Le terroriste, dont l'identité n'a pas été précisée ni la manière ou la date de son décès, était un des leaders du groupe Etat islamique-Khorasan (EI-K), selon des responsables américains interrogés sous couvert de l'anonymat par le Washington Post.
L'EI-K avait revendiqué l'attaque du 26 août 2021, au moment du retrait chaotique des troupes américaines d'Afghanistan, qui a suscité de nombreuses critiques. Les images de l'évacuation chaotique des Américains et d'Afghans à l'aéroport de Kaboul, il y a bientôt deux ans, avaient choqué aux Etats-Unis et fait le tour du monde.
Menée par les talibans, l'opération n'aurait pas été menée par les Américains, selon les mêmes sources. Les services de renseignement américains cherchent d'ailleurs à confirmer cette mort.
Le gouvernement Biden a commencé à appeler les proches de militaires américains tués dans cet attentat lundi pour leur annoncer la nouvelle, selon le New York Times, qui précise que le renseignement américain aurait appris cette information début avril. Il attendrait d'avoir informé toutes les familles de militaires américains tués avant de faire une annonce officielle, ont assuré des sources à Politico.
«Je tiens à souligner que ce développement illustre la pression antiterroriste continue face à l'EI-K en Afghanistan et ailleurs», a indiqué un responsable de l'administration Biden au Washington Post.
Le 30 août 2021, une minute avant minuit, le dernier soldat américain s'était envolé de l'aéroport de la capitale afghane, avec 24 heures d'avance sur la date butoir fixée par le président américain pour le retrait des troupes du pays. Les talibans avaient déjà repris le pouvoir.
Ce retrait a mis fin à la plus longue intervention militaire des Etats-Unis, débutée en réaction à l'attaque du 11 septembre 2001. Elle a coûté la vie à plus de 2400 soldats américains sur près de 20 ans, selon l'armée américaine.
Début avril, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, avait défendu la façon dont le retrait avait été mené. L'exécutif américain a notamment publié un document concluant qu'il n'y avait pas d'autre «scénario» envisageable, à moins de maintenir dans le pays une force militaire américaine renforcée et permanente pour combattre les talibans. (mbr/ats)