Une juge de la haute cour de Hong Kong a ajourné le dossier au 29 janvier et déclaré que l'avocat d'Evergrande devait s'entretenir plus directement «avec les autorités compétentes pour confirmer» que la proposition de restructuration est réalisable. En octobre, elle avait déclaré qu'Evergrande bénéficierait d'un «dernier ajournement» jusqu'au 4 décembre pour élaborer un plan de restructuration concret.
Evergrande, autrefois le plus grand promoteur immobilier de Chine, a fait défaut en 2021. Il a déclaré un passif de plus de 300 milliards de dollars, devenant ainsi un symbole de la crise immobilière qui sévit depuis des années en Chine.
L'année dernière, les créanciers ont déposé une requête en liquidation à Hong Kong contre China Evergrande Group, mais l'affaire a traîné en longueur pendant que les parties tentaient de négocier un accord à l'amiable.
En mars, le géant de l'immobilier a offert aux créanciers la possibilité d'échanger leur dette contre de nouveaux titres émis par la société et des actions de deux filiales, Evergrande Property Services Group et Evergrande New Energy Vehicle Group. Mais les négociations ont été bloquées en septembre lorsque le président de l'entreprise, Xu Jiayin, a été «soumis à des mesures coercitives» par les autorités chinoises, soupçonné d'avoir enfreint la loi.
Lors de l'audience au tribunal en octobre, les avocats d'Evergrande ont déclaré que la restructuration se concentrerait sur la «monétisation» des deux filiales cotées à Hong Kong.
Le secteur chinois de la construction et de l'immobilier représentait autrefois environ un quart de son PIB, prospérant pendant des décennies grâce à la forte hausse de la demande. Mais la dette accumulée par ses principaux acteurs a été considérée par Pékin comme un risque inacceptable pour le système financier chinois et pour la santé économique globale.
Les autorités ont progressivement restreint l'accès des promoteurs au crédit depuis 2020, et une vague de défauts de paiement s'en est suivie. (mbr/ats)