Les Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique iranienne, ont affirmé mercredi que le chef politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, avait été tué à Téhéran avec l'un de ses gardes du corps.
«La résidence d'Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique de la résistance islamique du Hamas, a été touché à Téhéran, et en conséquence de cet incident, lui et l'un de ses gardes du corps sont morts en martyrs», a annoncé le corps des Gardiens de la révolution dans un communiqué sur son site d'information Sepah.
Haniyeh s'était rendu à Téhéran pour assister mardi à la prestation de serment du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian devant le Parlement. L'Iran, allié du Hamas, ne reconnaît pas l'Etat israélien et a fait du soutien à la cause palestinienne un élément central de sa politique étrangère depuis la Révolution islamique de 1979.
Lors de son discours d'investiture mardi, Massoud Pezeshkian, un réformateur, a dénoncé les «crimes» d'Israël dans le territoire palestinien, tandis que des Iraniens présents à la cérémonie scandaient «Mort à Israël! Mort à l'Amérique!».
«Le soutien à la cause de la nation palestinienne opprimée se poursuivra avec force, et aucun facteur ne pourra perturber notre volonté dans ce sens», avait déjà affirmé lundi Massoud Pezeshkian dans un communiqué.
En parallèle, l'armée israélienne a assuré mardi soir que ses chasseurs avaient «éliminé» en frappant Beyrouth le commandant de la milice chiite pro-iranienne Hezbollah qu'elle tient pour responsable de la mort d'enfants sur le plateau syrien du Golan annexé, nouvelle étape d'un affrontement qui fait craindre un embrasement régional sur fond de guerre continue à Gaza.
Selon le porte-parole des forces israéliennes, le contre-amiral Daniel Hagari, Fouad Chokr était «le commandant responsable» de l'attaque sur le Golan annexé.
Trois civils, une femme et deux enfants, ont été tués et 74 autres personnes blessées dans cette frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, selon un bilan préliminaire du ministère local de la Santé.
Le Hezbollah est un allié du Hamas et, en soutien aux Palestiniens de Gaza, il a ouvert un front contre Israël dans le sud du Liban dès le lendemain de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre déclenchant la guerre. Depuis lors, le mouvement libanais et l'armée israélienne échangent quasi quotidiennement des tirs à leur frontière commune.
Cette guerre dans la bande de Gaza a éclaté le 7 octobre, quand des commandos du Hamas ont mené une attaque dans le sud d'Israël qui a entraîné la mort de 1197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.
En riposte, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans le territoire palestinien, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.