🌑 Vous arrive-t-il de vous lever le matin en vous demandant à quoi vous servez? Ce n'est manifestement pas le cas de Joe Biden. Après s'être fait sermonner pendant dix jours sur son âge avancé, y compris par la plume coupable de ses plus loyaux soutiens, le président s'est senti contraint de réagir.
Lundi, il était temps de rassembler ses troupes (et ses esprits). A New York, entre deux levées de fonds et quelques artistes de Broadway, Joe Biden s'est lancé dans un calcul hasardeux et un brin narcissique. «Donald Trump et ses alliés républicains sont décidés à détruire la démocratie», il faut sauver la «démocratie», donc «je me représente parce que la démocratie est en jeu».
Non seulement il n'est pas question de retraite, mais, entre les lignes, lui seul serait ainsi en mesure de sauver les Etats-Unis et le monde libre. La vingtaine de gouverneurs démocrates qui attendent son abandon pour se profiler apprécieront.
«Selon des sources proches» du couple présidentiel, Jill et Joe seraient malgré tout inquiets. Surtout pour le fiston, Hunter, embourbé dans un labyrinthe judiciaire liée notamment à l'achat d'armes à feu. Ce week-end, le président aurait même «déploré à haute voix qu'il pourrait être mort avant que le cas de son fils ne soit résolu». Oui, on peut manifestement se sentir trop vieux pour sauver son fils, mais suffisamment alerte pour faire de même avec la démocratie.
Cette campagne présidentielle ressemble de plus en plus à une saga de Marvel.
Pour comprendre à quel point tout le monde torpille l'âge de Joe Biden, il suffit d'observer Donald Trump faire... littéralement... l'inverse. Ce week-end, en interview avec la célèbre journaliste Megyn Kelly, le serial-accusé a violemment retourné sa veste, lui qui n'a eu de cesse de traiter son adversaire d'impotent. Alors, trop vieux, le président? Nan. «Simplement incompétent». Le milliardaire en veut pour preuve, ses «nombreux amis qui ont plus de 80 ans» et qui seraient «encore en pleine forme».
Bien sûr, ce petit supplément d'âme ne tombe pas du ciel. Si Trump commence à épargner les capacités cognitives de son ennemi, c'est avant tout parce que les républicains se souviennent peu à peu que le gourou MAGA n'a que quatre ans de moins que le démocrate.
Et qu'il n'est pas à l'abri d'un couac.
Attention à la marche, comme disait Jean-Luc Reichmann.
Lauren Boebert, la rebelle conservatrice du Congrès, l'a appris à ses dépens. Après avoir été flanqué à la porte de la comédie musicale Beetlejuice pour tapage, tripotage et vapotage, le monde (enfin, surtout ses parents) a appris que son cavalier, le tenancier d'un bar gay-friendly à Aspen, votait démocrate.
Oh God!
Rep. Lauren Boebert speaks out about her now-viral theater date night 👀 Watch the full video here: https://t.co/ePwTuPjhXN pic.twitter.com/emsAPlGWJR
— TMZ (@TMZ) September 18, 2023
Toujours là où il faut (pas?), le tabloïd TMZ lui a tendu le micro au pied de l'aéroport de Washington, pour savoir comment elle avait digéré ses propres frasques. Bonne joueuse, l'élue du Colorado a d'abord affirmé que ce fut «globalement une très bonne soirée», avant d'annoncer que le beau gosse n'aura pas droit «à un deuxième rendez-vous».
Même si, selon elle, c'est «un grand homme, un grand ami à qui je souhaite tout le meilleur». Après des excuses publiques concernant son pétale de plomb, Lauren Boebert a tout même qualifié ces derniers jours de «difficiles et humiliants».
Swiper à gauche un type de droite ou swiper à droite un mec de gauche? Tinder, c'est pas simple. Surtout en politique.
A bear and her cubs raided a Krispy Kreme donuts van pic.twitter.com/ultxqhKzuL
— CNN (@CNN) September 17, 2023