accord, pour tous, tout juste obtenu avec l'Indonésie. J'ai négocié directement avec son très respecté président», a dans un premier temps posté Donald Trump, sans donner plus de détails sur la nature de l'accord signé.

Avant de quitter la Maison-Blanche, il a déclaré à la presse que l'archipel allait «donner (aux Etats-Unis, NDLR) un accès complet» à son marché intérieur, sans le moindre droit de douane, tandis que les produits indonésiens seront taxés à hauteur de 19% en entrant aux Etats-Unis. Il a également souligné l'importance du cuivre produit par l'Indonésie, alors que le président américain veut mettre en place des droits de douane sectoriels sur ce métal.

Dans un nouveau message publié plus tard sur Truth Social, le président américain a précisé que l'accord prévoit notamment l'acquisition par l'Indonésie de cinquante avions du constructeur américain Boeing, notamment «beaucoup» de 777, le gros porteur bicouloir de l'avionneur. Le président indonésien Prabowo Subianto a déclaré mercredi sur Instagram un «entretien très fructueux» avec le président Donald Trump. «Ensemble, nous avons convenu de faire entrer les relations commerciales entre l'Indonésie et les Etats-Unis dans une nouvelle ère de bénéfices mutuels», a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

L'Indonésie s'était engagée le 8 juillet à importer davantage de produits agricoles et de pétrole américains, afin de chercher à amadouer Washington en vue d'éviter une hausse trop brutale des droits de douane appliqués à ses produits. Trump avait en effet menacé Jakarta d'imposer une surtaxe douanière de 32% si aucun accord commercial n'était signé avant le 1er août.
19:24
L'administration Trump défend sa stratégie agressive d'arrestations
De hauts responsables du gouvernement de Donald Trump ont défendu dimanche le recours à des tactiques musclées de contrôles et arrestations de migrants. Ils ont fustigé la décision d'une juge fédérale leur interdisant les contrôles au faciès à Los Angeles.

«Cette juge est ridicule d'avoir pris une telle décision. Nous ferons appel et nous gagnerons», a assuré sur Fox News la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem, en réfutant que les agents de la police de l'immigration (ICE) arrêtent des personnes uniquement sur leur apparence physique.

Vendredi, une juge fédérale de Californie a interdit à cette force de police fédérale de procéder à des arrestations sans motif valable en se basant seulement sur l'origine ethnique ou le fait de parler espagnol. Cela dans le contexte d'une hausse des raids de l'ICE qui ont provoqué des tensions avec la population à Los Angeles et sa région.

«Myriade de facteurs»
«Nous avons toujours bâti nos opérations et nos enquêtes sur des cas concrets, sur la connaissance des individus que nous devions cibler parce qu'ils sont des criminels», a assuré Kristi Noem.

Interrogé sur CNN, le responsable du programme d'expulsions massives de migrants promis par Donald Trump, Tom Homan, a aussi indiqué que «la description physique ne peut être le seul motif de détention et d'interrogation d'une personne», mais qu'«il y a une myriade de facteurs» et que l'apparence physique peut en être un.

Il a aussi reconnu qu'il pouvait y avoir des «arrestations collatérales» lors d'opérations de la police.
7:37
USA: Mahmoud Khalil libéré d'un centre de détention fédéral
Mahmoud Khalil, figure des manifestations propalestiniennes sur le campus de l'université Columbia, a été libéré vendredi d'un centre de détention fédéral en Louisiane (sud), selon les images des chaînes américaines.

Il est sorti du centre de détention pour immigrants de Jena, en Louisiane, arborant un keffieh palestinien, quelques heures après qu'un juge fédéral ait ordonné sa libération après plus de trois mois de détention.
7:36
Le renvoi massif des employés de la Voix de l'Amérique formalisé
L'administration Trump a annoncé vendredi avoir notifié à des centaines d'employés de la radio publique Voice of America (VOA), dont la diffusion est déjà suspendue, qu'ils étaient définitivement renvoyés, dans le cadre des coupes budgétaires massives dans le gouvernement fédéral.

Ces quelque 639 employés, déjà mis en congé administratif pour la plupart, verront leurs contrats s'arrêter début septembre, a indiqué sur le réseau X Kari Lake, une proche de Donald Trump et administratrice de l'agence gouvernementale en charge des médias publics (USAGM). Celle-ci est l'autorité de tutelle de VOA.

Lake s'est félicitée que, depuis mars, 85% des effectifs de l'agence aient été congédiés, en plus de centaines de contractuels.

Ces licenciements concernent notamment des journalistes de son service persan qui avaient brièvement repris le travail après l'attaque d'Israël contre l'Iran il y a une semaine.

Il restera, au total, 250 employés au sein de l'USAGM, dont à Voice of America et à l'Office of Cuba broadcasting (OCB) qui gère Radio y Television Marti à destination de l'île communiste dont aucun des 33 employés n'est concerné, a-t-elle dit.
22:52
Les Los Angeles Dodgers bloquent la police de l'immigration
Les Los Angeles Dodgers, champions en titre de la ligue nord-américaine de baseball (MLB), ont annoncé jeudi avoir refusé à la police de l'immigration d'accéder aux parkings de leur stade, sur fond de bras de fer entre la ville californienne et Donald Trump sur sa politique migratoire.

Des manifestants se trouvent devant l'une des entrées du stade, certains brandissant des pancartes «ICE rentrez chez vous».

Sur X, la franchise a précisé que le «match de ce soir sera joué comme prévu».

L'incident intervient après que les Dodgers ont été critiqués pour leur absence de réponse face aux opérations antimigrants par leurs fans, dont une grande partie est issue de la communauté latino-américaine.
18:03
Donald Trump repousse à nouveau l'échéance pour la vente de TikTok
Donald Trump a annoncé jeudi avoir signé un décret qui repousse de 90 jours la date butoir pour la vente de TikTok, imposée par le Congrès américain qui souhaite que la maison mère chinoise ByteDance cède ce réseau social.

Alors que le président américain avait déjà reporté l'échéance à deux reprises, la nouvelle date butoir est fixée par le décret au 17 septembre, a-t-il annoncé sur sa plateforme Truth Social, pendant que Washington attend le feu vert de Pékin pour cette vente.
8:25
Trump menace l'Iran d'une réplique maximale s'il attaque les USA
Donald Trump a prévenu dimanche l'Iran que l'armée américaine répliquerait avec «toute sa force» s'il attaquait les Etats-Unis. Il a réaffirmé sur sa plateforme Truth Social que Washington «n'avait rien à voir» avec les attaques israéliennes en cours contre Téhéran.

Israël a mené dimanche de nouvelles frappes visant le programme nucléaire de l'Iran qui a riposté par des tirs de missiles faisant au moins huit morts sur le territoire israélien. Cela au troisième jour d'une escalade militaire sans précédent initiée par Israël entre les deux pays ennemis.

«Si nous sommes attaqués de quelque manière que ce soit par l'Iran, toute la force et la puissance des forces armées américaines s'abattront sur vous à des niveaux jamais vus auparavant», a menacé le milliardaire dans un message diffusé sur Truth Social.
8:24
Un blessé grave à la suite de tirs à Salt Lake City
Des tirs lors d'une manifestation samedi à Salt Lake City, dans l'ouest des Etats-Unis, ont fait un blessé grave, a indiqué la police. Les médias locaux ont lié cet événement aux protestations organisées dans tout le pays contre la politique du président américain Donald Trump.

«Nous pouvons confirmer que les tirs ont fait un blessé grave. Le patient a été transporté à l'hôpital avec des blessures potentiellement mortelles», a déclaré la police de Salt Lake City sur les réseaux sociaux. Une personne a été interpellée.
8:21
Chasse à l'homme aux Etats-Unis après le meurtre d'une élue
Des centaines de policiers américains recherchaient samedi le suspect du meurtre d'une élue locale du Minnesota, tuée chez elle. Il s'agit d'un «acte délibéré de violence politique», selon les mots de Tim Walz, gouverneur de cet Etat du nord des Etats-Unis.

Un autre élu local et sa femme, également visés dans la nuit, ont été gravement blessés. La mort de Melissa Hortman intervient dans un contexte déjà particulièrement tendu aux Etats-Unis, entre déploiement de soldats à Los Angeles pour réprimer les manifestations, parade militaire à Washington et rassemblements anti-Trump à travers le pays.

La police a identifié samedi après-midi Vance Boelter, «un homme blanc de 57 ans» comme le suspect principal, recherché par des «centaines» d'agents dans la banlieue nord de Minneapolis. Il doit être considéré comme «armé et dangereux», a affirmé le patron du bureau d'enquête du Minnesota, demandant aux habitants d'aider la police à le retrouver, tout en restant prudents.

«Il a été vu pour la dernière fois ce matin avec un chapeau de cow-boy clair», a-t-il ajouté, photographie à l'appui.
8:19
Trump s'est montré ravi de sa parade militaire à Washington
Le président américain Donald Trump s'est montré ravi de la grande parade militaire dont il avait rêvé, samedi à Washington. La journée a été marquée par de vastes manifestations contre sa politique à travers le pays et le meurtre d'une élue dans le Minnesota.

Le milliardaire républicain, qui fêtait ses 79 ans, a assisté durant environ deux heures depuis une tribune au défilé qui a rassemblé près de 7000 soldats et quelque 150 véhicules militaires, survolés par des dizaines d'avions et d'hélicoptères. Il a souvent applaudi les militaires et s'est levé à plusieurs reprises pour faire le salut militaire au passage des troupes.

Mais malgré le défilé de véhicules blindés et de chars d'assaut, la foule faisait preuve d'un enthousiasme mesuré, ont constaté des journalistes de l'AFP. La Maison-Blanche a avancé le nombre de 250 000 spectateurs.

Dans un discours inhabituellement bref à l'issue du défilé, le commandant en chef a rendu hommage à ses soldats, «des héros et des légendes», rappelant les nombreuses batailles du passé. «Nous sommes actuellement le meilleur pays au monde et notre pays sera bientôt plus grand et plus fort que jamais», s'est félicité Donald Trump.

La soirée s'est terminée avec un petit concert et des feux d'artifice tirés au pied du Washington monument. Le budget annoncé pour cette parade se montait à 45 millions de dollars.

«Je suis là parce que je suis un fan du président et aussi parce que je soutiens l'armée», a déclaré Oscar Williamson, lycéen de 17 ans originaire de l'Etat de New York, sous sa casquette rouge «Make America Great Again».

«Je ne soutiens pas Trump. Je n'ai pas voté pour lui et je n'aime pas sa politique. J'ai toujours été démocrate, mais j'aime une bonne parade militaire. J'aime un bon spectacle aérien», a indiqué de son côté son père, Paul Hagenloch, professeur d'histoire à l'université de Syracuse.

Cette démonstration de force est inhabituelle aux Etats-Unis, où le dernier défilé militaire d'envergure remontait à 1991, après la guerre du golfe. Et si officiellement cette manifestation célébrait les 250 ans de l'armée de terre, le fait qu'elle se déroule le jour des 79 ans de Donald Trump était particulièrement significatif, alors que le républicain ne cesse de repousser les limites du pouvoir présidentiel.


19:26
Trump a empoché 57 millions de dollars grâce aux cryptomonnaies
Le président américain Donald Trump a empoché plus de 57 millions de dollars grâce à la vente de tokens (jetons de cryptomonnaies) d'une plateforme d'échanges américaine avec laquelle il a conclu un accord en octobre dernier, selon un document consacré à ses revenus rendu public par la Maison Blanche.

Ce document de plus de 230 pages dresse la liste des participations (actions détenues, dividendes perçus, propriétés immobilières, portefeuilles d'investissements, etc) du président américain. Il est daté du 13 juin 2025 et émane du Bureau d'éthique gouvernementale (OGE), destiné «à éviter les conflits d'intérêts de la branche exécutive», d'après son logo.

Il précise que le chef de l'exécutif, qui a rompu avec la tradition des présidents américains de rendre publiques leurs déclarations d'impôts sur le revenu dès sa première campagne pour l'élection de 2016, a récupéré 57,35 millions de la vente de tokens de la société World Liberty Financial.

Il a prêté son nom à cette nouvelle entreprise et a mis sur le marché en janvier sa propre devise numérique, le $TRUMP, quelques heures avant son investiture.

World Liberty Financial avait émis 100 milliards de jetons, dont quelque 22,5 milliards ont été octroyés à la société DT Marks Defi, à laquelle est rattaché Donald Trump.
8:06
Etats-Unis: au moins 10 morts dans des inondations au Texas
Des inondations provoquées par les fortes pluies qui se sont abattues sur le Texas, au sud des Etats-Unis, ont fait au moins 10 morts, ont indiqué vendredi les autorités. Des pluies diluviennes se sont abattues jeudi matin sur la ville de San Antonio,

Elles ont provoqué des crues soudaines sur les routes qui ont poussé des véhicules dans le lit d'un ruisseau voisin, selon la chaîne de télévision locale KENS5. Selon les autorités municipales, les services d'urgence ont effectué plus de 70 sauvetages dans l'eau depuis le début des crues.

