Les images prises vendredi dernier à bord du vol 1282 d'Alaska Airlines ont fait le tour du monde. Et pour cause: quelques minutes après le décollage, l'une des portes de l'avion s'est détachée, laissant à sa place un trou béant dans le fuselage de l'appareil. Ce dernier transportait 177 personnes et se trouvait déjà à près de 5000 mètres d'altitude.
Les masques à oxygène sont aussitôt tombés, tandis que les pilotes ont rapidement réduit l'altitude de l'avion et effectué un atterrissage d'urgence à Portland. Le spectaculaire incident s'est soldé par quelques blessés légers et une nouvelle crise à gérer pour Boeing, le constructeur de l'appareil impliqué.
‼️ Un Boeing d’Alaska Airlines perd une partie de fuselage en vol - 05/01/24
— Aero Gazette ✈️ (@AeroGazette) January 6, 2024
🔸En montée vers 15 000 ft, le Boeing 737 MAX-9 opérant le vol #AS1282 a perdu un panneau + hublot gauche
🔸La décompression qui s’en est suivi a nécessité une descente rapide et un atterrissage… pic.twitter.com/UnlLfvOdA5
Mais que se passe-t-il quand un trou surgit soudainement dans le fuselage d'un avion en vol? Le cinéma nous a habitués à voir les passagers immédiatement aspirés par l'ouverture et éjectés de l'avion. C'est déjà arrivé par le passé, mais pas cette fois-ci. Pourquoi? Et comment se fait-il qu'il y ait eu si peu de blessés?
Dans de nombreux avions, l'air à l'intérieur de la cabine est maintenu à peu près à la même pression que celle que l'on ressent à environ 2400 mètres d'altitude, explique le Washington Post.
Par conséquent, si un trou s'ouvre, l'air à l'intérieur tente de s'équilibrer avec celui à plus basse pression qui se trouve à l'extérieur, en s'échappant de la cabine.
Heureusement pour les 177 personnes se trouvant dans l'avion d'Alaska Airlines, la différence de pression entre l'air à l'intérieur et à l'extérieur de la cabine était encore faible à 4800 mètres. L'altitude de croisière peut en effet dépasser les 12 000 mètres. La dépressurisation s'est donc produite avec moins de force que si l'avion volait plus haut. Résultat:
A cela il faut ajouter que, comme l'accident s'est produit dans les premières phases du vol, les passagers étaient encore assis et attachés à leurs places. De plus, personne n'était assis juste à côté de la porte manquante.
Certains passagers ont rapporté que des objets volaient dans l'avion. Un autre que sa chemise a été aspirée par le trou. Deux appuis-tête et le dossier d'un siège ont également disparu. Mais rien de plus.
Si l'avion avait perdu sa porte plus tard, les passagers auraient pu se promener dans les allées, alors que l'appareil volait à une altitude plus élevée: ce qui aurait pu avoir des conséquences catastrophiques.
Finalement, les pilotes ont bien réagi, en ramenant rapidement l'avion à une altitude plus basse aux passagers. Cela a permis aux de respirer plus facilement. (asi)