L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a été élue lundi présidente de la 80e session de l'Assemblée générale de l'ONU.
Le président de l'Assemblée est élu chaque année pour un an, mais cette élection au candidat unique, dévolu par rotation géographique, a généralement lieu par acclamation. Cette année, la Russie avait réclamé un vote, ont indiqué des sources diplomatiques à l'AFP.
Lors d'un débat mi-mai avec Annalena Baerbock, la Russie avait très clairement témoigné de son opposition à la candidate allemande. L'ambassadeur russe adjoint Dmitry Polyanskiy avait alors déclaré:
Pour ensuite déverser une deuxième fois son fiel:
Alors que la présidence tournante de l'Assemblée revient pour la 80e session au groupe des Etats occidentaux et autres (Turquie, Israël, Etats-Unis, Canada, Nouvelle-Zélande, Australie), l'Allemagne avait proposé en septembre la diplomate Helga Schmid. Mais elle avait changé d'avis en mars en proposant Annalena Baerbock qui était sur le départ de son poste de chef de la diplomatie après les législatives de février.
Lors du vote à bulletin secret, Baerbock a obtenu lundi 167 voix en sa faveur, 14 Etats se sont abstenus et 7 ont voté pour Helga Schmid.
Elle a ensuite déclaré, dans la foulée de son élection:
«Je mènerai avec tous les Etats membres un dialogue basé sur la confiance. Ma porte sera toujours ouverte», a également promis la future présidente qui prendra ses fonctions en septembre. Elle remplacera le Camerounais Philémon Yang. (ats/afp/svp)