Les pompiers de San Antonio sont à la recherche d'au moins quatre autres victimes potentielles, précise KENS5.

«Nous sommes de tout coeur avec les familles de ceux que nous avons perdus dans les crues soudaines de cette semaine et avec les familles qui continuent à chercher leurs proches», a déclaré vendredi le maire de San Antonio, Ron Nirenberg, dans un message sur le réseau social X.

Le changement climatique provoqué par les émissions de combustibles fossiles d'origine humaine augmente la probabilité, l'intensité et la durée des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les pluies torrentielles.
8:05
Les Etats-Unis gardent un militant pro-Palestine en détention
Un juge américain a finalement autorisé vendredi le gouvernement américain à maintenir en prison Mahmoud Khalil, figure des manifestations propalestiniennes sur le campus de Columbia. L'homme est détenu depuis trois mois dans un centre de détention en attente de son expulsion. Son sort fait l'objet de multiples rebondissements judiciaires.

Mercredi, un juge du tribunal fédéral du New Jersey, près de New York, avait pris une ordonnance disant que le gouvernement ne pouvait détenir ou expulser M. Khalil en se basant sur les affirmations du secrétaire d'Etat Marco Rubio. Selon ce dernier, sa présence sur le sol américain posait une menace à la sécurité des Etats-Unis.

Le juge avait donné dans la foulée au gouvernement jusqu'à vendredi pour libérer M. Khalil. Les autorités américaines n'ont pas libéré M. Khalil et ont indiqué, dans des documents judiciaires, qu'elles n'avaient pas l'intention de le faire.

Le même juge a finalement autorisé de fait vendredi après-midi son maintien en détention, car il «est détenu sur un autre chef d'accusation», peut-on lire dans sa décision. La presse américaine indique qu'il lui est reproché de ne pas avoir fourni certaines informations sur son travail ou son engagement dans la campagne de boycott d'Israël pour obtenir son titre de résident permanent.

Depuis son arrestation à New York le 8 mars, pour son rôle de porte-parole de la contestation contre la guerre à Gaza sur le campus new-yorkais, Mahmoud Khalil est devenu le symbole de la volonté du président américain de museler ce mouvement étudiant, qui relève, selon lui, de l'antisémitisme.

Après son interpellation par la police fédérale de l'immigration (ICE), Mahmoud Khalil, né en Syrie de parents palestiniens, jeune diplômé et titulaire d'une carte verte de résident permanent, avait été transféré à près de 2000 kilomètres, dans un centre de détention de Louisiane (sud), en vue de son expulsion. Son épouse, une dentiste née au Michigan, a récemment donné naissance à leur fils.
8:02
Les Marines se déploient à Los Angeles, malgré le calme
Des Marines armés dépêchés par le président américain Donald Trump à Los Angeles ont commencé leurs opérations sur le terrain vendredi. Une journée de manifestations à travers les Etats-Unis est prévue samedi pour protester contre la politique du milliardaire.

En treillis, fusil semi-automatique à la main, les membres de ces troupes d'élite d'ordinaire déployées à l'étranger ont pris position autour d'un immeuble fédéral qui héberge notamment le FBI.

Les passants sont abasourdis, car aucune manifestation ne s'est déroulée dans le quartier de Westwood, dans l'ouest de Los Angeles. «L'argent des contribuables pourrait servir à autre chose», lance RonNell Weaver à l'AFP. «Est-ce vraiment nécessaire?»

Ces unités font partie d'un groupe d'environ 700 Marines devant rejoindre 4000 réservistes de la garde nationale dont le déploiement a été ordonné dans la deuxième ville des Etats-Unis par Donald Trump, contre l'avis des autorités démocrates locales.

Ils sont chargés de protéger les bâtiments fédéraux. La police locale doit, elle, gérer les manifestations de protestation contre les raids anti-migrants de la police de l'immigration (ICE) survenus ces derniers jours dans la mégapole, où vit une importante population hispanique.

Des Marines ont participé vendredi à l'interpellation près d'un immeuble d'une personne, selon une image prise par un photographe de l'AFP, sans qu'il soit immédiatement possible d'en connaître le motif.

Le calme règne par ailleurs dans la ville, où aucune manifestation d'ampleur n'a été rapportée. Face au déploiement des militaires, le gouverneur démocrate de la Californie, Gavin Newsom, a dénoncé le «fantasme fou d'un président dictatorial» et a saisi la justice.

En première instance, un juge fédéral a estimé illégal jeudi l'ordre donné par le président de déployer la garde nationale avant qu'un juge d'appel n'accorde un répit à Donald Trump, en lui laissant provisoirement le contrôle des soldats.

Des manifestations anti-Trump sont prévues samedi sur 2000 sites, dont un défilé à Los Angeles. Le même jour, qui est aussi celui de son 79e anniversaire, le président américain présidera à Washington une grande parade militaire destinée à célébrer les 250 ans de l'armée.

6:22
Trump voit «Les Misérables», un conte de révolte et d'oppression
Le président américain Donald Trump a assisté mercredi au Kennedy Center à Washington, sous des applaudissements et des huées, à une représentation des «Misérables». Cette sortie culturelle prévue de longue date a pris un relief particulier en raison de l'actualité.

La comédie musicale, adaptée du roman de Victor Hugo, emmène les spectateurs sur les barricades à Paris pendant la courte insurrection de juin 1832 contre la monarchie, réprimée dans le sang par l'armée et la garde nationale. «J'aime les chansons. J'aime la pièce», avait récemment affirmé le milliardaire républicain, ouvertement accusé mardi de dérive autoritaire par le gouverneur de Californie Gavin Newsom.



Interrogé par la presse sur le boycott d'une partie des comédiens en raison de sa présence, Donald Trump a répondu: «Je m'en fiche complètement. Franchement, tout ce que je fais, c'est de bien gérer le pays». «Et on va avoir un pays en sécurité, on ne va pas avoir ce qui se serait passé à Los Angeles... Si je n'avais pas été là [...] Los Angeles serait partie en fumée», a-t-il ajouté, alors que les autorités locales de Californie assurent que la situation était sous contrôle.
6:20
De nouveaux experts chargés des vaccins nommés aux Etats-Unis
Après avoir abruptement congédié tout un groupe consultatif d'experts sur les vaccins, le ministre américain de la santé Robert Kennedy Jr. a nommé mercredi de nouvelles têtes. Parmi elles figure un biochimiste coqueluche des anti-vaccins.

Le ministre américain, contesté pour ses positions vaccinosceptiques, avait renvoyé lundi les 17 experts membres d'un comité consultatif clé des CDC, principale agence sanitaire du pays, en les accusant d'avoir des conflits d'intérêts financiers avec les laboratoires pharmaceutiques. La mesure, inédite, avait été vivement critiquée par l'opposition démocrate tout comme par plusieurs experts et instances sanitaires renommées, s'inquiétant d'une attaque contre l'expertise médicale.



Robert Kennedy Jr. a annoncé mercredi sur les réseaux sociaux avoir nommé huit nouvelles personnes au comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP). Ce sont des «scientifiques hautement qualifiés, des experts de premier plan en santé publique et certains des médecins les plus accomplis des Etats-Unis», a-t-il assuré en publiant la liste de leurs noms accompagnés d'une brève biographie.
22:40
La cote des Etats-Unis en berne depuis le retour de Trump
La cote des Etats-Unis dans le monde est en chute libre depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, selon une enquête américaine réalisée auprès de 24 pays rendue publique mercredi. Ainsi, le taux d'opinions favorables vis-à-vis des Etats-Unis a chuté dans 15 des 24 pays étudiés, parfois de façon brutale, selon ce sondage du Pew Research Center.

C'est au Mexique, pays voisin que le président américain dénigre depuis longtemps et où il exerce une forte pression sur les migrants, que Trump a obtenu sa note la plus basse: 91% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles n'avaient pas confiance dans sa capacité à prendre les bonnes décisions en matière de politique étrangère. Tant au Mexique qu'au Canada, la majorité des personnes interrogées voient désormais les Etats-Unis d'un mauvais oeil, alors qu'elles étaient favorables l'année dernière lorsque Joe Biden était président.

La perception des Etats-Unis s'est également dégradée dans la plupart des pays européens, avec une baisse particulièrement marquée en Pologne, allié de première ligne de l'Ukraine. Le président Trump a réduit le soutien des Etats-Unis à Kiev et cherche une solution négociée avec la Russie. En Suède, entrée dans l'Otan à la suite de l'invasion de l'Ukraine, 79% des sondés ont répondu avoir une opinion négative des Etats-Unis.

L'enquête révèle qu'en moyenne les opinions publiques dans tous les pays examinés s'opposent aux politiques clés de Donald Trump, de l'Ukraine à Gaza en passant par le changement climatique. Et 80% des personnes interrogées qualifient Donald Trump d'«arrogant», seulement 28% le trouvant honnête.

Israël, qui bénéficie d'un fort soutien des Etats-Unis dans la guerre de Gaza, s'affiche le plus satisfait avec son allié américain, à 83% d'opinions favorables. L'image des Etats-Unis reste positive au Nigeria et au Kenya, tandis qu'en Inde il y a peu de changement, plus de la moitié des personnes interrogées voyant les Etats-Unis favorablement, selon le sondage.



Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a mis en oeuvre un programme drastique de lutte contre l'immigration illégale, d'imposition de droits de douanes et taillant dans le gouvernement fédéral et l'aide étrangère. Malgré cela, sa perception dans le monde, bien que négative, n'est pas aussi mauvaise qu'en 2017, lorsqu'il est entré pour la première fois à la Maison-Blanche, indique l'enquête.

Le président américain bénéficie de son plus grand soutien parmi les partisans de la droite populiste, mais l'enquête montre les limites de son attrait à l'étranger. Au Brésil, que Jair Bolsonaro, allié idéologique, a dirigé de 2019 à 2022, Donald Trump jouit de la confiance de 34% du public, ce qui est peu, mais bien plus que les 14% qu'il avait au début de son premier mandat.

L'enquête annuelle a été réalisée auprès de 28 333 adultes dans 24 pays entre janvier et avril.
18:34
Le Kosovo accepte d'accueillir des migrants déportés des Etats-Unis
Le Kosovo a accepté «en réponse à la demande» de Washington d'accueillir sur son sol jusqu'à 50 ressortissants de pays tiers expulsés des Etats-Unis, a annoncé mercredi le premier ministre sortant, Albin Kurti, arguant des liens historiques entre les deux pays. Cet accord, adopté lors d'une session du gouvernement sortant, est donné pour un an et porte sur cinquante personnes «dans le but de faciliter leur retour en toute sécurité dans leur pays d'origine», précise-t-il dans un message publié sur Facebook.

«La sélection de ces personnes sera faite à partir d'une liste proposée» par les Etats-Unis, et «pendant leur séjour au Kosovo, ces individus agiront conformément à la législation en vigueur et bénéficieront des droits déterminés» par la loi kosovare. Le Kosovo, pays parmi les plus pauvres d'Europe, indépendant depuis 2008, exprime ainsi sa reconnaissance envers les Etats-Unis «pour leur soutien et leur coopération». Cette annonce intervient alors que les manifestations font rage en Californie contre la politique migratoire répressive de Donald Trump.

Du côté de Pristina, cette aide est vue comme un moyen de montrer la «reconnaissance éternelle» du Kosovo envers les Etats-Unis, qui ont toujours défendu l'indépendance de cette ancienne province serbe. Les Kosovars se décrivent volontiers comme le peuple le plus pro-américain du monde, et les drapeaux américains sont partout dans la capitale, Pristina. L'un des plus grands boulevards de la ville honore l'ex-président George W. Bush. Bill Clinton y a aussi un boulevard, et une statue.

La popularité des Etats-Unis se double d'une influence économique et politique considérable et certains Kosovars plaisantent sur le fait que le territoire dispose de deux gouvernements: l'un élu par les citoyens, l'autre sis dans l'ambassade des Etats-Unis, dont le moindre mot est scruté à la loupe.

Cette annonce intervient aussi quelques mois après la ratification d'un accord entre le Kosovo et le Danemark pour l'accueil de prisonniers étrangers condamnés au Danemark, et qui pourront purger leur peine dans une prison kosovare. Les Balkans sont de plus en plus envisagés comme une potentielle solution pour les pays occidentaux qui cherchent à envoyer à l'étranger des personnes dont la demande d'asile aurait été rejetée et faisant face à une obligation de quitter le territoire.
17:03
Donald Trump martèle que la Fed doit baisser massivement ses taux
Le président américain Donald Trump a une nouvelle fois demandé mercredi à la banque centrale américaine (Fed) de baisser ses taux d'intérêt, «d'un point d'un coup», estimant que le niveau d'inflation aux Etats-Unis le permet et que cela rendrait la dette publique moins chère.

