Cinq corps ont été retrouvés dimanche par les équipes de recherche népalaises. Environ 50 personnes restent disparues, après un glissement de terrain provoqué par la mousson qui a emporté deux bus dans la rivière Trishuli, vendredi.
«Un corps a été retrouvé à environ 25 kilomètres du lieu de l'accident», a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, Dan Bahadur Karki. Au total, cinq corps ont été retrouvés, a précisé Karki. L'un d'entre eux était un citoyen indien.
L'accident s'est produit sur la route reliant les villes de Narayanghat à Mugling, à une centaine de kilomètres à l'ouest de la capitale Katmandou, tôt vendredi vers 03h30 locales.
Plus de 300 agents, dont des plongeurs, ont parcouru la rivière à la recherche de passagers et des deux bus, a déclaré Kumar Neupane, porte-parole de l'unité de police armée du Népal.
D'autres équipes à bord de bateaux ont utilisé des équipements de détection pour fouiller l'eau trouble. Des parents endeuillés attendaient sur les berges, en état de choc.
Environ 50 personnes sont toujours portées disparues, avait indiqué samedi à l'AFP Khimananda Bhusal, un responsable du district de Chitwan, révisant à la baisse le nombre de 63 disparus signalés par les autorités vendredi.
Trois passagers parvenus à s'échapper sont hors de danger et l'un a pu quitter l'hôpital.
De violents courants, aggravés par les pluies torrentielles de la semaine passée, ont jusqu'à présent entravé leurs efforts. Le chef du gouvernement du district de Chitwan, Indra Dev Yadav, a déclaré que le débit de l'eau était important, ce qui rendait la tâche difficile aux équipes.
Les accidents mortels sont relativement fréquents dans ce pays de l'Himalaya, en raison notamment du mauvais état des routes et des véhicules mal entretenus.
Selon les chiffres du gouvernement, près de 2400 personnes ont perdu la vie sur les routes népalaises au cours des 12 mois courant jusqu'en avril.
Les routes sont encore plus dangereuses pendant la mousson, car les pluies provoquent des glissements de terrain et des inondations.
Les scientifiques affirment que le changement climatique rend la mousson, qui s'abat sur l'Asie du Sud de juin à septembre, encore plus forte et plus irrégulière. (chl/ats)