Le chef de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a estimé samedi que la reprise des largages d'aide humanitaire par voie aérienne au-dessus de Gaza constituait une démarche «inefficace» face à la catastrophe humanitaire qui ravage le territoire palestinien.
Vendredi, un responsable israélien a déclaré à l'AFP que les largages d'aide humanitaire allaient reprendre rapidement dans la bande de Gaza, précisant que les Emirats arabes unis et la Jordanie piloteraient ces parachutages.
La situation humanitaire dans Gaza s'est détériorée, des organisations internationales ayant alerté sur une flambée de la malnutrition infantile.
Sans prendre à partie Israël, il a appelé à ce que l'ONU puisse intervenir «à grande échelle et sans obstacles» dans Gaza.
Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la situation humanitaire dramatique dans le territoire palestinien. Fin mai, il a très partiellement assoupli un blocus total imposé début mars, qui a entraîné de graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.
Dans un communiqué publié vendredi, l'armée israélienne a affirmé qu'«Israël ne limite pas le nombre de camions entrant dans la bande de Gaza» et que les «organisations humanitaires internationales et (les) agences des Nations unies» ne collectent pas l'aide une fois qu'elle entre dans le territoire palestinien.
De nombreuses organisations humanitaires opérant dans Gaza affirment depuis des mois être confrontées à des contraintes et des restrictions les empêchant de fait de répondre à la crise humanitaire: limitations sur les types de denrées, contraintes administratives lourdes...
Les besoins à Gaza sont pourtant énormes, selon les ONG et de nombreux témoignages recueillis par l'AFP sur le terrain.
Le Cogat, un organisme du ministère israélien de la Défense chargé des affaires civiles dans les territoires palestiniens, a affirmé samedi que le chargement de 600 camions attendait d'être déchargé par les organisations internationales.
Les Emirats, la Jordanie, la France et d'autres pays avaient participé à des parachutages d'aide humanitaire sur Gaza en 2024.
Ces opérations ont parfois été critiquées, principalement en raison de morts causées par la chute de colis, mais aussi parce qu'elles nécessitent une logistique complexe pour un volume d'aide limité. (dal/ats)