Les données sur l'inflation «CPI viennent de sortir. Super chiffres ! La Fed devrait baisser (les taux) d'un point d'un coup. On paierait beaucoup moins d'intérêts sur les prochaines échéances de dette. Tellement important !!!» a écrit le chef de l'Etat, en majuscules, sur sa plateforme Truth Social.
8:44
Manifestations: la Garde nationale déployée au Texas
Le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, a annoncé mardi déployer les militaires réservistes de la Garde nationale au Texas, dans un contexte d'un mouvement de contestation des expulsions de sans-papiers ordonnées par Donald Trump.

«Manifester dans le calme est légal. S'en prendre aux personnes ou aux biens est illégal et déclenchera des arrestations», a averti sur X Abbott. Ce poids lourd du parti républicain est connu pour prôner une politique migratoire répressive dans son Etat frontalier avec le Mexique.
8:43
Los Angeles: arrestations de personnes violant le couvre-feu
La police de Los Angeles a annoncé mardi qu'elle procédait à des arrestations de groupes violant le couvre-feu mis en place pour empêcher les incidents provoqués par les manifestants opposés à la politique migratoire du gouvernement américain. «Des groupes multiples continuent de se rassembler... et des arrestations massives sont en cours. Le couvre-feu est en vigueur», a indiqué la police de la ville sur X, sans préciser ou donner un ordre de grandeur de ce qu'elle entend par «massive».
La maire de Los Angeles Karen Bass a décrété mardi un couvre-feu pour la nuit dans le centre-ville de la deuxième ville des Etats-Unis, après plusieurs nuits de troubles et de vandalisme. Le couvre-feu instauré après plusieurs nuits de troubles et de vandalisme est entré en vigueur mardi à 20h00 locales (05h00 suisses mercredi).
6:02
Les droits de douane de Trump obtiennent un sursis en justice
Les surtaxes douanières américaines, suspendues en première instance, pourront rester en vigueur au moins jusqu'à l'examen de l'affaire en appel, prévu cet été, selon une décision de justice rendue mardi aux Etats-Unis. A la fin mai, le tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) avait estimé que le président américain Donald Trump avait outrepassé ses pouvoirs en imposant des surtaxes non ciblées, soulignant qu'il s'agit d'une prérogative du congrès.

Cette décision concernait tant les droits de douane spécifiques imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, que la surtaxe de 10% imposée à quasiment tous les produits importés, quelle qu'en soit l'origine, au début avril. Contestée avec virulence par le gouvernement américain, la décision d'invalider l'entrée en application de ces surtaxes avait été suspendue moins de 24 heures plus tard en référé.
6:01
Manifestation à New York contre la politique migratoire de Trump
«Pas de haine, pas de peur, les immigrants sont les bienvenus»: des milliers de personnes ont marché mardi en début de soirée dans les rues de New York pour protester contre la politique migratoire du président américain Donald Trump. Les manifestants, incluant de nombreux jeunes, se sont réunis au Foley Square, une place près de tribunaux d'où des migrants ont été arrêtés vendredi dernier par les forces de l'ordre, pour marcher dans le sud de Manhattan.

«ICE, hors de New York», pouvait-on lire sur de nombreuses affiches en référence à la police fédérale de l'immigration qui multiplie les arrestations de migrants ou demandeurs d'asile ces dernières semaines aux Etats-Unis, prélude par ailleurs à des heurts musclés à Los Angeles. «Je suis ici pour défendre ceux qui ne peuvent pas faire entendre leur voix ici», a expliqué une femme dans la vingtaine née aux Etats-Unis d'une mère mexicaine sans statut officiel.
«Franchement, ce pays ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui sans les immigrés. Je suis ici pour eux», a-t-elle ajouté en requérant l'anonymat. «La peur est là au quotidien, dès le premier jour où ils sont venus ici et ont traversé la frontière. Chaque jour, quand ils vont travailler, ils ont peur d'être arrêtés et que la moindre petite chose puisse entraîner leur expulsion», a-t-elle poursuivi.

La situation dans la première ville américaine est jusqu'à présent plus calme qu'à Los Angeles, où ont lieu depuis vendredi des affrontements entre forces de l'ordre et des manifestants opposés aux expulsions musclées de sans-papiers.
5:59
La maire de Los Angeles impose un couvre-feu dans le centre
La maire de Los Angeles Karen Bass a décrété mardi un couvre-feu pour la nuit dans le centre-ville de la deuxième ville des Etats-Unis, après plusieurs nuits de troubles et de vandalisme.

«J'ai déclaré une urgence locale et instauré un couvre-feu dans le centre-ville de Los Angeles pour mettre fin aux actes de vandalisme et de pillage», a-t-elle déclaré.

5:58
Des bases militaires américaines vont retrouver leurs anciens noms
Une série de bases militaires américaines vont être rebaptisées de leurs anciens noms associés à des généraux confédérés ayant combattu durant la guerre de sécession, a annoncé mardi le président américain Donald Trump. Elles avaient été renommées sous la présidence de Joe Biden.

Le milliardaire républicain a fait cette annonce lors d'un discours sur la plus grande base militaire du pays et quartier général des forces spéciales en Caroline du Nord (sud-est), elle déjà redevenue Fort Bragg en février, après avoir porté le nom de Fort Liberty depuis 2023. «Ce sera toujours Fort Bragg», s'est réjoui Donald Trump mardi.

«Nous allons aussi rétablir les noms de Fort Pickett, Fort Hood, Fort Gordon, Fort Rucker, Fort Polk, Fort AP Hill, et Fort Robert E. Lee», a-t-il annoncé, une nouvelle accueillie par quelques acclamations. «Nous avons gagné beaucoup de batailles à partir de ces bases. Ce n'est pas le moment de changer», a revendiqué le président républicain.
5:57
Commerce: Washington et Pékin d'accord sur un «cadre général»
Après deux jours de discussions à Londres, les Etats-Unis et la Chine se sont mis d'accord mardi sur un «cadre général» pour lisser leurs différends commerciaux. Les présidents américain Donald Trump et chinois Xi Jinping doivent désormais valider l'accord. «Les deux parties sont parvenues à un accord de principe sur un cadre général [...] et vont rendre compte de ce cadre général à leurs dirigeants respectifs», a déclaré le représentant chinois au commerce international Li Chenggang, vers minuit heure locale (01h00 mercredi en Suisse).

«L'idée, c'est que nous allons rentrer, parler avec le président [américain Donald] Trump et nous assurer qu'il approuve. Ils [les Chinois, ndlr] vont rentrer et parler au président Xi [Jinping] pour s'assurer qu'il approuve», a décrit de son côté le ministre américain du commerce Howard Lutnick. «Et si c'est le cas, nous allons mettre en oeuvre ce cadre général sur lequel nous avons durement travaillé ces deux derniers jours», a-t-il ajouté.
5:57
Trump dit que Los Angeles est envahie par «des ennemis étrangers»
La ville de Los Angeles, où des heurts ont opposé policiers et manifestants rejetant les expulsions de sans-papiers, est envahie par des «ennemis étrangers», a assuré mardi le président américain Donald Trump. «Cette anarchie ne se poursuivra pas», a-t-il averti.

«Nous ne permettrons pas que des agents fédéraux soient attaqués et ne laisserons pas une ville américaine être envahie et conquise par des ennemis étrangers», a ajouté lors d'un discours sur une base militaire le milliardaire républicain, qui a ordonné le déploiement de milliers de soldats dans la mégapole californienne.
«Ce que vous voyez en Californie, c'est un assaut généralisé contre la paix, l'ordre public et la souveraineté nationale, mené par des émeutiers portant des drapeaux étrangers et ayant pour objectif de poursuivre une invasion étrangère de notre pays», a encore déclaré Donald Trump, devant quelques milliers de personnes, des militaires en treillis et des civils.
5:56
Trump s'en prend à l'Europe et son «immigration hors de contrôle»
Reprenant un angle d'attaque devenu récurrent depuis son retour au pouvoir, le président américain Donald Trump a affirmé mardi que l'Europe devait agir contre «l'immigration hors de contrôle» et «avant qu'il ne soit trop tard».

«Comme le monde entier peut désormais le constater, l'immigration hors de contrôle conduit au chaos, au dysfonctionnement et au désordre. Et vous savez quoi? C'est aussi le cas en Europe. C'est ce qui se passe dans de nombreux pays d'Europe», a-t-il déclaré lors d'un discours sur une base militaire, en faisant référence aux heurts survenus à Los Angeles entre forces de l'ordre et manifestants opposés à la politique d'expulsions à marche forcée du président américain.



«Ils n'aiment pas quand je le dis, mais je le dis haut et fort. Ils feraient mieux de faire quelque chose avant qu'il ne soit trop tard», a ajouté Donald Trump, qui s'exprimait devant des soldats portant des treillis et des bérets rouges.
5:55
Les négociations entre Pékin et Washington jouent les prolongations
Les négociations à Londres entre Chine et Etats-Unis sont productives et se poursuivent mardi soir, selon le secrétaire américain au trésor, Scott Bessent. Ce dernier, qui est à la tête de la délégation américaine, va toutefois rentrer à Washington. Bessent est en effet attendu mercredi dans la capitale américaine pour une audition devant le congrès, mais ses collègues, le secrétaire au commerce Howard Lutnick et le représentant au commerce de la Maison-Blanche (USTR) Jamieson Greer, restent pour poursuivre les discussions avec les émissaires chinois, a précisé une source officielle américaine.

La Chine est de son côté représentée par son vice-premier ministre He Lifeng, comme à Genève, accompagné de son ministre du commerce Wang Wentao et du représentant au commerce international Li Chenggang. Ce nouveau cycle de discussions vise à prolonger la trêve arrachée il y a un mois à Genève, qui avait amené les deux premières puissances économiques à réduire substantiellement leurs droits de douane respectifs pour une durée de 90 jours.
6:21
Los Angeles: Trump envoie des Marines et plus de gardes nationaux
Des centaines de Marines et des milliers de réservistes déployés: le président américain Donald Trump a musclé lundi de manière inouïe sa réponse à des heurts entre policiers et manifestants à Los Angeles. Ses opposants dénoncent des mesures illégales.

Après plusieurs jours d'affrontements, parfois violents, entre les forces de l'ordre et des manifestants opposés à la politique répressive de l'immigration clandestine, le républicain de 78 ans a pris lundi la décision exceptionnelle de déployer sur le territoire américain 700 militaires d'active du célèbre corps des Marines. Selon le Pentagone, il a ensuite ordonné l'envoi de 2000 membres supplémentaires de la garde nationale, un corps de réserve, qui viennent s'ajouter aux quelque 2100 déjà mobilisés dans la deuxième plus grande ville américaine.



La mesure a provoqué la colère et l'incompréhension de manifestants mais aussi de nombreux responsables démocrates qui accusent le président d'attiser les tensions.
6:20
Commerce: Washington et Pékin en recherche d'un terrain d'entente
La Chine et les Etats-Unis vont poursuivre mardi à Londres leur deuxième cycle de négociations, avec la volonté affichée de consolider la fragile trêve commerciale arrachée il y a un mois à Genève. Une première journée de discussions s'est achevée lundi, dont peu a transpiré. Débutées en début d'après-midi, selon l'agence officielle Chine nouvelle, les discussions vont reprendre mardi à partir de 10h00, heure locale, dans le célèbre palais de Lancaster House, a confirmé une source proche du dossier.

Les échanges entre les deux premières puissances économiques sont suivis de près par les marchés financiers. Ils devraient être moins productifs qu'en Suisse, où Pékin et Washington avaient convenu d'abaisser considérablement leurs droits de douane respectifs pour 90 jours, estiment les analystes.
«J'ai de bons échos. Tout se passe bien avec la Chine. Mais la Chine n'est pas facile», a déclaré en fin de journée le président américain Donald Trump. «Nous souhaitons ouvrir la Chine et si nous n'y parvenons pas, nous ne ferons sans doute pas de geste» en leur faveur, a-t-il ajouté.
21:26
Los Angeles à cran après les heurts
Los Angeles reste à cran lundi après trois jours d'affrontements parfois violents entre des manifestants opposés à la politique migratoire de Donald Trump et les forces de l'ordre. Le président américain a rejeté la faute sur des «agitateurs professionnels».

Les heurts ont débuté vendredi dans la mégapole californienne, où réside une importante population hispanique, quand des personnes ont tenté de s'interposer face aux arrestations musclées d'immigrés menées par la police fédérale de l'immigration (ICE).

«Tout ce que nous demandons, c'est que les gens ne soient pas arrachés à leur travail ou à la remise des diplômes de leurs enfants, qu'ils ne soient pas séparés de leur famille d'une manière très traumatisante et angoissante», a expliqué dimanche Estrella Corral, une manifestante.

Lundi matin, plusieurs carcasses de voitures incendiées la veille sont visibles dans une artère de la ville, ainsi que de nombreux messages hostiles à l'ICE, à la police et au président tagués sur des bâtiments fédéraux.

