Retardé de trois mois, en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus, le scrutin, qui se tient à la proportionnelle sur deux tours, vise à élire pour six ans les conseillers des treize régions de la France métropolitaine et de deux d'outre-mer. Ceux-ci sont compétents dans des domaines touchant directement les citoyens, comme les transports publics, les collèges et lycées et l'aménagement du territoire.
Si les enjeux sont multiples, l'abstention risque d'être le grand vainqueur de ce premier tour, au moment où l'épidémie de Covid-19 reflue et la vie retrouve un semblant de normalité.
Cette crainte semble se confirmer: à midi, la participation s'établit à 12,22%, soit quatre points de moins que les régionales de décembre 2015 et plus de cinq points de moins que les départementales de mars 2015.
Les élections seront analysées comme un galop d'essai pour la présidentielle 2022. Le Rassemblement national (RN, extrême droite) a le vent en poupe. Le parti du président français Emmanuel Macron, La République en marche, sans réelles assises territoriales, n'est a contrario pas dans une posture favorable.
«Surtout le RN avec un électorat très motivé et chauffé à blanc par un matériel électoral qui met partout en avant la photographie de Marine Le Pen à un an de la présidentielle», ajoute-t-il. Pour la première fois, ce parti pourrait diriger plusieurs régions.
En face, l'électeur voit un parti présidentiel tout jeune, dépourvu de candidats sortants, une gauche éclatée, sans leadership depuis 2017, et une droite divisée sur l'attitude à adopter face au RN. (asi/ats)