International
guerre

Poutine aurait vendu des armes au Hamas et accuse l'Ukraine

Soldats du Hamas
Des hommes du Hamas.dr

Poutine aurait utilisé le Hamas pour piéger l'Ukraine

Le Hamas est un proche allié de l'Iran et donc de la Russie. Moscou était-elle au courant au préalable de l'attaque contre Israël?
10.10.2023, 18:4110.10.2023, 21:10
Martin Küper / t-online
Plus de «International»
Un article de
t-online

Ce sont de graves accusations que le service de renseignement militaire ukrainien HUR porte contre la Russie. Selon elles, le Kremlin aurait transmis au Hamas des armes occidentales capturées par les troupes de Poutine en Ukraine. Dans une attaque sans précédent, l'organisation terroriste palestinienne a tué au moins 750 Israéliens et emmené des dizaines d'otages dans la bande de Gaza depuis samedi.

«La Russie profite de l'attaque des terroristes du Hamas contre Israël pour lancer une provocation à grande échelle contre l'Ukraine»
HUR

Le HUR poursuit: «Selon nos constatations, la Russie a remis aux terroristes des armes capturées pendant les combats en Ukraine et fabriquées aux Etats-Unis et dans l'UE.» L'objectif de cette action est de répandre de fausses accusations contre l'Ukraine, selon les services secrets de Kiev.

Le chef du Hamas s'est rendu deux fois à Moscou

La propagande russe veut ainsi faire croire que l'Ukraine a revendu des armes fournies par l'Occident à des terroristes sur le marché noir. Le mensonge serait étayé par les déclarations d'un officier ukrainien qui a récemment trouvé refuge en Russie.

Il s'agit d'une «nouvelle provocation de l'ennemi visant à discréditer les forces armées de l'Ukraine et à mettre complètement fin au soutien militaire de notre pays par les partenaires occidentaux», écrit le HUR. Avec cette prise de position, Kiev veut manifestement anticiper cette provocation.

Jusqu'à présent, les accusations du HUR contre la Russie n'ont pas été confirmées de manière indépendante. Toutefois, les dirigeants politiques israéliens devraient également se demander si Moscou était au courant de l'attaque du Hamas ou même s'il a participé à sa planification. Le Hamas est un proche allié du régime islamique iranien, qui soutient le groupe terroriste dans la bande de Gaza par exemple par des livraisons d'armes secrètes.

En outre, le chef du Hamas Ismail Haniyya a eu des entretiens avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en septembre 2022 et en mars de cette année. Selon le Kremlin, ces rencontres avaient pour but «d'affaiblir l'Occident».

La réaction officielle de Moscou

On ne sait pas encore si et dans quelle mesure la Russie profite de la violence en Israël. Selon les experts militaires, une guerre au Proche-Orient pourrait profiter à Moscou, car elle détournerait l'attention de l'attaque russe contre l'Ukraine et mobiliserait les ressources militaires de l'Occident.

En outre, l'attention de l'opinion publique occidentale pour ce qui se passe en Ukraine pourrait diminuer, et avec elle la pression sur les gouvernements occidentaux pour qu'ils fournissent des armes à l'Ukraine.

Officiellement, Moscou s'est montré inquiet après les attaques du Hamas contre Israël.

«Nous observons avec une grande inquiétude ce qui se passe autour d'Israël, au Proche-Orient»
Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin

Le porte-parole du Kremlin assure qu'il existe un fort risque d'escalade dans la région et appelle les deux parties à cesser les combats. Peskov n'a pas répondu à une question des journalistes sur l'avenir des contacts de la Russie avec le Hamas.

(Traduit et adapté par Chiara Lecca)

L'attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Violences contre les enfants: l'ONU publie sa «liste de la honte»
Forces israéliennes, gangs haïtiens ou encore l'armée russe: le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a révélé son rapport sur la violence contre les enfants en zones de conflit en 2024. Il dresse en annexe la liste des principaux responsables.

De Gaza à la République démocratique du Congo, les violences contre les enfants en zones de conflit ont atteint des niveaux «sans précédent» en 2024, dénonce jeudi un rapport annuel de l'ONU. «En 2024, la violence contre les enfants lors des conflits armés a atteint des niveaux sans précédent, avec une hausse sidérante de 25% des violations graves par rapport à 2023», indique le rapport du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

L’article