La police de Los Angeles monte la garde à des carrefours et patrouille dans le centre-ville déserté et déclaré dans la nuit zone de rassemblement interdit, après des heurts dimanche soir. Lundi matin, des images aériennes diffusées par la chaîne ABC7 ont aussi montré quelques face à face avec des petits groupes mobiles de manifestants.
21:23
Trump: déployer l'armée à Los Angeles, «une excellente décision»
Donald Trump s'est félicité lundi d'avoir pris une «excellente décision» en déployant des militaires de la Garde nationale à Los Angeles. Cette décision est pourtant critiquée par les associations de droits civiques et dénoncée par les autorités de Californie.

«Si nous n'avions pas fait ça, Los Angeles aurait été rayée de la carte», a affirmé le président américain sur son réseau Truth Social, en attaquant, à nouveau, le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, jugés «très incompétents».

«Ils ont choisi de mentir aux Californiens et aux Américains en disant qu'ils n'avaient pas besoin de nous et en parlant de 'manifestations pacifiques'», a encore écrit le président. La mégalopole californienne reste lundi sous haute tension après trois jours de heurts entre forces de l'ordre et manifestants opposés à la politique migratoire du gouvernement.


21:21
Tensions entre les jurés au procès Weinstein: un blocage envisagé
Des tensions sont apparues lundi parmi les jurés chargés de délibérer au procès pour agressions sexuelles et viol de l'ancien producteur roi du cinéma Harvey Weinstein. Elles rendent envisageable l'hypothèse d'un blocage du verdict et d'une annulation du procès.

Lorsque les délibérations ont repris lundi matin au tribunal de New York, le juge Curtis Farber a donné lecture de deux notes que lui ont fait parvenir les douze jurés réunis à huis clos: dans la première, un juré fait part de son besoin «de parler» avec le juge de «la situation qui ne va pas très bien».

Dans la seconde, les jurés demandent au juge de leur rappeler «l'entière définition du doute raisonnable» et les conditions d'un verdict, de culpabilité ou d'innocence, «en particulier pour éviter un jury bloqué».

Le constat d'un «jury bloqué» survient quand le juge doit prendre acte qu'après plusieurs jours de délibérations, les jurés ne parviennent pas à se mettre d'accord à l'unanimité. Dans ce cas, le procès est annulé et doit être réorganisé.
16:43
Nucléaire: l'Iran soumettra bientôt sa propre proposition d'accord
L'Iran a annoncé lundi qu'il soumettra prochainement aux Etats-Unis sa propre proposition pour un potentiel accord sur son programme nucléaire, après la remise d'une offre américaine qui ne semble pas avoir convaincu Téhéran.

Ennemis depuis quatre décennies, l'Iran et les Etats-Unis ont tenu depuis avril cinq séries de pourparlers, sous la médiation d'Oman. Ils tentent de conclure un accord censé empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique en échange d'une levée des sanctions qui paralysent son économie. L'Iran se défend d'avoir des ambitions militaires avec le nucléaire.

Les négociations butent notamment sur la question de l'enrichissement d'uranium. Washington exige que l'Iran y renonce totalement, tandis que Téhéran considère cette demande comme non-négociable, arguant qu'elle est contraire au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont il est signataire.

«Nous proposerons bientôt notre propre plan à l'autre partie, par l'intermédiaire d'Oman», a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne Esmaïl Baghaï. Selon lui, la proposition de l'Iran est «raisonnable, logique et équilibrée, et nous recommandons vivement à la partie américaine de saisir cette occasion».

La semaine dernière, Téhéran avait dit avoir reçu des «éléments» d'une proposition américaine d'accord, mais estimé qu'elle contenait de «nombreuses ambiguïtés».
14:32
Guerre commerciale: discussions à Londres entre Pékin et Washington
Un mois après leur rencontre à Genève, les États-Unis et la Chine entament lundi à Londres une nouvelle série de négociations dans le plus grand secret, avec l'espoir de prolonger leur fragile trêve commerciale, malgré des tensions persistantes.

Cette rencontre entre les deux premières puissances économiques mondiales est suivie de très près par les marchés, mais les analystes considèrent qu'elle devrait être moins fructueuse qu'en Suisse, quand les deux pays avaient convenu d'abaisser considérablement leurs droits de douane respectifs pour 90 jours.

Washington et Pékin se sont refusés lundi matin à révéler le lieu de ce second round de négociations, ainsi qu'à toute indication sur leur déroulement.

La délégation américaine est composée du secrétaire au Trésor, Scott Bessent, de celui au Commerce, Howard Lutnick, et du représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR), Jamieson Greer, a affirmé le président Donald Trump vendredi.

Quand à la délégation chinoise, elle sera comme en Suisse menée par le vice-Premier ministre chinois, He Lifeng, selon Pékin.

«Cette réunion devrait bien se passer», a assuré sur son réseau social Truth le président américain.
13:18
60 personnes interpelées à San Francisco
La police de San Francisco a annoncé avoir interpellé dimanche en fin de journée une soixantaine de personnes lors de heurts avec des manifestants. Ils protestaient contre la politique de lutte contre l'immigration, alors que l'autre mégalopole californienne Los Angeles vit des affrontements similaires depuis vendredi.

La situation a dégénéré quand plusieurs participants «sont devenus violents», s'en prenant notamment à des bâtiments et une voiture des forces de l'ordre, a dit la police locale sur X.
10:45
Le centre-ville de Los Angeles bouclé
La situation restait tendue dans la nuit de dimanche à lundi à Los Angeles. Donald Trump affirme que la situation ne cesse de se détériorer dans la mégalopole démocrate et demande l'envoi des troupes.



«Ca a l'air d'aller vraiment mal à L.A. ENVOYEZ LA TROUPE !!!», a-t-il posté lundi matin sur son réseau Truth Social, lançant aussi: «ARRETEZ LES GENS MASQUES, MAINTENANT».

La police locale a annoncé dans la nuit sur X que le centre-ville a été déclaré zone de rassemblement interdit. «Vous devez quitter le centre-ville immédiatement». Cette mesure concerne aussi une zone du quartier d'affaires, Civic Center.

Des images aériennes diffusées par la télévision montraient de nombreuses voitures de police roulant en cortège dans des rues désertes du centre-ville et des forces de l'ordre positionnées aux carrefours, mais aussi quelques face à face avec des manifestants, dispersés en différents petits groupes mobiles.
8:02
Heurts à Los Angeles: Trump prêt à envoyer des troupes partout
Des affrontements opposent dimanche à Los Angeles les forces de sécurité à des manifestants contre la politique migratoire du président américain. Il s'est dit prêt à envoyer des troupes partout où ce sera nécessaire dans le pays.

Des dizaines de manifestants ont bloqué dimanche après-midi une autoroute de la mégapole californienne pendant plus d'une heure, dans un face à face tendu avec les forces de l'ordre. Celles-ci ont procédé à quelques arrestations et fait usage de gaz lacrymogènes, y compris contre des journalistes.

Au moins trois voitures ont été incendiées et deux autres vandalisées, alors que des manifestants circulaient dans une zone limitée du centre-ville de Los Angeles.

Les gouverneurs des Etats démocrates ont fustigé dimanche un «abus de pouvoir alarmant».

«La décision du président Trump de déployer la Garde nationale en Californie est un abus de pouvoir alarmant», ont insisté les gouverneurs dans un communiqué commun, après l'annonce du républicain d'envoyer contre l'avis des autorités locales 2000 membres de cette force armée de réserve, principalement mobilisée lors de catastrophes naturelles.
7:37
2000 membres de la Garde nationale déployés en Californie
Donald Trump a ordonné samedi le déploiement de 2000 gardes nationaux à Los Angeles. Sa décision est intervenue après des heurts dans la ville californienne lors de manifestations contre les arrestations massives d'immigrés illégaux.

Des affrontements ont eu lieu à Paramount, une banlieue hispanophone de la ville californienne, selon des images diffusées en direct par l'AFP.



«Trump a signé un mémorandum présidentiel prévoyant le déploiement de 2000 gardes nationaux pour remédier à l'anarchie qu'on a laissé prospérer», a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, rejetant la faute sur les dirigeants démocrates californiens «incapables».

Le gouverneur démocrate Gavin Newsom, régulièrement en proie aux attaques du chef de l'Etat, a dénoncé une décision «volontairement incendiaire».

Le président américain avait peu auparavant menacé d'une telle mesure, après une seconde journée d'incidents.

«Si le gouverneur de Californie, Gavin Newscum, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, ne peuvent pas faire leur travail, ce que tout le monde sait, alors le gouvernement fédéral interviendra et résoudra le problème», avait-t-il déclaré sur son réseau Truth Social.

Pour le deuxième jour consécutif à Los Angeles, des heurts ont opposé des manifestants opposés aux expulsions massives de migrants illégaux dans le cadre de la politique lancée par Trump et les agents fédéraux de la police de l'immigration (ICE).

«Nous épluchons les vidéos pour identifier les auteurs. Vous amenez le chaos, on apporte les menottes», a écrit sur X le directeur adjoint de la police fédérale (FBI).

Attaque d'un car de police
Des membres de l'ICE s'étaient rassemblés samedi matin près d'un grand magasin de bricolage Home Depot, où des travailleurs viennent traditionnellement proposer leurs services pour la journée.

Il n'est pas clair si les agents de l'ICE s'apprêtaient à arrêter des personnes sans papiers, ou s'ils se rassemblaient simplement à cet endroit en vue d'une autre opération.

Mais des manifestants ont commencé à se regrouper et le bureau du shérif a indiqué avoir déployé des agents sur place en fin de matinée alors que les tensions montaient.

Des manifestants ont jeté des objets sur les forces de l'ordre et tenté d'empêcher un autocar de quitter les lieux. Les agents les ont repoussés à l'aide de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes.
21:10
Trump menace Musk de représailles s'il s'oppose aux républicains
Le président américain Donald Trump a menacé dans une interview samedi son ancien allié Elon Musk de «très lourdes conséquences» s'il tentait de nuire à des élus républicains, deux jours après leur violente rupture qui a éclaté aux yeux du monde entier.

Malgré une accalmie apparente depuis vendredi, les deux hommes s'étant souhaité mutuellement «bonne chance» et Elon Musk ayant supprimé plusieurs messages accusateurs et menaçants, les deux hommes semblent décidément bien loin d'un potentiel rabibochage.

Née d'un désaccord sur la vaste loi budgétaire voulue par le républicain, la rupture entre le président de la première puissance mondiale et l'homme le plus riche de la planète pourrait être porteuse de lourdes conséquences politiques et économiques.

Interrogé sur la possibilité que le richissime entrepreneur finance des candidats démocrates en campagne contre des élus républicains soutenant ce texte, Donald Trump a répondu à la chaîne NBC: «s'il le fait, il devra en payer les conséquences».

«Il devra faire face à de très lourdes conséquences», a-t-il ajouté, sans détailler la nature de ces potentielles répercussions.

Après des mois d'une alliance idyllique savamment mise en scène, Donald Trump et Elon Musk se sont déchirés publiquement jeudi à coup de messages interposés sur leurs réseaux sociaux respectifs, s'accusant de «folie» pour le premier, «d'ingratitude» pour le second.

Interrogé sur l'avenir de leur relation, le président américain a déclaré samedi n'avoir «aucun» désir de renouer avec Elon Musk et «aucune intention de lui parler». «Il est très irrespectueux. On ne peut pas manquer de respect à la fonction présidentielle», a-t-il encore dit.
15:27
«Revenez chez vous», lance Kaboul aux Afghans indésirables aux USA
Le gouvernement taliban a appelé samedi les Afghans qui aspiraient à vivre aux Etats-Unis à plutôt «revenir» dans leur pays, après que le président Donald Trump a encore restreint les conditions d'entrée sur le territoire américain.

«A ceux qui sont inquiets et disent que l'Amérique a fermé ses portes au peuple afghan (...), je veux dire de revenir dans leur pays, même s'(ils ont) servi les Américains pendant 20 ou 30 ans», a déclaré le Premier ministre Hassan Akhund, dans un discours prononcé à Kaboul à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha.

«Revenez chez vous, nous ne vous causerons pas de souci, nous le promettons», a-t-il affirmé, assurant que le chef suprême des talibans, l'émir Hibatullah Akhundzada, avait «accordé l'amnistie à tous».

Bien que le gouvernement taliban, de retour au pouvoir depuis 2021, assure amnistier les Afghans ayant collaboré avec les forces occidentales pendant la guerre (2001-2021), l'ONU a fait état de cas d'exécutions et de disparitions.

En près de quatre années à la tête de l'Afghanistan, le gouvernement taliban a imposé sa vision ultra-rigoriste de l'islam, interdit de nombreuses activités et ostracisé les femmes, conduisant l'ONU à condamner un «apartheid de genre».
9:13
Trump a le droit de barrer la route à certains journalistes
La Maison Blanche peut, pour l'instant, bloquer l'accès des journalistes de l'agence Associated Press à certaines zones au plus près du président américain. Une cour d'appel a rendu vendredi un jugement en ce sens.

