Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza. Ce jeudi, au moins 53 personnes, dont une famille avec quatre enfants, ont été tuées dans des bombardements.
L'armée israélienne a appelé les habitants des localités de Beit Hanoun et de Cheikh Zayed, dans le nord du territoire, à évacuer avant «une frappe puissante», ciblant une zone accusée d'abriter «des opérations de snipers et des activités terroristes». Elle a confirmé avoir frappé dans le secteur, précisant qu'elle ciblait «des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique».
«Le bombardement était extrêmement intense et a secoué toute la zone», a expliqué un témoin, Abdel Qader Sabah. Et de poursuivre:
Un autre bombardement sur une maison du nord de la ville de Gaza a tué une famille de six personnes, un couple et ses quatre enfants, a indiqué la Défense civile. Plusieurs autres frappes ont tué au moins 38 personnes sur tout le territoire, dont 12 dans une maison familiale à Jabalia. Une témoin a déclaré:
Des corps gisaient au sol, dont une jeune femme et un garçon, dans des housses mortuaires, entourés de proches en pleurs, embrassant et caressant leurs visages.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1978 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars. Ce bilan porte à 51 355 le nombre de morts dans la bande de Gaza, selon la même source, depuis le début de l'offensive israélienne.
Jeudi, l'armée israélienne a annoncé qu'un employé – de nationalité bulgare – de l'ONU tué le mois dernier dans la bande de Gaza avait été victime d'un tir d'un de ses chars. Elle a dit «regretter cet incident grave». La Bulgarie a dit avoir «reçu des excuses officielles» d'Israël. L'armée israélienne avait initialement rejeté toute responsabilité. (ag/ats)