Selon l'agence étatique TASS, parmis les personnes détenues figure Anatoli Noroviatkine, le directeur de la distribution de cette maison d'édition.
L'affaire concerne, selon les médias, les livres d'une autre maison d'édition, Popcorn, qui travaille sous le parapluie d'Eksmo et qui publiait notamment des ouvrages faisant référence aux personnes LGBT+.
En janvier 2023, Popcorn était devenue la première maison d'édition russe à être poursuivie pour «propagande LGBT» après la plainte d'un député, selon l'ONG de défense des droits des détenus OVD-Info.
Le Kremlin a durci sa rhétorique conservatrice depuis le début de l'offensive russe contre l'Ukraine il y a plus de trois ans, faisant du conflit une bataille contre l'Occident et ses valeurs jugées décadentes.
Signe de la répression des minorités sexuelles en Russie, la Cour suprême du pays avait banni fin 2023 le «mouvement international LGBT» pour «extrémisme», une formulation floue ouvrant la porte à de lourdes peines de prison.
Dans la foulée d'un tour de vis général dans la société après l'assaut contre l'Ukraine, la législation russe avait déjà été considérablement élargie fin 2022 pour interdire toute forme de «propagande» LGBT+ dans les médias, sur Internet, dans les livres et les films.
La police mène depuis une offensive contre les lieux LGBT, multipliant notamment les descentes dans les endroits festifs. (sda/ats/afp)