Cette décision, qui infirme un jugement de première instance, constitue une victoire pour le républicain, lancé dans une guerre ouverte contre les grands médias traditionnels.

Pilier du journalisme aux Etats-Unis, AP avait été exclue en février du Bureau ovale et de l'avion présidentiel Air Force One pour son refus de se conformer à la nouvelle appellation du Golfe du Mexique, rebaptisé «Golfe d'Amérique» par un décret présidentiel.



L'agence, dénonçant une atteinte à la liberté de la presse, avait porté plainte et l'avait emporté en première instance, un juge sommant la Maison Blanche de rétablir son accès.

Mais, saisie par l'exécutif, une cour d'appel a suspendu vendredi ce jugement et donné raison à Donald Trump, le temps que la procédure aille à son terme.

«Ces espaces présidentiels restreints ne sont pas des lieux protégés par le Premier amendement» de la Constitution américaine, qui protège la liberté de la presse et d'expression, relève le jugement.

«Le pouvoir de déterminer, y compris en fonction du point de vue, quels journalistes y seront admis est à la discrétion de la Maison Blanche», écrivent encore les deux magistrats de la cour d'appel de la capitale dans leur décision.
12:03
L'ONU «très perturbée» par les sanctions contre les juges de la CPI
Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk se dit «très perturbé» par les sanctions prises par les Etats-Unis contre quatre juges de la Cour pénale internationale (CPI). Vendredi à Genève, il a demandé à Washington de revoir cette décision.

Ces juges, quatre femmes, se sont penchées sur des affaires de soldats américains en Afghanistan ou d'Israël sur la situation des Palestiniens. Des attaques contre ces personnes pour des raisons liées à leur mandat violent l'Etat de droit et la protection de l'égalité devant la loi, dit le Haut commissaire.
12:02
Des soldats américains au Panama pour des exercices
Des soldats américains sont arrivés au Panama pour des exercices militaires destiné à protéger le canal interocéanique, a indiqué jeudi l'ambassade des Etats-Unis, après un accord bilatéral qui a provoqué des protestations dans le pays d'Amérique centrale.

Un accord bilatéral signé en avril autorise les troupes américaines à se déployer autour du canal du Panama mais pas à établir des bases, avaient précisé les autorités panaméennes.
12:02
Terres rares: l'automobile bousculée par les restrictions chinoises
Tensions sur les stocks, pénuries, arrêts de production: l'industrie automobile mondiale est suspendue aux restrictions imposées par la Chine sur ses exportations de terres rares, dont elle a le quasi-monopole, arme cruciale dans son bras de fer commercial avec Washington.
La Chine domine plus de 60% de l'extraction minière des métaux appelés «terres rares» et 92% de leur production raffinée à l'échelle mondiale, selon l'Agence internationale de l'énergie, à coups de subventions publiques et de réglementations environnementales accommodantes.
12:01
Droits de douane: l'Allemagne risque deux ans de récession
Une escalade de la guerre commerciale avec les Etats-Unis pourrait prolonger la récession en Allemagne de deux années supplémentaires, en raison d'un recul marqué des exportations et d'une forte incertitude pesant sur l'investissement, avertit vendredi la banque centrale allemande (Bundesbank).

Si les droits de douane annoncés par le président américain Donald Trump étaient pleinement appliqués dès juillet, sans exemptions sectorielles, avec des mesures de rétorsion équivalentes de la part de l'UE, le produit intérieur brut (PIB) allemand reculerait de 0,5% cette année et de 0,2% en 2026, selon les prévisions publiées par la Bundesbank.

La croissance serait de retour en 2027, avec un rebond de 1%.
22:58
Washington sanctionne 4 juges de la CPI
Washington a sanctionné jeudi quatre magistrates de la Cour pénale internationale (CPI), estimant que les procédures qu'elles ont engagées concernant des soldats américains ou l'exécutif israélien étaient «illégitimes» et «politisées». La CPI a dénoncé une «tentative manifeste» de porter atteinte à son indépendance.

«Ces mesures constituent une tentative manifeste de porter atteinte à l'indépendance d'une institution judiciaire internationale qui opère sous le mandat de 125 Etats parties du monde entier», a déclaré la Cour dans un communiqué publié à La Haye. «La CPI soutient pleinement son personnel et poursuivra son travail sans se laisser décourager. Cibler ceux qui oeuvrent pour la justice ne contribue en rien à aider les civils pris au piège des conflits. Cela ne fait qu'enhardir ceux qui croient pouvoir agir en toute impunité».

«Nous n'avons pas pris cette décision à la légère. Cela reflète la menace sérieuse que représentent la politisation et l'abus de pouvoir de la CPI», affirme pour sa part le ministère américain des Affaires étrangères dans un communiqué.
«Ces quatre personnes participent activement aux actions illégitimes et infondées de la CPI ciblant les Etats-Unis et notre proche allié», Israël, ajoute le département d'Etat.

Les magistrates visées sont Solomy Balungi Bossa et Luz del Carmen Ibanez Carranza, à l'origine d'enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre présumés de soldats américains en Afghanistan. Mais aussi Reine Alapini Gansou et Beti Hohler, qui ont autorisé la CPI à émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant.

Les juges avaient estimé qu'il y avait des «motifs raisonnables» de soupçonner les deux hommes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité dans la guerre à Gaza.

En février, les Etats-Unis avaient déjà pris des sanctions contre le procureur de la CPI Karim Khan, qui avait initié cette procédure contre l'exécutif israélien.
Le procureur s'est depuis mis en retrait, car visé par une enquête pour «faute présumée». Les sanctions gèlent les avoirs détenus aux Etats-Unis par les personnes visées.
20:06
Fermeture du territoire par Trump: inquiétude de l'ONU
La décision de Donald Trump de fermer le territoire américain aux ressortissants de 12 pays à partir de lundi «suscite des inquiétudes au regard du droit international», a déclaré jeudi le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk.

«La portée très large et générale de la nouvelle interdiction de voyager suscite des inquiétudes au regard du droit international, notamment du principe de non-discrimination et de la nécessité et de la proportionnalité des mesures déployées pour répondre aux préoccupations exprimées en termes de sécurité», a écrit Volker Türk dans un courriel transmis à l'AFP par ses services.

Mais au-delà de l'annonce de la fermeture des frontières aux ressortissants de ces 12 pays et des restrictions imposées à sept autres Etats, le Haut-Commissaire s'inquiète du langage utilisé par le président américain, qui parle en particulier de «protéger les États-Unis face aux terroristes étrangers». Dans une vidéo publiée sur le réseau X, Donald Trump avait été encore plus direct contre «les ressortissants étrangers qui n'ont pas été correctement contrôlés» en lâchant : «Nous ne voulons pas d'eux».



Volker Türk, qui reconnaît que chaque Etat a le droit de gérer ses frontières dans le respect du droit international, juge «profondément regrettables» ces déclarations officielles «dénigrant les personnes concernées par cette mesure». Il estime qu'elles «risquent de contribuer à la stigmatisation des ressortissants des pays concernés, tant aux États-Unis qu'ailleurs, et d'accroître leur exposition à l'hostilité et aux abus xénophobes».

Les Etats-Unis empêcheront à partir de lundi les ressortissants de 12 pays d'entrer aux États-Unis, afin de «protéger» le pays, et imposeront des restrictions contre sept autres pays. Des mesures rappelant une interdiction que le président américain avait instauré sous son premier mandat. La décision s'applique à l'Afghanistan, à la Birmanie, au Tchad, au Congo-Brazzaville, à la Guinée équatoriale, l'Erythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, au Soudan et au Yémen, selon la Maison Blanche. Les ressortissants de sept autres pays sont visés par des restrictions dans la délivrance de visas: le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.
20:04
Trump reçoit le chancelier allemand Friedrich Merz
Donald Trump a reçu jeudi le chancelier allemand Friedrich Merz dans le Bureau ovale. A cette occasion, il a salué la hausse des dépenses militaires de l'Allemagne. Le dirigeant allemand a lui dit qu'il voulait «plus de pression» sur la Russie. «Vous savez que nous avons apporté notre soutien à l'Ukraine et que nous cherchons à accroître la pression sur la Russie», a déclaré Merz à l'occasion de cette visite.

«Nous allons avoir une très bonne relation avec votre pays», a dit le président américain à M. Merz. Et d'ajouter: «Nous avons été investis d'une mission par notre peuple, et une partie de cette mission consiste à avoir une très bonne relation avec votre pays. Je tiens donc à vous remercier pour votre présence».

20:02
Acier: la guerre commerciale retarde la reprise
La guerre commerciale menée par les Etats-Unis va retarder la reprise du marché mondial de l'acier qui n'est «pas attendue avant 2026», a estimé le lobby européen de la sidérurgie, dans une note de conjoncture trimestrielle publiée jeudi. Alors que les Etats-Unis viennent de doubler les droits de douanes sur l'acier, les portant à 50%, tout comme ceux pesant sur l'aluminium, le lobby Eurofer souligne que ces mesures «ont porté un coup sévère aux attentes de reprise du marché de l'acier pour 2025».

Selon cette association, ces mesures douanières assombrissent davantage l'avenir proche d'un secteur plongé dans une crise historique, rythmée par les fermetures de sites et les annonces de suppressions de postes, conséquence des déboires des secteurs du bâtiment et de l'automobile, deux de ses principaux débouchés.

Alors qu'Eurofer tablait, au trimestre précédent, sur un retour à la croissance de la demande dès 2025 (+2,2%), il prévoit désormais un recul pour la quatrième année consécutive, à -0,9%. «Cette révision à la baisse est en grande partie imputable à l'impact anticipé - bien que difficile à quantifier - des tarifs douaniers américains et à l'incertitude et aux perturbations commerciales qui en résultent», analyse Eurofer dans cette note.

Pour 2026, Eurofer espère un «rebond» de la demande de 3,4%, «sous réserve d'une évolution positive des perspectives industrielles et d'un apaisement des tensions commerciales et géopolitiques mondiales, actuellement imprévisibles».

Depuis mercredi, l'acier et l'aluminium importés aux Etats-Unis sont taxés à hauteur de 50%, contre 25% depuis le 12 mars dernier.
Cette décision a provoqué une levée de boucliers des partenaires commerciaux des Etats-Unis, qui assurent toutefois que les négociations commerciales connaissent, globalement, des «progrès», avait notamment assuré mercredi le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, en disant regretter «fortement» ces surtaxes.
17:47
Un Américain nommé commandant suprême des forces de l'OTAN en Europe
Les Etats-Unis ont nommé le général américain Alexus G. Grynkewich nouveau commandant suprême des forces armées de l'OTAN en Europe (Saceur), a annoncé jeudi l'Alliance atlantique. Ils confirment ainsi leur engagement en Europe en dépit de certaines craintes. Cet ancien pilote, âgé de 53 ans, prendra également le commandement des forces américaines en Europe, a indiqué de son côté le ministère américain de la Défense.

Depuis les débuts de l'Alliance atlantique, en 1949, le poste de Saceur a toujours été attribué à un officier américain. Mais la crainte d'un désengagement américain depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, a cette fois laissé planer un doute, dans les couloirs de l'Alliance à Bruxelles.



Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, présent jeudi à Bruxelles, a confirmé devant la presse l'engagement américain dans l'Alliance atlantique, mais prévenu les Alliés européens qu'ils devraient dépenser plus pour assurer leur propre défense, et renoncer à leur «dépendance» aux Etats-Unis.

Le général Grynkewich remplace un autre général américain, Christopher G. Cavoli, qui avait pris ses fonctions le 4 juillet 2022, quelques mois après l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022.
17:46
Armes: la Cour suprême américaine rejette une plainte du Mexique
La Cour suprême des Etats-Unis a jugé jeudi irrecevable une plainte du Mexique contre des fabricants d'armes américains. Le Mexique les accuse d'alimenter la violence des cartels de narcotrafic sur son territoire. A l'unanimité, les neuf juges de la Cour à majorité conservatrice considèrent que loi de 2005 sur la protection du commerce légal des armes (PLCAA) immunise les fabricants contre des poursuites pour utilisation illicite de leurs produits.

Le Mexique souligne que la grande majorité des armes sur les lieux de crime sur son territoire proviennent de la contrebande avec les Etats-Unis, en raison notamment de la facilité à se procurer des armes dans ce pays. Il accuse les fabricants américains de fermer les yeux sur le trafic de leurs produits et leur réclamait des milliards de dollars de dommages et intérêts. Le Mexique n'est pas parvenu à démontrer une «complicité» active des fabricants avec les trafiquants d'armes mais au mieux une «indifférence» de leur part face à ce phénomène, selon l'arrêt de la haute juridiction.

«Ces fabricants savent qu'ils vendent un produit dangereux à des marchands véreux qui les revendent à des hommes de paille au service des cartels», avait déclaré lors des débats en mars l'avocate du Mexique, Catherine Stetson. «Entre 342 000 et 597 000 des armes fabriquées par eux entrent en contrebande au Mexique chaque année, selon les estimations», a précisé l'avocate.

