Les Ukrainiens continuaient à subir dimanche des coupures massives d'électricité, conséquence des frappes russes répétées. Dans le même temps, le ministre russe de la Défense a téléphoné à des homologues, une démarche inhabituelle, pour évoquer une «bombe sale».
Au cours de ces échanges d'une intensité inédite en un seul jour pour Sergueï Choïgou, depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février, il a fait part à la plupart de ses interlocuteurs de «ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine avec recours à une "bombe sale"», selon son ministère.
«Une paix est possible» en Ukraine quand les Ukrainiens «le décideront», a déclaré dimanche Emmanuel Macron à l'ouverture d'un sommet pour la paix à Rome, organisé par la communauté catholique italienne Sant'Egidio.
Tout en soutenant diplomatiquement et militairement l'Ukraine, le chef de l'Etat français assume depuis le début du conflit ukrainien de continuer à parler à son homologue russe Vladimir Poutine, à la différence d'autres dirigeants occidentaux et notamment du président américain Joe Biden.
Il a encore plaidé, vendredi à Bruxelles, pour que Kiev et Moscou reviennent «autour de la table» lorsque ce sera «acceptable» pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les Ukrainiens ont une nouvelle fois subi dimanche des coupures d'électricité, conséquence des frappes russes répétées visant les infrastructures du pays.
L'opérateur national Ukrenergo a procédé à des coupures électriques à Kiev pour «stabiliser» la fourniture en électricité, selon le fournisseur privé d'électricité ukrainien DTEK.
Depuis une dizaine de jours, la Russie multiplie les frappes sur le réseau ukrainien, entraînant la destruction d'au moins un tiers de ses capacités, juste avant l'hiver.
La Russie fait actuellement face à une vaste contre-offensive ukrainienne et dénonce une «augmentation considérable» des tirs ukrainiens sur plusieurs régions russes frontalières, dont celle de Belgorod et de Koursk.
Deux lignes de défense ont été construites dans la région de Koursk pour faire face à une éventuelle attaque des forces ukrainiennes, a annoncé dimanche le gouverneur de la région, Roman Starovoït:
Le gouverneur de la région de Belgorod, où deux personnes ont été tuées samedi par des frappes ukrainiennes selon les autorités locales, a également annoncé le même jour le début de la construction d'une ligne de défense.
Dans le sud de l'Ukraine, les autorités prorusses de la région de Kherson, première ville importante à avoir été prise par les forces russes au début de leur offensive et qui a depuis été annexée, ont appelé samedi les civils à quitter «immédiatement» la capitale régionale, face à l'avancée des forces de Kiev. Les évacuations vers la rive gauche du fleuve Dniepr, qui borde Kherson, sont en cours depuis mercredi.
Une personne a été tuée dimanche dans l'explosion d'un engin artisanal accroché à un poteau dans une rue à Kherson, ont indiqué les autorités d'occupation prorusse. (ats/jch)