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Les Etats-Unis ont-ils élu leur «terroriste législatif»?

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image: getty, montage: watson

Les Etats-Unis ont-ils élu leur «terroriste législatif»?

Depuis l'éviction brutale du président de la Chambre des représentants par une poignée d'extrémistes du clan républicain, les Etats-Unis nageaient dans l'inconnu. Mardi soir, un homme devait être élu... foi de républicains. Mais la «guerre civile» qui hante le parti a tout fait capoter.
17.10.2023, 19:5818.10.2023, 12:24
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Le parti républicain est dans une «guerre civile» depuis de longues semaines. Sous la cloche du Capitole, une grosse dizaine de députés prennent un malin plaisir à tester la résistance de la démocratie américaine. Menée par Matt Gaetz, la grappe de provocateurs de cette droite dure considère que le «chaos est un acte politique». Et le chaos fut. Au moins depuis la nomination de Kevin McCarthy en qualité de président de la Chambre des représentants, jusqu'à sa «décapitation» symbolique il y a un peu moins de vingt jours.

Le 3 octobre 2023, l'hémicycle a voté son départ avec pour principales conséquences, un coup de frein à main à la vie politique américaine. Pas de speaker? Pas de voix de soutien pour Israël, historiquement proche des Etats-Unis, pas d'argent pour l'Ukraine, pas de vote sur le budget fédéral.

Le House of Cards pour de vrai:

La semaine dernière, on croyait que Steve Scalise pouvait être celui qui mettrait les républicains d'accord. Un fail rapide qui a renvoyé les élus dans leur coin: le parti doutait sérieusement de sa capacité à unir les votes une fois dans l'hémicycle. Ce mardi soir (heure suisse), la représentante Elise M. Stefanik a présenté fièrement le nouveau challenger: Jim Jordan. Dans l'espoir que ça se passe (un peu) mieux.

«Jim Jordan est un patriote»
Elise M. Stefanik, représentante républicaine chargée d'annoncer que les républicains sont finalement unis derrière un élu et de le présenter à la Chambre.

De son côté, le clan démocrate a déroulé toutes les qualités de son poulain et chef de la minorité, Hakeem S. Jeffries. Un peu pour la forme, car depuis des lustres, c'est la majorité à la main sur le président de la Chambre.

Alors, ces résultats?

En réalité, même avec Jim Jordan officiellement en tête, les républicains n'ont jamais arrêté de se griffer le visage en interne. Ces derniers jours, selon le New York Times, celui qui a fondé le Freedom Caucus (le clan prostré à droite du parti) aurait réussi, malgré tout et dans l'ombre, à conquérir le cœur de certains de ses farouches détracteurs.

Le vote, en direct, mardi soir (heure suisse)
Le vote, en direct, mardi soir (heure suisse)

Les votes se sont déroulés comme toujours à haute voix, un par un, comme au moment de la destitution de Kevin McCarthy. Jordan ne pouvait avoir qu'une petite poignée de détracteurs de son propre can pour pouvoir accéder au siège de président de la Chambre en un seul tour. Verdict?

C'est raté.

Nombre de voix pour Jim Jordan? 200.

Le démocrate Jeffries? 212.

La majorité nécessaire n'est pas atteinte.

On rappelle que Kevin McCarthy (et surtout l'Amérique) ont dû patienter quinze interminables tours de votes pour voir finally un speaker élu. Mardi soir, 20 républicains se sont opposés à l'élection du pro-Trump Jim Jordan. Pile poil le même nombre de fauteurs de troubles qu'au premier tour de l'élection de Kevin McCarthy, en début d'année. Ces prochains jours seront longs et particulièrement tendus.

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Video: watson
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