L'avocat des fabricants d'armes, Noel Francisco, avait reproché au Mexique de vouloir vider de sa substance la loi de 2005. A l'audience, une nette majorité des neuf juges avait semblé se dégager pour rejeter la plainte. Pour que cette plainte soit déclarée recevable, le Mexique devait à la fois démontrer que le comportement de ces fabricants relevait de la «complicité» de contrebande et établir un lien de causalité entre leurs agissements et le préjudice qu'il subit.

Outre les réserves juridiques exprimées par plusieurs juges, progressistes comme conservateurs, l'un de ces derniers, Brett Kavanaugh, avait mis en garde contre de «possibles conséquences destructrices pour l'économie» si la Cour adoptait la conception de la responsabilité pénale pour cause de complicité défendue par le Mexique, citant les exemples de l'industrie automobile ou pharmaceutique.

La Cour donne donc jeudi satisfaction à deux entreprises américaines, Smith & Wesson et Interstate Arms, qui lui demandaient d'annuler la procédure engagée par le Mexique.
6:39
Trump interdit aux ressortissants de douze pays l'entrée aux USA
Donald Trump a interdit aux ressortissants de 12 pays l'entrée aux Etats-Unis pour «protéger» le pays de «terroristes étrangers». Il a pris cette décision pour «protéger» le pays de «terroristes étrangers», selon un document publié mercredi par la Maison Blanche.

Cette interdiction, effective le 9 juin, s'applique à l'encontre de l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l'Erythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Sept autres pays sont visés par des restrictions.

L'interdiction d'entrer aux Etats-Unis pour cette douzaine de pays est motivée par l'attaque dans le Colorado, a suggéré le président américain. Lors de cette attaque dans la ville de Boulder, un homme a lancé des engins incendiaires sur les participants d'une marche hebdomadaire en soutien aux otages israéliens retenus par le Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Selon la Maison Blanche, l'auteur présumé de l'attaque était sur le territoire américain de manière «illégale».
20:17
Droits de douane: les négociations avec l'UE «avancent rapidement»
Les négociations entre les Etats-Unis et l'Union européenne sur les droits de douane voulus par Donald Trump «avancent rapidement», s'est félicité mercredi dans un communiqué le représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, après un échange avec le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic.


Jamieson Greer (au centre).

«La réunion de ce jour à Paris», où Jamieson Greer était présent pour une série de rencontres dans le cadre de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), «a été très constructive et montre la volonté de l'UE de travailler avec nous pour trouver une manière d'avancer sur le commerce réciproque».
6:48
Trump se rendra au sommet de l'Otan fin juin aux Pays-Bas
Donald Trump se rendra au sommet de l'Otan prévu les 24 et 25 juin à La Haye aux Pays-Bas, a annoncé mardi sa porte-parole Karoline Leavitt.



Le président américain n'a de cesse depuis son retour au pouvoir de demander aux membres de l'Alliance d'augmenter de manière très importante leurs dépenses militaires.

Le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte a d'ores et déjà assuré qu'aux Pays-Bas, les 32 pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord annonceraient une hausse «ambitieuse» de leurs budgets de défense.

Donald Trump exige du Canada et des pays européens de l'Otan qu'ils consacrent au moins 5% de leur Produit intérieur brut (PIB) à leur défense, quand certains peinaient en 2024 à atteindre le seuil de 2% requis jusqu'ici.
22:18
Donald Trump soigne la sortie de son allié Elon Musk
Le président a soigné vendredi la sortie d'Elon Musk, lors d'une conférence de presse commune dans le Bureau ovale, marquant la fin de la mission gouvernementale du multimilliardaire. Laquelle a pris d'emblée une tournure curieuse, puisque Elon Musk est apparu avec un oeil au beurre noir, selon lui causé par son petit garçon.
Donald Trump a salué la mission de réduction de la dépense publique menée par l'homme le plus riche du monde, saluant un «changement colossal». Il a condamné «les scandaleuses attaques, les calomnies et les mensonges» ayant selon lui visé Elon Musk. Lequel s'est bien gardé de répéter ses récentes critiques sur les orientations budgétaires de Donald Trump, après avoir confié dans une interview être «déçu» par une grande loi économique actuellement examinée au Congrès.

Donald Trump a offert à son allié, premier contributeur de sa campagne électorale, une clé en or, ce métal qu'il aime tant. Comme pour signifier que les portes de la Maison-Blanche lui restaient ouvertes, alors que les rumeurs vont bon train sur un froid entre les deux hommes.



Elon Musk a par ailleurs balayé les révélations du New York Times sur sa consommation importante de drogues, sans y répondre sur le fond. Il a plutôt accusé le grand quotidien d'avoir propagé des «mensonges» sur les relations entre Donald Trump et la Russie: «C'est de ce New York Times dont on parle? Passons à autre chose.»

Le quotidien affirme que pendant la campagne électorale, l'entrepreneur consommait à la fois de la kétamine, de l'ecstasy et des champignons hallucinogènes. Elon Musk, souvent décrit comme très instable, avait dit dans une interview en mars 2024 qu'il consommait «une petite dose (de kétamine) une fois toutes les deux semaines à peu près», ajoutant qu'elle lui était prescrite pour «sortir d'un état d'esprit négatif».

Sous la houlette d'Elon Musk, une commission spéciale appelée «DOGE» a initié des coupes massives dans l'aide internationale, des fermetures d'agences fédérales entières et des milliers de licenciements de fonctionnaires.
Le multimilliardaire a répété vendredi qu'à terme, cette cellule critiquée pour ses méthodes brutales et opaques arriverait à réduire de 1000 milliards de dollars «le »gaspillage» dans la dépense publique, un chiffre jugé irréaliste par tous les experts. Un site indépendant, le «Doge Tracker», arrive à un total de seulement 12 milliards de dollars économisés jusqu'ici.
16:53
L'administration Trump a le feu vert pour annuler le statut légal d'un demi-million d'immigrants
La Cour suprême a donné le feu vert à l’administration Trump pour commencer l'expulsion d'environ un demi-million d’immigrants originaires de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, entrés légalement aux Etats-Unis dans le cadre de programmes de «libération conditionnelle humanitaire» mis en œuvre sous l’administration Biden. Les immigrants entrés dans le cadre de ces programmes perdront désormais leur permis de travail aux Etats-Unis et risquent une expulsion imminente, même si nombre d’entre eux devraient demander l’asile ou des protections similaires.

L'ordonnance de la Haute Cour, d'une longueur d'un paragraphe et dépourvue de la moindre explication du raisonnement de la cour, annule une décision antérieure d'un juge de district qui avait bloqué l'annulation massive du programme par l'administration. Une juge fédérale de Boston avait en effet suspendu cette décision le 14 avril. Elle considérait que l'administration avait interprété la loi de manière erronée, en appliquant une procédure d'expulsion accélérée visant les étrangers entrés illégalement dans le pays aux immigrés protégés par des programmes gouvernementaux.

La décision de la Cour suprême, à majorité conservatrice, est temporaire le temps qu'une cour d'appel se prononce sur le fond. Les juges progressistes Ketanji Brown Jackson et Sonia Sotomayor ont exprimé leur désaccord, mettant en garde contre les «conséquences dévastatrices» du bouleversement de «la vie et des moyens de subsistance de près d'un demi-million de non-citoyens pendant que leurs demandes légales sont en cours», selon le document de la Cour suprême.
22:17
La Cour d'appel maintient les droits de douane de Trump
Moins de 24 heures après avoir été bloqués en première instance, les droits de douane de Donald Trump ont été maintenus temporairement jeudi par une Cour d'appel américaine, le temps pour elle de se prononcer sur le fond.

Mercredi, le tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) avait estimé que Donald Trump avait outrepassé ses pouvoirs en imposant des surtaxes non ciblées, alors qu'il s'agit d'une prérogative du Congrès.

Sa décision bloquait dès lors tant les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez contre le trafic de fentanyl, que les droits de douane «réciproques» imposées début avril - dont l'application au-delà d'un plancher de 10% a été repoussée début juillet.

Une décision qu'avait fustigée la Maison-Blanche mais qui avait été saluée par les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, la Chine appelant même à «annuler totalement» ces surtaxes.

Le gouvernement avait déposé dans la foulée une requête, consultée par l'AFP, annonçant être prêt à se tourner vers la Cour Suprême pour obtenir dès vendredi cette suspension temporaire.

Mais une Cour d'appel a accédé à la demande du gouvernement ajoutant consolider les deux dossiers sur le même sujet, initiés d'un côté par des petites entreprises et de l'autre par une coalition d'Etats américains, pour n'en faire qu'un seul.

La décision prise par l'ITC avait suscité l'ire de la Maison-Blanche, qui avait considéré jeudi ce jugement comme «manifestement erronée» et s'était dite convaincue «que cette décision sera invalidée en appel».

De son côté, la Chine a pressé les États-Unis d'«annuler totalement les droits de douane unilatéraux injustifiés», après la décision de l'ITC, par la voix d'une porte-parole du ministère du Commerce.

«Le gouvernement accueille favorablement la décision d'hier» (mercredi), a de son côté déclaré devant le Parlement canadien le Premier ministre Mark Carney, «elle confirme la position canadienne qui était de considérer ces droits de douane comme illégaux et injustifiés».


21:27
Le président de la Fed défend l'indépendance de l'institution
Le patron de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) et le président américain Donald Trump se sont fait face jeudi à huis clos, le premier défendant l'indépendance de son institution face aux pressions répétées du second.

L'entretien n'était pas à l'agenda officiel des deux hommes.

Le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell a rapporté s'être rendu à la Maison-Blanche à la demande du chef de l'Etat.

Donald Trump reproche depuis des mois à la Fed - et en particulier à son patron - de tarder à baisser les taux d'intérêt, qui guident le coût du crédit pour les entreprises et les particuliers.

Ses flèches, livrées devant la presse ou sur les réseaux sociaux, ont semble-t-il cette fois été décochées en personne.

Donald Trump «a dit qu'il pensait que le président de la Fed faisait une erreur en ne baissant pas les taux d'intérêt, ce qui nous place dans une situation moins avantageuse par rapport à la Chine et d'autres pays» dont les banques centrales ont récemment réduit les taux, a rapporté sa porte-parole Karoline Leavitt, lors d'une conférence de presse.
21:26
Santé US: un rapport s'appuie sur des études inexistantes
Au moins quatre études citées dans le rapport sur les maladies chroniques affectant les jeunes Américains publié la semaine dernière par l'administration Trump n'existent pas, ont fait savoir jeudi à l'AFP des auteurs cités dans le document.

Piloté par le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, le rapport «Make America Healthy Again» («Rendre à l'Amérique sa Santé»), commandé par Donald Trump et publié le 22 mai, pointe un lien entre l'alimentation ultra-transformée, les pesticides ou encore les écrans, et les maladies chroniques touchant les enfants. Il sème également le doute sur les vaccins.

Or l'étude attribue des articles à des scientifiques qui disent ne pas les avoir écrits.

Les erreurs ont été signalées pour la première fois jeudi par Notus, un média affilié à l'institut de journalisme Allbritton, une organisation à but non lucratif.
21:07
L'interdiction des étudiants étrangers en passe d'être bloquée
Une juge américaine a affirmé jeudi qu'elle allait bloquer temporairement la décision de l'administration Trump visant à interdire à la prestigieuse université Harvard de recruter des étudiants étrangers.

La juge Allison Burroughs, du Massachusetts (nord-est), Etat où est basée Harvard, a aussi indiqué lors d'une audience jeudi qu'elle allait octroyer «certaines protections aux étudiants internationaux» de l'établissement.

Après les déclarations au vitriol, les appels à changer le cursus et les coupes dans les subventions de recherche, l'administration Trump avait écrit la semaine dernière un nouveau chapitre de son offensive contre Harvard en révoquant sa certification SEVIS (Student and Exchange Visitor), le principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux Etats-Unis.

Etudiants étrangers: 27% de ses effectifs
D'après le site internet de l'université, classée parmi les meilleures au monde et qui a produit 162 prix Nobel, l'établissement accueille cette année quelque 6700 «étudiants internationaux», soit 27% de ses effectifs.

L'université avait contesté cette mesure en justice. La juge Burroughs avait ainsi accordé, vendredi dernier, un sursis à Harvard d'ici la tenue d'une audience le 29 mai, jour par ailleurs de la cérémonie de remise des diplômes.


21:05
Un camouflet à Trump sur les droits de douane
Des conseillers du président américain Donald Trump ont cherché jeudi à minimiser la portée de la décision d'un tribunal suspendant les droits de douane dits «réciproques» alors que les principaux partenaires commerciaux se sont félicités de la décision, la Chine appelant à les «annuler totalement».

La veille, le tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) a estimé que Donald Trump avait outrepassé ses pouvoirs en imposant ces surtaxes alors qu'il s'agit d'une prérogative du Congrès.

