Le regain de violence entre Kosovars et Serbes a laissé place à des scènes indignes d'un parlement. Les élus ont laissé éclater leur colère et en sont venus aux mains comme signes de frustration extrême.
La dispute a éclaté lorsque le premier ministre kosovar Albin Kurti s'est adressé au parlement et a été aspergé d'eau par un parlementaire rival. La source du problème est liée à un vif débat sur les mesures visant à désamorcer les tensions dans les enclaves serbes du nord du pays.
L'histoire se répète au parlement kosovar. Albin Kurti avait déjà fait parler de lui, quand il était dans le camp de l'opposition, pour avoir lancé des grenades lacrymogènes pendant les sessions parlementaires. Les élus ont dû porter un masque à gaz dans l'enceinte parlementaire, alors qu'une fumée toxique s'échappait et envahissait la pièce.
Comme le souligne l'Agence France-presse (AFP), la pression monte depuis la décision de son gouvernement d'installer des maires d'origine albanaise dans quatre municipalités à majorité serbe, en mai dernier. Un choix polémique et mal accueilli par les Serbes. Des manifestations serbes ont éclaté et trois policiers kosovars ont été arrêtés par les autorités serbes.
Le conflit dans le nord du pays s'inscrit dans une longue liste de problèmes depuis que le Kosovo a annoncé son indépendance de la Serbie en 2008. Belgrade, ainsi que ses principaux alliés, la Chine et la Russie, ont refusé de reconnaître l'indépendance du Kosovo, l'empêchant ainsi de siéger aux Nations unies. (svp)