«Le jour où je sentirai la fin approcher, je déciderai de tous les détails pour mon enterrement», avait confié cette figure de la télé au journal Le Parisien, lors de la sortie en mai dans son livre-testament, L'homme en noir.
«J'aimerais que les trois femmes que j'ai épousées soient là», avait aussi déclaré au magazine Le Point Thierry Ardisson, marié depuis 2014 à la journaliste de TF1 Audrey Crespo-Mara.
«J'ai déjà toute la playlist en tête», avait-il ajouté auprès de l'hebdomadaire, citant David Bowie.
«Ce n'étaient pas des paroles en l'air» et «il a laissé des instructions», a confirmé son entourage à l'AFP lundi. Les détails n'ont pas été communiqués à ce stade.
Il avait également choisi de se dévoiler dans un documentaire réalisé par son épouse, La face cachée de l'homme en noir, dont la date de diffusion n'est pas encore connue.
Personnalité à la liberté de ton revendiquée, homme de télé pendant quatre décennies, Thierry Ardisson est mort lundi à Paris des suites d'un cancer du foie, ont annoncé son épouse et ses enfants dans un communiqué à l'AFP.
Toujours tout de noir vêtu - ce qui lui a valu son surnom - et flanqué d'un éternel sourire, il a bousculé le paysage audiovisuel français avec ses talk-shows où se rendait le Tout-Paris, comme Bains de minuit, présenté depuis la boîte de nuit des Bains Douches à Paris, Tout le monde en parle, 93, faubourg Saint-Honoré ou encore Salut les Terriens.
Ses interviews cash voire intrusives, tout comme son sens de la formule, ont établi son personnage: génie cathodique pour ses admirateurs, arrogeant parisianiste pour ses contempteurs, Thierry Ardisson n'a pas laissé indifférent.
Avec «un esprit teinté de curiosité et d'irrévérence», il «contribua à écrire l'histoire de la télévision française», a déclaré l'Elysée dans un communiqué.