Cette décision bloque à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez contre le trafic de fentanyl, et les surtaxes «réciproques» imposées début avril - dont l'application au-delà d'un plancher de 10% a été repoussée début juillet.

Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l'AFP.

«Nous verrons ce qui se passera en appel, nous sommes très confiants dans nos chances», a estimé sur Fox Business le principal conseil économique de Donald Trump, Kevin Hassett.

«Il n'y a aucun doute qu'il s'agit d'une urgence économique», a de son côté estimé le conseiller commercial de la Maison-Blanche, Peter Navarro, «nous estimons que nous disposons d'arguments solides à faire valoir».

Dans un communiqué publié mercredi, un porte-parole de la Maison-Blanche a dénoncé une décision de «juges non élus» qui n'ont «pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale».
21:03
Pékin condamne la révocation des visas US d'étudiants chinois
La Chine a condamné jeudi la décision «déraisonnable» du gouvernement américain de révoquer «avec fermeté» des visas d'étudiants chinois dans le cadre de la suspension par l'administration Trump du traitement des visas d'étudiants étrangers.

Il s'agit de la dernière mesure en date prise par l'administration américaine dans son offensive contre les universités, visant notamment Harvard qui organise jeudi sa cérémonie annuelle de remise des diplômes.

Le gouvernement américain va «révoquer avec fermeté les visas pour les étudiants chinois, notamment ceux ayant des liens avec le Parti communiste chinois ou étudiant dans des filières sensibles», a affirmé mercredi le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio dans un communiqué.

«Nous allons aussi revoir les critères pour renforcer l'examen de toutes les prochaines demandes de visa venant de la Chine et de Hong Kong», a ajouté le secrétaire d'Etat.

La Chine a condamné cette mesure jeudi. «Les Etats-Unis ont révoqué de manière déraisonnable les visas des étudiants chinois sous prétexte d'idéologie et de (protection des) droits nationaux», a déploré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning, au cours d'un point de presse.

Plus de 277'000 Chinois étaient inscrits dans les universités américaines pour l'année 2023-2024, seulement dépassés - pour la première fois depuis des années - par les étudiants indiens, selon un rapport approuvé par le département d'Etat.

Les étudiants chinois représentent l'une des sources de revenus les plus importantes pour les universités aux Etats-Unis.
6:57
Trump appelle encore le Canada à devenir le 51e Etat américain
Le président américain Donald Trump a encore poussé mardi pour que le Canada devienne le 51e Etat américain, peu après un discours du roi Charles III défendant la souveraineté de ce pays voisin. Le milliardaire républicain a fait miroiter aux Canadiens une protection gratuite par le futur bouclier antimissiles américain.
«J'ai dit au Canada, qui veut vraiment faire partie de notre fabuleux dôme d'or, qu'il lui en coûtera 61 milliards de dollars s'il reste une nation séparée [...] mais qu'il ne lui en coûtera rien s'il devient notre cher 51e Etat», a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, ajoutant: «Ils étudient l'offre!»
6:56
Trump accorde des grâces dans des cas de malversations financières
Le président américain Donald Trump, condamné pour des malversations financières, a annoncé mardi vouloir gracier deux vedettes de téléréalité condamnées pour fraude fiscale et bancaire en 2022. Il s'agit de Todd et Julie Chrisley. Ces derniers sont connus pour une émission consacrée à leur vie de multimillionnaires en Géorgie (sud). Ils ont été emprisonnés en janvier 2023.

«Vos parents vont être libres et blanchis et nous espérons que ce sera fait demain», a dit le milliardaire républicain de 78 ans pendant un coup de fil à la fille des deux personnalités, selon une vidéo diffusée sur le réseau social X par une conseillère de la Maison-Blanche. «Ils ont été traités durement, d'après ce que j'entends», a-t-il encore dit dans cette conversation avec Savannah Chrisley, une partisane déclarée de Donald Trump.



Selon le New York Times, le milliardaire a aussi usé de son pouvoir de grâce en faveur de Paul Walczak, un gestionnaire de maisons de retraite qui avait plaidé coupable en novembre dernier de fraude fiscale à grande échelle.
6:55
Washington suspend le traitement des demandes de visas étudiants
Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, a ordonné mardi la suspension du traitement des visas pour les étudiants étrangers. L'administration du président Donald Trump veut passer au crible leurs réseaux sociaux, selon un document interne.

Le document demande aux ambassades et aux consulats de ne pas autoriser de «rendez-vous pour de nouveaux visas étudiants ou de programmes d'échange (...) jusqu'à ce que de nouvelles directives soient données». Il précise que le département d'Etat «prévoit de publier des directives sur l'examen approfondi des réseaux sociaux pour toutes les demandes de ce type».
La suspension pourrait être brève, selon le document, indiquant que les ambassades recevraient de nouvelles directives «dans les prochains jours».
5:48
Nucléaire: discussions avec l'Iran sont «très, très bonnes»
Le président américain Donald Trump a affirmé dimanche que les discussions en cours avec l'Iran sur son programme nucléaire sont «très, très bonnes». «Nous avons eu de très, très bonnes discussions avec l'Iran», a déclaré Trump dans le New Jersey avant de monter dans son avion pour rentrer à Washington. «Et je ne sais pas si je vais vous annoncer quelque chose de bon ou de mauvais au cours des deux prochains jours, mais j'ai le pressentiment que ce sera quelque chose de bon. Nous avons fait de réels progrès, des progrès sérieux», a-t-il ajouté.

Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui a renversé en Iran une monarchie pro-occidentale, ont entamé le 12 avril des discussions sur l'épineux dossier du programme nucléaire iranien. Le cinquième cycle de pourparlers s'est tenu vendredi à Rome sous la médiation d'Oman. Les discussions entre le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, et l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, ont duré environ trois heures à la résidence de l'ambassadeur omanais, selon les médias iraniens.
Un haut responsable américain avait déclaré à l'issue de la réunion, sous couvert d'anonymat, que «les discussions continuent d'être constructives» et que «les deux parties sont convenues de se rencontrer à nouveau dans un avenir proche». De son côté, Araghchi avait parlé de négociations «tellement compliquées qu'elles ne peuvent se régler en deux ou trois réunions». Il a cependant qualifié les échanges de très «professionnels».
5:46
Trump confirme prolonger la pause des droits de douane pour l'UE
Le président américain Donald Trump a confirmé prolonger jusqu'au 9 juillet la pause dans les droits de douane pour l'UE, peu après un entretien avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dimanche.



Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane de 50% sur les importations en provenance des Vingt-Sept dès le 1er juin. «L'Europe est prête à faire avancer les négociations de manière rapide et décisive. Pour parvenir à un bon accord, nous aurons besoin de temps jusqu'au 9 juillet», avait pour sa part déclaré Von der Leyen sur le réseau social X après leur appel téléphonique.
5:46
Droits de douane: Von der Leyen a eu un «bon appel» avec Trump
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé dimanche avoir eu un «bon appel» avec Donald Trump, après les menaces du président américain d'imposer des droits de douane de 50% sur les importations d'Europe. «L'Europe est prête à faire avancer les négociations de manière rapide et décisive. Pour parvenir à un bon accord, nous aurons besoin de temps jusqu'au 9 juillet», a-t-elle déclaré sur le réseau social X. «L'UE et les États-Unis entretiennent les relations commerciales les plus importantes et les plus étroites au monde», a-t-elle rappelé.

Donald Trump a affirmé vendredi qu'il ne «cherchait pas d'accord» commercial avec l'Union européenne et a menacé d'imposer des droits de douane de 50% sur les importations en provenance des Vingt-Sept dès le 1er juin. La Commission européenne, qui négocie les accords commerciaux au nom de l'UE, avait aussitôt réagi en réclamant du respect de la part de Washington.
«L'UE est pleinement engagée et déterminée à obtenir un accord qui fonctionne pour les deux parties», avait déclaré le commissaire au Commerce Maros Sefcovic sur X, après des discussions avec le représentant américain au commerce Jamieson Greer et le Secrétaire au Commerce Howard Lutnick. Le commerce entre l'UE et les États-Unis «doit être guidé par le respect mutuel, non par des menaces. Nous sommes prêts à défendre nos intérêts», avait-il ajouté.
18:03
L'héritage évanescent de George Floyd, cinq ans après sa mort
Les Etats-Unis commémorent dimanche la mort de l'Afro-Américain George Floyd, tué il y a cinq ans par un policier blanc et déclenchant de fortes mobilisations populaires, alors que Trump fait marche arrière sur toutes les réformes destinées à lutter contre le racisme.

L'arrestation et le meurtre de George Floyd le 25 mai 2020 à Minneapolis (Minnesota) avait donné une nouvelle ampleur au mouvement «Black Lives Matter» (BLM), qui rêvait de régler une fois pour toutes les questions de racisme profondément enracinées aux Etats-Unis, des violences policières aux inégalités systémiques.

Mais depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, son gouvernement a supprimé les enquêtes sur les droits civils et a mis un frein aux initiatives d'embauche en faveur de la diversité. Mercredi, le ministère de la Justice a annoncé abandonner les poursuites judiciaires contre les polices de Minneapolis et de Louisville, accusées de violences après les morts d'Afro-Américains qui avaient secoué le pays en 2020.



Dans le même temps, BLM ne jouit plus du soutien dont il bénéficiait à l'origine lors des grandes manifestations, qui s'étaient répandues dans tout le pays, jusqu'aux portes de la Maison Blanche où Donald Trump terminait son premier mandat. Le mouvement a perdu de la vigueur et son bilan reste mitigé.

Une cérémonie de commémoration va malgré tout se dérouler sur ce qui a été renommé la Place George Floyd, à l'endroit où cet homme de 46 ans a été étouffé par le policier Derek Chauvin, qui avait longuement appuyé son genou sur le cou de la victime lors d'une arrestation musclée, provoquant sa mort.
18:02
Berlin veut des «négociations sérieuses» sur les droits de douane
Le ministre allemand des Finances, Lars Klingbeil, a exhorté dimanche les Etats-Unis à mener des «négociations sérieuses» après la menace vendredi du président Donald Trump d'imposer des droits de douane de 50% sur les importations en provenance de l'Union européenne.

Considérant que les négociations commerciales en cours avec l'Union européenne n'allaient «nulle part», le président américain a annoncé vendredi qu'il ne «cherchait pas d'accord» commercial, et menacé de droits de douane de 50% sur les importations en provenance des Vingt-Sept dès le 1er juin, contre 10% aujourd'hui.

Dans un entretien à l'édition dominicale du quotidien populaire Bild, Lars Klingbeil a affirmé: «Nous n'avons pas besoin d'autres provocations, mais de négociations sérieuses».

«Les droits de douane américains mettent en danger l'économie américaine tout autant que l'économie allemande et européenne», a affirmé Lars Klingbeil, précisant qu'il avait évoqué cette question avec son homologue américain Scott Bessent.

L'Union européenne travaille de «bonne foi» pour obtenir un accord commercial avec les Etats-Unis fondé sur le «respect» et non sur les «menaces», avait rétorqué vendredi le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic.

L'UE est «pleinement engagée et déterminée à obtenir un accord qui fonctionne pour les deux parties», avait-il également assuré.

«Nous, en tant qu'Européens, sommes unis et déterminés à représenter nos intérêts», a aussi déclaré à Bild Lars Klingbeil, réitérant le soutien de l'Allemagne à l'UE pour mener les discussions avec les États-Unis.
18:00
Damas va aider Washington à «localiser» des Américains disparus
Le pouvoir syrien d'Ahmad al-Chareh va aider les Etats-Unis à «localiser» les Américains disparus pendant la guerre civile en Syrie, a annoncé dimanche l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Tom Barrack.

«Un grand pas en avant. Le nouveau gouvernement syrien a accepté d'aider les Etats-Unis à localiser et à rapatrier les citoyens américains ou leurs dépouilles. Les familles d'Austin Tice, Majd Kamalmaz et Kayla Mueller doivent pouvoir tourner la page», a-t-il écrit sur X.

Le journaliste Austin Tice a été kidnappé en Syrie en août 2012 par des hommes armés non identifiés après un reportage, au sud de Damas. Son enlèvement n'a jamais été revendiqué et sa famille continue de dire qu'elle a des raisons de croire qu'il est vivant. Majd Kamalmaz a été capturé lors d'une visite privée à Damas en 2017.

Kayla Mueller, qui travaillait avec le Danish Refugee Council, a été enlevée à Alep (nord) en août 2013. L'EI a affirmé que l'otage, alors âgée de 26 ans, avait été tuée près de Raqa en Syrie, en février 2015 lors de bombardements de la coalition internationale antijihadiste menée par les Etats-Unis. Son corps n'a jamais été retrouvé.

Le président américain Donald Trump a «clairement indiqué que rapatrier les citoyens américains ou honorer dignement leurs dépouilles était une priorité absolue. Le nouveau gouvernement syrien va nous aider dans cet engagement», a ajouté l'émissaire américain.

