Dans un discours menaçant, Sergueï Narychkine a ciblé plusieurs Etats européens, membres de l’Otan. Selon lui, la Pologne, ainsi que l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, «seraient les premiers à souffrir» si un conflit éclatait entre la Russie et l’Alliance atlantique. Ces quatre pays, situés à l'est de l'Europe, mettent en garde depuis longtemps contre une potentielle agression russe sur ce flanc de l’Otan.
Ce que Moscou reproche particulièrement à ces nations, c’est leur soutien actif à l’Ukraine. Tout comme elle, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont acquis leur indépendance à la chute de l’Union soviétique en 1991. Une perte d’influence que la Russie digère difficilement.
Sergueï Narychkine accuse la Pologne et les pays baltes d’attiser les tensions: «Ils semblent incapables de comprendre que l’intensification des activités militaires près des frontières de la Russie et de la Biélorussie est l’une des causes majeures de la crise actuelle, aiguë et dangereuse, sur le continent européen», a-t-il déclaré, cité par le Kyiv Independent.
En effet, avant l’invasion de l’Ukraine en février 2022, Moscou avait déjà massé des troupes à la frontière ukrainienne, sous prétexte de manœuvres militaires communes avec la Biélorussie.
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Pendant ce temps, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, s’est rendu mardi à Odessa pour exprimer le soutien «indéfectible» de l’Alliance à l’Ukraine.
Today I visited Odesa along with @ZelenskyyUa
— Mark Rutte (@SecGenNATO) April 15, 2025
Ukraine’s people have endured so much - not least Russia’s Palm Sunday attack on Sumy. NATO support is unwavering. We will continue to help Ukraine so it can defend today and deter future aggression, ensuring a just and lasting peace pic.twitter.com/FQb4p66Iad
Lors de sa visite, il était accompagné du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ensemble, ils ont visité un hôpital où des soldats blessés se remettent de leurs blessures.
Mark Rutte s’est ensuite rendu en République de Moldavie, comme l’a indiqué la présidente Maia Sandu. Il y a été question de la sécurité régionale. «Je suis reconnaissante à l’Otan pour son soutien constant dans le renforcement de la résilience de la Moldavie et la protection de nos institutions démocratiques», a-t-elle déclaré. La Moldavie, elle aussi, fait régulièrement face à des menaces venues de Moscou.
Traduit et adapté de l'allemand par Léa Krejci