Les droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium voulus par Donald Trump sont devenus effectifs ce mercredi à 00h01 (05h01 en Suisse), marquant une nouvelle étape dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses principaux partenaires commerciaux.
Le Canada, la Chine, l'Union européenne, le Japon ou encore l'Australie sont concernés, alors que le but affiché de Trump est de protéger l'industrie sidérurgique américaine, qui voit sa production baisser d'année en année, confrontée à une concurrence de plus en plus vigoureuse, provenant notamment d'Asie.
Les réactions n'ont pas tardé. La Commission européenne a annoncé mercredi matin qu'elle appliquerait des droits de douane «forts mais proportionnés» sur une série de produits américains à partir du 1er avril, en réponse aux taxes américaines.
L'UE «regrette profondément» les mesures décidées par le président Donald Trump, a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, dans un communiqué.
«Ce n'est pas un geste amical», a réagi de son côté le chef du gouvernement australien, Anthony Albanese, après avoir échoué à négocier une exemption de dernière minute. «Les droits de douane et l'escalade des tensions commerciales sont une forme d'automutilation économique, et une recette pour une croissance plus lente et une inflation plus élevée», a-t-il ajouté.
Le président américain avait déjà taxé les importations d'acier et d'aluminium durant son premier mandat (2017-2021) mais cette nouvelle taxe se veut «sans exception et sans exemption», a-t-il assuré lors de leur annonce, début février.
Ces nouvelles surtaxes «vont plus loin en couvrant toute une gamme de produits transformés. Le gouvernement renforce également leur application, en réduisant les possibilités de contournement via des pays tiers» que celles imposées durant son premier mandat, a souligné dans une note le chef économiste d'EY, Gregory Daco.
Les Etats-Unis importent environ la moitié de l'acier et de l'aluminium utilisés dans le pays, pour des secteurs aussi variés que l'automobile ou l'aviation, la pétrochimie ou les produits de consommation de base, telles les conserves. (ats)