Le nouveau pouvoir syrien a renversé en décembre le président Bachar al-Assad lors d'une offensive éclair menée par une coalition de groupes islamistes radicaux dirigée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l'ex-branche syrienne du groupe jihadiste Al-Qaïda aujourd'hui dissoute. HTS était dirigé par Ahmad al-Chareh.

17:57
Etudiant étrangers interdits à Harvard: Trump défend sa décision
Le président américain Donald Trump a défendu dimanche la décision de son administration d'empêcher les étudiants étrangers de s'inscrire à Harvard, mesure qualifiée d'illégale par la prestigieuse université et suspendue par un juge.

«Pourquoi Harvard ne dit pas que près de 31% de ses étudiants viennent de PAYS ÉTRANGERS, et pourtant ces pays, certains pas du tout amicaux envers les États-Unis, ne paient RIEN pour l'éducation de leurs étudiants, ni n'en ont l'intention», a posté Trump sur sa plateforme Truth Social.

«Nous voulons savoir qui sont ces étudiants étrangers, une demande raisonnable puisque nous donnons à Harvard des MILLIARDS DE DOLLARS, mais Harvard n'est pas vraiment transparent,» a-t-il ajouté, appelant l'université à «cesser de demander» de l'argent au gouvernement fédéral.

Jeudi, la secrétaire à la sécurité intérieure, Kristi Noem, avait annoncé le retrait du droit pour Harvard d'accueillir des étudiants étrangers. Mais un juge a rapidement suspendu la mesure contre laquelle l'université a déposé plainte tôt vendredi matin au tribunal fédéral du Massachusetts.
7:13
Sécurité renforcée à Washington après l'attaque mortelle
La sécurité des lieux de culte a été renforcée à Washington, a annoncé la cheffe de la police, après l'attaque mortelle près d'un musée juif et au moment où la communauté juive de la capitale américaine s'apprête vendredi soir à célébrer le Shabbat.

A travers Washington, «vous verrez une présence accrue des agents des forces de l'ordre auprès des habitants, vous nous trouverez autour de nos organisations confessionnelles, vous verrez une présence accrue autour de nos écoles et de lieux comme le centre communautaire juif» de la ville, a affirmé lors d'une conférence de presse jeudi Pamela Smith, la cheffe de la police de cette métropole de près de 700'000 habitants.

«Nous nous tenons aux côtés de nos concitoyens juifs», a-t-elle ajouté.

Deux employés de l'ambassade d'Israël aux Etats-Unis ont été tués par balle mercredi soir près du Capital Jewish Museum, au moment où le musée accueillait une réception d'une organisation juive.

Le suspect a été identifié par la police comme Elias Rodriguez, un homme de 31 ans originaire de Chicago, qui aurait scandé un slogan propalestinien et appelé à «la libération de la Palestine» après les tirs. Il a été inculpé jeudi pour assassinats.
6:12
Les immigrés expulsés par Trump vers le Soudan du Sud à Djibouti
Des immigrés que le gouvernement américain veut expulser vers le Soudan du Sud, pays pauvre et en proie à un conflit, vont rester pour le moment en transit à Djibouti à la suite d'une décision de justice, a déploré jeudi l'administration Trump. Huit immigrés condamnés pour des crimes violents aux Etats-Unis ont été embarqués mardi à bord d'un vol vers le Soudan du Sud, faute d'avoir obtenu l'accord de leurs pays respectifs pour les accueillir, selon le gouvernement. Il s'agit de deux Birmans, d'un Vietnamien, d'un Laotien, de deux Cubains, d'un Mexicain et d'un Sud-Soudanais.

Mais dans une décision publiée mercredi soir, un juge fédéral de Boston (nord-est) a conclu que l'administration Trump avait violé une de ses décisions antérieures. Il a considéré notamment que la notification de moins de 24 heures de leur expulsion vers le Soudan du Sud, pays visé par une mise en garde aux voyageurs de la part du gouvernement, était insuffisante.

En cas d'expulsion vers un pays tiers, les personnes visées doivent en être avisées, puis bénéficier d'un délai «d'un minimum de dix jours» pour déposer un recours sur la base de la Convention des Nations unies contre la torture, a précisé le juge Brian Murphy.

Donald Trump a accusé jeudi sur son réseau Truth Social ce juge d'avoir «ordonné que huit des plus violents criminels sur terre écourtent leur trajet vers les Soudan du Sud et restent à Djibouti», où se trouve une importante base militaire américaine. «Il ne veut pas autoriser que ces monstres parviennent à leur destination finale», a-t-il insisté, regrettant par ailleurs que cette décision oblige les Etats-Unis à laisser sur place des agents de la police de l'immigration (ICE) pour les garder.

Le juge a ordonné que six d'entre eux puissent invoquer, avec l'aide d'un avocat, leur «crainte» de subir des tortures ou des mauvais traitements dans le pays tiers. Si le ministère de la Sécurité intérieure estime cette crainte infondée, ils doivent disposer d'au moins 15 jours pour demander le réexamen de leur procédure d'expulsion, ajoute-t-il. Le juge laisse à la discrétion du gouvernement de conduire ce processus en les ramenant aux Etats-Unis ou à l'étranger, à condition qu'ils restent sous la garde du ministère américain de la Sécurité intérieure.
6:10
Trump autorisé à limoger sans motif des hauts fonctionnaires
La Cour suprême des Etats-Unis a provisoirement autorisé jeudi le président Donald Trump à limoger sans motif deux responsables d'agences fédérales, mais a affirmé qu'il ne pourrait agir de même avec les dirigeants de la Réserve fédérale (Fed). Cette précision dans la décision rendue par la Cour à majorité conservatrice est notable dans le contexte des virulentes critiques adressées par Donald Trump au président de la Fed, Jerome Powell, qu'il a nommé en 2018, mais dont il a récemment publiquement souhaité le départ.

Des tribunaux fédéraux ont bloqué en mars le limogeage de deux responsables, une de l'Inspection américaine du travail, le NLRB, et une de l'agence fédérale chargée de protéger les droits des fonctionnaires en termes de carrière, le MSPB, étant donné que l'exécutif les a remerciées sans invoquer de faute de leur part, comme l'exige la loi.

Les neuf juges de la Cour, dans une décision à laquelle s'opposent les trois magistrates progressistes, lèvent néanmoins ces suspensions.
Sans se prononcer sur le fond, ils expliquent notamment considérer qu'«autoriser un fonctionnaire limogé à continuer à exercer le pouvoir exécutif porte un plus grave préjudice au gouvernement que le fait qu'un fonctionnaire limogé à tort ne puisse accomplir ses fonctions prévues par la loi».

Les plaignantes ont fait valoir que permettre leur licenciement sans motif ouvrirait la voie au limogeage des membres du Conseil des gouverneurs de la Fed, protégés par le même type de conditions, mais la Cour estime le contraire. «La Réserve fédérale est une entité quasi privée, structurée d'une manière unique suivant la tradition historique de la Première et de la Deuxième banque des Etats-Unis», précurseurs de la Fed.
6:09
Trump et Ramaphosa s'accordent pour renforcer liens commerciaux
Le président américain et son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa ont convenu lors de leurs discussions à Washington mercredi de renforcer le commerce bilatéral et les investissements, a indiqué la présidence sud-africaine.
«Les deux dirigeants ont convenu de renforcer les liens commerciaux bilatéraux, d'augmenter les investissements pour un bénéfice mutuel et de forger une collaboration dans les échanges technologiques», a précisé jeudi soir un communiqué de Pretoria, pour qui la visite de Ramaphosa aux Etats-Unis a été un succès.

Le président sud-africain «s'est félicité de l'ouverture prochaine des négociations commerciales entre l'Afrique du Sud et les Etats-Unis par l'intermédiaire de leurs équipes respectives de négociateurs», a précisé le texte.



L'entretien à huis clos à la Maison-Blanche a été précédé d'une réunion tendue, retransmise en direct, au cours de laquelle Donald Trump a fait diffuser une vidéo qui, selon lui, prouve qu'un génocide est perpétré contre les Blancs en Afrique du Sud. Cette vidéo, truffée d'erreurs et d'inexactitudes, a jeté un froid et était en fait destinée à soutenir l'offre d'accueil aux Etats-Unis, avec le statut de réfugié, faite par Donald Trump à des fermiers blancs, ce qui a suscité la colère du gouvernement sud-africain.

Les liens entre les deux nations se sont détériorés depuis que Donald Trump a pris ses fonctions en janvier: il a menacé l'Afrique du Sud de lui imposer des droits de douane élevés et a expulsé son ambassadeur. Cyril Ramaphosa était accompagné par quatre ministres, dont John Steenhuisen, ministre de l'Agriculture et chef de l'Alliance démocratique (pro-entreprise), l'un des principaux partis du gouvernement d'unité nationale.
5:59
Des migrants asiatiques expulsés vers le Soudan du Sud
Les Etats-Unis ont expulsé mardi une dizaine de migrants vers le Soudan du Sud, dont deux ressortissants vietnamien et birman, ont affirmé des avocats représentant certaines de ces personnes, accusant l'administration Trump d'avoir transgressé une décision de justice. Dans des documents judiciaires déposés mardi, ces avocats déclarent que «N.M.», un ressortissant de Birmanie en détention auprès de la police américaine de l'immigration (ICE), a été prévenu lundi soir de son expulsion à venir vers le Soudan du Sud, pays d'Afrique subsaharienne qui compte parmi les plus pauvres de la planète.

Les représentants de «N.M.» ont appris «d'un agent de détention par email» mardi qu'il avait été «expulsé le matin même vers le Soudan du Sud». D'autres avocats ont été formellement avertis qu'un autre migrant, «T.T.P.», originaire du Vietnam, «semble avoir subi le même sort que N.M.». Ils ont aussi reçu des informations selon lesquelles «il y avait probablement au moins 10 autres plaignants à bord de l'avion vers le Soudan du Sud».
Les avocats dénoncent en outre le fait que, selon eux, le gouvernement américain «ne s'est pas conformé» à une décision de justice d'avril, en ne fournissant pas «l'opportunité de déposer une demande de protection sur la base de la Convention des Nations unies contre la torture».
5:58
Puces: Pékin qualifie «d'intimidation» les restrictions américaines
La Chine a promis mercredi des «mesures fermes» en réponse aux nouvelles recommandations de l'administration Trump sur l'exportation de puces électroniques avancées, dénonçant une tentative d'«intimidation». «Les mesures américaines relèvent d'un unilatéralisme typique, mêlant intimidation et protectionnisme, et portent gravement atteinte à la stabilité des chaînes industrielles et d'approvisionnement mondial dans le secteur des semi-conducteurs», a déclaré un porte-parole du ministère chinois du Commerce dans un communiqué, promettant des «mesures fermes» en réponse.

Le gouvernement Trump a annulé la semaine dernière de nouvelles restrictions à l'exportation de semi-conducteurs utilisés pour le développement de l'intelligence artificielle (IA), qui auraient particulièrement pénalisé la Chine. Mais le ministère américain du Commerce a remplacé ces nouvelles règles par des recommandations, qui «avertissent», entre autres, «le public des conséquences potentielles qu'induiraient le fait de laisser des puces américaines être utilisées» pour développer des «modèles chinois d'IA».
Le département du Commerce a expliqué que sa politique visait à partager la technologie américaine en matière d'IA «avec des pays étrangers de confiance à travers le monde, tout en empêchant qu'elle ne tombe entre les mains de nos adversaires». Ces consignes n'ont cependant pas de caractère contraignant, à la différence des restrictions prévues par le gouvernement Biden.
5:56
Le cancer de Biden diagnostiqué la semaine passée
Le cancer de la prostate dont souffre l'ancien président américain Joe Biden a bien été diagnostiqué la semaine passée, a affirmé mardi sa porte-parole, assurant que son dernier dépistage sanguin dédié remontait à plus de dix ans. Cette précision survient au moment où l'actuel président Donald Trump et ses alliés alimentent les doutes au sujet d'une éventuelle dissimulation des ennuis de santé de l'ex-président démocrate.
«Je m'étonne que le public n'ait pas été informé il y a bien longtemps» de ce cancer, a ainsi déclaré le républicain lundi à des journalistes, soulignant qu'il fallait «beaucoup de temps pour arriver (...) à un stade 9». «Le dernier test PSA connu de Biden date de 2014. Avant vendredi, le président Biden n'avait jamais été diagnostiqué d'un cancer de la prostate», a déclaré la porte-parole de Joe Biden dans un communiqué.

Ces moments lunaires de l'investiture de Trump

Vidéo: watson
Donald Trump s'improvise serveur chez McDonald's
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Donald Trump s'improvise serveur chez McDonald's
Donald Trump pose avec des employés lors d'une visite au restaurant McDonald's le 20 octobre 2024 à Feasterville-Trevose, en Pennsylvanie.
source: getty images north america / pool
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Donald Trump n'a pas aimé se faire sermonner
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