Depuis mardi, après quatre jours de discussion, les religieuses et religieux des congrégations et instituts se sont réunis, à Lourdes, pour prendre des mesures de réparation à destination des victimes de pédocriminalité. La majorité s'est prononcée en faveur d'une reconnaissance de la parole de la victime et, selon son souhait, la «médiation» entre elle et la congrégation concernée.
Ce à quoi «une éventuelle indemnisation pourrait être ajoutée», a précisé sœur Margron, présidente de la Conférence des religieux de France.
Cette décision survient un mois et demi après les révélations choc de la Commission Sauvé sur l'ampleur des violences sexuelles dans l'Eglise catholique. Depuis 1950, au moins 216 000 enfants et adolescents ont révélé avoir fait l'objet de violences ou d'agressions sexuelles de religieux catholiques français. Des dénonciations qui avaient, jusqu'à présent, été «ignorées» par l'Eglise catholique, dénonçait, début novembre, le président de cette commission Jean-Mars Sauvé.
En Suisse, Les victimes d'abus sexuels commis au sein de l'Eglise catholique peuvent demander réparation depuis l'année 2018, rapporte la RTS. Cette requête auprès de la CECAR (Commission d'écoute, de conciliation, d'arbitrage et de réparation) peut aller jusqu'à 20 000 francs suisses lors des cas les plus graves. (mndl)