Iran: la tombe de Mahsa Amini a été vandalisée

La tombe de Mahsa Amini à Saqez, dans la province iranienne du Kurdistan.instagram: ashkanamini__

Même morte, cette martyre iranienne est encore la cible d'attaques

Décédée en septembre 2022 des suites des violences infligées par la police des mœurs iranienne, la jeune femme est enterrée dans sa ville natale de Saqez. L'identité de ceux qui ont vandalisé sa tombe n'a pas été dévoilée.

Les faits se sont produits le matin du 21 mai dernier, à Saqez, dans la province iranienne du Kurdistan, ville natale de Mahsa Amini où la jeune femme est enterrée. Sa tombe a été vandalisée, selon des images publiées sur le compte Instagram de son frère. Le verre qui protège un portrait de la défunte a été brisé.

«Malheureusement, dimanche matin, des personnes que nous connaissons déjà et qui ont déjà agi de la même manière dans le passé, ont attaqué la tombe de Zhina Mahsa Amini»

L’avocat de la famille, Saleh Nikbakht, dans un communiqué publié par le Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN).elle

L'avocat n'a, toutefois, pas donné plus d'informations sur l'identité des auteurs. D'après ses dires, les autorités étaient intervenues par le passé pour empêcher la construction d’un auvent de protection au-dessus de la tombe.

Le frère de Mahsa Amini a partagé le message suivant sur ses réseaux sociaux:

«Alors le verre de votre pierre tombale les dérange aussi? Laissez-les le casser mille fois, nous le rétablirons à nouveau, voyons qui se fatigue le premier»

Ashkan Aminielle

Les autorités refuseraient tout rassemblement

Selon les militants, les autorités de Saqez empêchent tout rassemblement public en la mémoire de la jeune femme, rappelle le magazine Elle.

Pour rappel, Mahsa Amini est décédée en septembre 2022 des suites de violences subies par la police des mœurs iranienne, après avoir été arrêtée à Téhéran pour «port de vêtements inappropriés». Les autorités iraniennes assurent, quant à elle, que sa mort est due à une crise cardiaque, en raison de son «mauvais état de santé».

Le décès de Mahsa Amini a déclenché de fortes manifestations hostiles au régime dans plusieurs villes d'Iran. Selon les Nations Unies, 200 personnes ont été exécutées dans le pays depuis le début de l'année pour leur participation aux manifestations nationales ou pour d'autres délits présumés. (ag)