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Ukraine: la Russie a des ennuis avec ses drones

Un Shahed-136 iranien en action.
Un drone Shahed-136 iranien en action.Image: Twitter

La Russie a des ennuis avec ses drones

Téhéran soutient Moscou dans sa guerre contre l'Ukraine en lui fournissant des drones. A l'avenir, ceux-ci devraient être fabriqués en Russie, mais ce n'est pas si simple.
24.07.2023, 07:30
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t-online

La Russie semble avoir de sérieuses difficultés à produire elle-même des drones de combat. C'est ce que suggèrent les médias critiques envers le Kremlin, qui font état de «défaillances systémiques» et d'une «mauvaise gestion».

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Selon le groupe d'opposition russe Protokol, la Russie tente de reproduire au Tatarstan des drones iraniens de type Shahed-136. Pour ce faire, la Russie aurait conclu un contrat de licence avec l'Iran pour l'équivalent d'environ 1,3 milliard de francs, rapporte Protokol. Une usine doit donc être construite à Ielabouga, une zone économique spéciale construite dans les années 80 à l'est de Moscou. Des fonctionnaires américains de haut rang avaient déjà fait état de ce projet.

Une sorte de «franchise»

Toujours selon Protokol, les drones seront construits sur place et le personnel spécial russe sera formé par des experts iraniens. L'Iran mettrait à disposition du Kremlin des listes de matériel et des plans de construction. D'après les informations, il s'agirait d'une sorte de «franchise». La Russie produira donc les drones selon ses propres critères.

Actuellement, les composants du drone Shahed sont entièrement fournis par l'Iran et assemblés à Ielabouga. D'après le compte rendu de Protokol, les composants iraniens devraient être réduits à l'avenir et remplacés par des composants russes.

Un problème subsiste

Cela semblerait, toutefois, poser problème. Les négociations sur l'organisation exacte de la production n'ont apparemment pas abouti. Pour des raisons de sécurité, il faudrait une grande fosse pour la production des munitions. L'administration de la zone économique l'aurait envisagé, mais l'aménagement prendrait du temps. L'approvisionnement en matériaux serait également difficile en raison des sanctions.

Il pourrait donc s'écouler deux à trois ans avant que l'Iran ne puisse réellement se retirer de la production. D'autres sources estiment que cela pourrait prendre encore plus de temps.

De plus, le contrat témoigne de coûts excessifs, de calculs de temps irréalistes et d'installations de production seulement provisoires.

«Cela laisse planer le doute sur la possibilité de produire un jour ces drones en série»
Protokol

Moscou ne veut pas payer ce que Téhéran demande

Il y aurait également eu des divergences d'opinions sur les coûts. Ainsi, Moscou se serait opposé aux 800 000 euros demandés par Téhéran pour l'installation de l'usine. Le mode de paiement pose aussi problème. L'Iran insiste, selon Protokol, sur un paiement en espèces que la Russie est incapable de respecter.

Actuellement, le hangar pour la production de drones aurait une superficie de 40 000 mètres carrés. Il devrait être agrandi à l'avenir pour atteindre plus de 100 000 mètres carrés. L'efficacité de montage des Russes devrait alors être dix fois supérieure à celle des Iraniens.

La Russie mise depuis des mois sur l'utilisation de ces appareils de combat sans pilote. Début juin, l'ancien amiral américain John Kirby a déclaré que l'Iran continuait d'approvisionner la Russie en drones. Les appareils seraient expédiés via la mer Caspienne d'Amirabad en Iran à Makhatchkala en Russie et utilisés par les forces armées russes contre l'Ukraine.

En mai, selon la Maison-Blanche, la Russie a reçu de cette manière des centaines de drones d'attaque ainsi que des équipements pour la production de drones en provenance d'Iran. L'Ukraine utilise également des drones pour se défendre contre la Russie. (cli, csi)

(Traduit et adapté par Nicolas Varin)

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