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Lecornu annonce un réseau national de maisons «France Santé»

Lecornu annonce un réseau national de maisons «France Santé»

En déplacement à Mâcon samedi, le nouveau Premier ministre de 39 ans a annoncé la création de 5000 maisons «France Santé» d’ici 2027. Inspiré des maisons «France Services», ce dispositif vise à garantir un accès aux soins à moins de 30 minutes de chaque Français.
13.09.2025, 15:1113.09.2025, 15:11
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Lors de son premier déplacement en région comme Premier ministre, Sébastien Lecornu a annoncé samedi à Mâcon un réseau de maisons «France Santé» d’ici 2027. Ce projet, érigé en priorité nationale, vise un accès aux soins à 30 minutes de chacun.

Quatre jours à peine après sa nomination, le nouveau et jeune Premier ministre de 39 ans a mis sa visite sous le signe de la «vie quotidienne» des Français qui peinent souvent à trouver un médecin.

Il espère ainsi que 5000 maisons «France Santé» seront disponibles en 2027, conçues sur le modèle des maisons «France Services», qui proposent un guichet unique de proximité pour diverses démarches administratives.

Le nouveau chef de gouvernement, qui n'a pas chiffré le coût de cette mesure, veut piloter lui-même ce projet qu'il considère comme une «grande priorité nationale». Il l'a exposé après un long échange avec des soignants d'un centre de santé départemental de Saône-et-Loire.

Sébastien Lecornu a ainsi délaissé pendant quelques heures les concertations qu'il mène activement à Paris pour tenter de construire un budget pour 2026 qui puisse être adopté par l'Assemblée nationale. Mais il n'a pas voulu s'exprimer sur la dégradation vendredi soir par l'agence Fitch de la note de la dette française.

Lui-même élu local de l'Eure, où il a été maire, président de département et sénateur, ce fils d'une secrétaire médicale et d'un technicien de l'aéronautique avait assuré dès le soir de sa nomination «mesurer les attentes» de ses concitoyens et «les difficultés» qu'ils rencontraient.

La droite accentue sa pression

Il s'agit aussi pour Sébastien Lecornu de convaincre l'opinion, autant que les forces politiques, du bien-fondé de sa méthode: trouver des terrains d'entente, en particulier sur le budget, permettant de gouverner sans majorité parlementaire.

Le patron des Républicains (LR) et ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a mis la pression samedi sur le nouveau chef de gouvernement – le troisième en un an -, qui cherche surtout à amadouer les socialistes pour faire passer le budget.

La dégradation de la note par Fitch sanctionne «des décennies d'errance budgétaire», a-t-il écrit sur le réseau social X. Et ce que proposent les socialistes pour réduire le déficit «ne fera que tout aggraver», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre devrait préciser ses priorités dans un entretien accordé à la presse régionale, qui sera publié samedi dans la soirée, alors qu'il est confronté depuis sa nomination à plusieurs mouvements sociaux: le jour de sa prise de fonctions avec une mobilisation lancée sur les réseaux sociaux pour «bloquer» le pays, avant une autre journée de manifestations à l'appel des syndicats prévue jeudi.

«Il y a une grande colère chez les salariés»
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT

Les hauts patrimoines suscitent le débat

Le centre et la droite de la coalition gouvernementale se disent désormais prêts à taxer plus fortement les ultra-riches, sans pour autant aller jusqu'à l'instauration de la taxe Zucman sur les plus hauts patrimoines, mesure phare brandie par les socialistes et dont LR ne veut pas.

Une telle mesure marquerait en tout cas une des «ruptures» de fond prônées par Sébastien Lecornu à son arrivée, puisqu'elle briserait le tabou des hausses d'impôts de la macronie.

Sébastien Lecornu veut aussi des changements de méthode.

Il a d'abord réuni jeudi – pour la première fois depuis longtemps – les dirigeants des partis de la droite et du centre du «socle commun», afin qu'ils s'entendent sur quelques priorités communes.

Avant les oppositions, il a consulté les partenaires sociaux, recevant vendredi la CFDT et le Medef, avant la CGT lundi. Il compte aussi rencontrer la semaine prochaine les professions de la santé, «au ministère de la Santé parce que c'est leur maison».

En quête d'un compromis budgétaire, le chef de gouvernement pourrait repartir du plan de son prédécesseur François Bayrou, mais délesté de ses mesures les plus controversées. A l'instar de la suppression de deux jours fériés.

L'hypothèse d'une remise sur les rails du conclave sur les retraites semble aussi abandonnée. Les partenaires sociaux refusent de toute façon de le rouvrir. (tib/ats)

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