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Législatives 2024: un «désastre» pour Macron, selon la presse

Législatives françaises: un «désastre» pour Macron, selon la presse

Le président français Emmanuel Macron espérait une «clarification», mais le premier tour des législatives, avec le Rassemblement national largement en tête et aux «portes du pouvoir», constitue un «désastre» pour le chef de l'Etat, souligne la presse française. Elle appelle dans sa quasi-totalité à faire «barrage» à l'extrême droite.
01.07.2024, 06:3201.07.2024, 08:56

Avec une dissolution surprise annoncée juste après les européennes, Emmanuel Macron «a fait un pari. Il l'a perdu. Pire, c'est un désastre pour son camp», relève dans la Voix du Nord Stéphanie Zorn.

«Lorsque les historiens se pencheront sur la dissolution, ils n'auront qu'un mot: désastre! On ne saurait l'imaginer plus complet», renchérit Alexis Brézet dans Le Figaro.

Le président français Emmanuel Macron espérait une «clarification», mais le premier tour des législatives, avec le Rassemblement national largement en tête et aux «portes du pouvoir», constitue un «désastre» pour le chef de l'Etat, souligne la presse française. Elle appelle dans sa quasi-totalité à faire «barrage» à l'extrême droite.
Alexis Brézet dans Le Figaro

Même constat pour Stéphane Vergeade dans La Montagne: «Il est entendu qu'Emmanuel Macron a perdu son pari, lancé dans la solitude d'un dimanche soir dont les ressorts restent incompris, pour longtemps».

«Clarification il y a eu»

«A sa prétention d'incarner la seule alternative au "chaos", écrit Dov Alfon, dans Libération, les Français ont répondu en le tenant responsable de ce chaos; à sa supplique d'une majorité claire "pour agir dans la sérénité et la concorde", ils lui ont infligé un supplice supplémentaire d'isolement».

«La clarification était largement souhaitée au fil des débats. Clarification il y a eu et pas qu'un peu. La France se réveille avec le face-à-face inédit des deux extrêmes», estime dans le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet.

Dans les Dernières Nouvelles d'Alsace, Pascal Coquis y voit même «la fin du macronisme».

«Que le parti au pouvoir paie le prix fort de cet aventurisme électoral relève donc d'une implacable logique politique et mathématique que seul l'aveuglement d'un chef de l'Etat tout à son obsession de lui-même aura occultée.»
Pascal Coquis dans les Dernières Nouvelles d'Alsace

C'est effectivement «la fin d'une ère», titre à la Une chez Les Echos.

«Point de bascule»

Mais s'ouvre maintenant une semaine décisive de tractations politiques. «Après le choc, faire bloc», titre Libération à la Une, soulignant que «seul un barrage républicain pourra éviter le pire».

Le 7 juillet, «il s'agit de choisir entre le pire et le moins pire, il s'agit en se rendant aux urnes de garder à l'esprit ce que l'histoire nous enseigne sur l'extrême droite et sur les dégâts qu'elle cause là où elle s'installe», souligne dans le Midi Libre, Olivier Biscaye.

«Cette réalité-là n'est pas anecdotique. Elle devrait à tout le moins générer un sursaut d'unité et de hauteur de vue, un sursaut de cohérence et d'exemplarité»
Olivier Biscaye dans Midi Libre

Mais pour Alexis Brézet dans Le Figaro, «entre Bardella et Mélenchon, qui, en conscience, voudra mettre un signe d'égalité?». «Le programme du RN est, certes, à bien des égards inquiétant, mais en face: antisémitisme, islamo-gauchisme, haine de classe, hystérie fiscale...», affirme-t-il.

«La France est arrivée à un point de bascule», écrit pour sa part Stéphane Vergeade dans La Montagne et «la semaine qui arrive ne ressemble à aucune autre. Et nous place face à nous-mêmes.»

«Le moment impose des choix et des mots clairs»
Stéphane Vergeade dans La Montagne

«De ce désordre peut encore émerger une majorité à la hauteur des valeurs de la République», veut croire Séverin Husson dans La Croix.

Mais Emmanuel Macron «a précipité la France dans un tourbillon infernal» et il n'est «pas sûr que les alliances, les coalitions ou un hypothétique arc républicain parviennent à contrer le tsunami bleu marine porté par 11,5 millions d'électeurs», met en garde Carole Lardot dans L'Union. (sda/ats/afp)

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