La nouvelle Première ministre Giorgia Meloni a fermement ancré mardi l'Italie au coeur de l'UE et de l'Otan, tout en prenant ses distances avec le fascisme. Cela un mois jour pour jour après l'inquiétude suscitée par la victoire de son parti post-fasciste aux législatives.
Elle a affirmé mardi avec force lors de son discours de politique générale devant les députés:
Et d'ajouter:
La première femme cheffe de gouvernement de l'Histoire d'Italie a aussi promis que son pays resterait «un partenaire fiable de l'Otan en soutien à l'Ukraine qui s'oppose à l'agression de la Russie».
Ces déclarations visent clairement à rassurer Bruxelles et les partenaires de Rome, alors que Giorgia Meloni compte dans sa coalition des partenaires prorusses, notamment le chef de Ligue Matteo Salvini et le celui de Forza Italia Silvio Berlusconi, ami personnel de Vladimir Poutine.
Elle a assuré:
En ce qui concerne l'Union européenne, elle a expliqué que l'approche italienne n'était pas de «freiner et saboter l'intégration européenne», mais de faire mieux fonctionner la machine communautaire.
Elle a affirmé que l'Italie va respecter les règles européennes, même si Rome veut aussi contribuer à changer celles qui ne fonctionnent pas.
Après son discours, elle a obtenu la confiance de la Chambre des députés. Un vote qui doit être confirmé mercredi au Sénat. Elle dispose d'une majorité assurée dans les deux.
Alors que l'inflation fait rage, elle s'est engagée en «priorité» à «renforcer les mesures de soutien aux ménages et entreprises, aussi bien pour les factures énergétiques que pour le carburant». Un engagement financier qui drainera une grande partie des ressources disponibles.
Une stratégie pour garantir le versement de la manne de près de 200 milliards d'euros de subventions et de prêts accordés par l'Union européenne dans le cadre de son fonds de relance post-pandémie. Des sommes indispensables alors que la dette atteint 150% du PIB, soit le ratio le plus élevé de la zone euro après la Grèce.
Sur l'immigration clandestine, elle a affirmé la volonté de son gouvernement d'arrêter les départs illégaux d'Afrique et de mettre un terme à la traite d'êtres humains en Méditerranée. (ats)