La poste allemande va considérablement restreindre l'envoi de colis et de marchandises d'Allemagne vers les Etats-Unis «de manière provisoire», a annoncé le groupe DHL vendredi, en réaction au durcissement des règles douanières américaines.
A partir de samedi, la Deutsche Post, autre nom du groupe de logistique DHL sur le marché allemand, va «provisoirement suspendre» son offre de livraison standard de colis vers les Etats-Unis, selon un communiqué.
Ce service est principalement utilisé par les particuliers et les petites entreprises, avec un poids maximum de 31 kilogrammes, selon le site de DHL.
Seuls les colis déclarés comme cadeaux et d'une valeur maximale de 100 dollars (86 euros) ainsi que l'envoi de documents pourront faire exception, mais DHL renforcera les contrôles pour éviter les abus.
Du côté de la poste française, elle va suspendre dès lundi les envois de colis vers les Etats-Unis, en dehors des envois de cadeaux entre particuliers de moins de 100 euros, en raison du récent durcissement des règles douanières américaines, a annoncé vendredi le groupe public francais à l'AFP.
La Poste s'est dite «contrainte» dans un communiqué, «du fait de spécifications et modalités techniques toujours incomplètes et du délai extrêmement court pour se préparer».
D'autres postes nationales européennes ont pris le même pli, comme le rappelle La Poste dans son communiqué:
PostEurop qui réunit les 51 acteurs postaux européens en charge du service universel postal, avait alerté le 19 août dans un communiqué sur ce risque de suspension au niveau européen.
La Poste expédie vers les Etats-Unis 1,6 million de colis par an en moyenne, dont 80% proviennent des entreprises et 20% des particuliers.
Chronopost «fonctionne normalement» et ne sera donc pas impacté par cette mesure, a précisé La Poste.
Fin juillet, l'administration Trump a annoncé mettre fin à l'exemption de taxes sur les petits colis entrant aux Etats-Unis à compter du 29 août.
Washington taxera ainsi les livraisons postales – d'une valeur inférieure à 800 dollars – au même niveau que les autres produits provenant de l'UE, soit à 15%, selon l'accord commercial conclu fin juillet. (awp/ats/afp/svp)