Après presque deux ans de restrictions sanitaires ayant fortement ralenti l'afflux touristique, l'Italie enregistre cet été des chiffres se rapprochant fortement de ceux de 2019.
Une reprise favorable à l'économie qui s'accompagne de son lot de désagréments. Entre juin et août, divers monuments historiques ont été endommagés par des touristes irrespectueux. Le dernier incident en date a eu lieu à Florence le 23 août. Des lettres et des chiffres ont été sprayés sur le corridor de Vasari, passage protégé et couvert qu'empruntaient les Médicis entre le palazzo Vecchio et le palais Pitti.
Le ras-le-bol se fait entendre de la part des autorités, du gouvernement et des directeurs de musée. La réaction du ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano après l'incident à Florence a été sans appel. Dès la rentrée, les vandales pourront faire l'objet de sanctions immédiates «pour la moindre égratignure», comme le payement des frais de travaux de restauration des sites concernés, relaye Le Monde.
Une mesure qui devrait pallier la lenteur des enquêtes judiciaires, selon une critique émise par Genaro Sangiuliano. Elle s'appuie sur un texte adopté au printemps 2023 sous le gouvernement d'extrême droite de la Première ministre Giorgia Meloni, qui avait initialement pour but de lutter contre les actions de vandalisme du groupe écologique Ultima generazione.
A Florence, l'inscription est difficile à déchiffrer. Certains y voient toutefois le nom d'un club allemand de troisième division, le TSV 1860 Munich, selon Le Monde. Sur les caméras de surveillance, on voit deux touristes allemands être pris en flagrant délit.
En juin et juillet dernier, c'est le Colisée à Rome qui a été martyrisé par trois touristes. Chacun avait gravé une inscription sur le monument. Dans la nuit du 7 au 8 août, c'est la partie supérieure de la galerie Vittorio Emmanuelle II à Milan qui a été taguée.
Pour rappel, le Code pénal italien punit jusqu'à cinq ans de prison et 15 000 euros d'amende la dégradation des biens culturels, souligne BFMTV. (ag)