Un autocar espagnol venu de Barcelone pour une excursion en Andorre a heurté une falaise sur une route de montagne dans le sud-ouest de la France, un accident qui a fait au moins deux morts et 10 blessés graves.
L'accident est survenu vers 17h00 à Porté-Puymorens, à la tombée de la nuit, et 47 personnes se trouvaient à bord de l'autocar, dont le chauffeur, a expliqué dimanche le sous-préfet des Pyrénées-Orientales Didier Carponcin.
Sur des images transmises par les autorités, le véhicule semble avoir traversé la route pour aller s'encastrer dans la falaise du côté du conducteur. Tout un côté de l'autocar a été arraché par le frottement avec la paroi rocheuse.
Le «bilan provisoire» dressé par le sous-préfet des Pyrénées-Orientales lors d'un point presse fait également état de «26 personnes blessées légèrement».
Au micro de la chaîne BFM TV, le maire de Porté-Puymorens, Jean-Philippe Augé, a précisé que les passagers de l'autocar étaient partis de Barcelone dimanche matin, pour une excursion au Pas de la Case, bourg d'Andorre réputé pour ses magasins de produits détaxés. L'accident est survenu alors que l'autocar retournait à Barcelone, a-t-il précisé.
Les passagers sont majoritairement de nationalité espagnole et colombienne, a-t-on appris auprès des autorités, et un enfant de quatre ans se trouve en état d'urgence relative.
Près de 200 sapeurs-pompiers français ont été mobilisés sur place, et ont reçu le renfort de pompiers catalans et andorrans, venus en soutien dans cette zone frontalière.
Les blessés ont été évacués vers les centres hospitaliers de Toulouse, Perpignan, Foix et Puigcerda, à une vingtaine de kilomètres du lieu de l'accident, côté espagnol de la frontière.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l'accident. «Est-ce que c'est une erreur humaine, est-ce que c'est lié à des problèmes techniques, de frein, que le bus aurait rencontré? Je ne peux pas le dire actuellement», a dit le sous-préfet, alors que la zone de l'accident est complètement bouclée pour les besoins de l'enquête.
Des «témoignages» font état des «zigzags» que faisait le car avant d'être accidenté, a-t-il concédé. Les conditions météorologiques n'étaient pas défavorables au moment de l'accident, «il n'y avait pas de neige, ni de verglas», a assuré Jeanine Ribo, adjointe au maire dans la commune voisine de Porta.
Dans cette bourgade qui se trouve à deux heures de route de Toulouse et Perpignan, un centre de vacances a été ouvert dimanche soir pour accueillir 12 occupants de l'autocar qui n'ont pas été blessés. (ag/ats)