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14 dates-clés de la bataille du gaz entre la Russie et l'Occident

14 dates-clés de la bataille du gaz entre la Russie et l'Occident

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, le gaz est utilisé comme une véritable arme économique entre la Russie et l'Europe. Retour sur les 14 principaux moments de cette guerre de l'énergie que se livrent les deux puissances.
26.07.2022, 08:4026.07.2022, 16:03
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22 février

En représailles à la reconnaissance par Moscou de territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, le chancelier allemand Olaf Scholz annonce la suspension du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne.

Il faut dire que ce projet pharaonique se trouve, depuis sa conception, au coeur de batailles géopolitiques et économiques.

Il a notamment opposé les Etats-Unis et l'Allemagne - qui importe de Russie plus de la moitié de son gaz -, mais aussi les Européens entre eux, ainsi que la Russie et l'Ukraine, inquiète de perdre les revenus qu'elle tire du transit du gaz russe sur son territoire. Bref, un véritable sac d'embrouilles. 👇

24 février

La Russie attaque l'Ukraine. Face au risque d'éventuelles ruptures d'approvisionnement, les prix du gaz naturel et du pétrole s'envolent.

2 mars

L'Union européenne (UE) «débranche» sept banques russes du système financier international Swift, tout en épargnant deux gros établissements financiers très liés au secteur des hydrocarbures.

Tout cela en raison de la forte dépendance de plusieurs Etats européens au gaz russe, dont l'Allemagne, l'Italie, l'Autriche et la Hongrie. Il faut dire que Moscou fournit environ 40% des importations de gaz européen.

8 mars

Le président américain Joe Biden proscrit les importations d'hydrocarbures russes. Quasi simultanément, le Royaume-Uni annonce l'arrêt de ses importations d'énergie russe d'ici fin 2022, tandis que l'UE se donne comme objectif de réduire ses achats des deux-tiers dès cette année.

23 mars

En réponse au gel de quelque 300 milliards de dollars de réserves en devises dont la Russie disposait à l'étranger, le président russe Vladimir Poutine décide d'interdire aux Européens le paiement du gaz russe en dollars ou en euros.

Les consommateurs de gaz russe de pays dits «inamicaux» (surtout européens) devront ouvrir des comptes en roubles dans des banques russes pour régler leurs factures, sous peine d'être privés d'approvisionnements. La mesure est rejetée d'emblée par la Commission européenne qui y voit une violation des sanctions internationales à l'encontre de Moscou.

S'ensuivent d'intenses négociations entre les Etats-Unis et l'UE pour trouver des solutions alternatives. Washington s'engage à fournir à l'Europe 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) cette année.

27 avril

Le géant russe Gazprom suspend toutes ses livraisons à la Bulgarie et à la Pologne, assurant ne pas avoir été payé en roubles.

Dénonçant un «chantage au gaz», la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen affirme que ces deux pays, très dépendants de l'«or bleu» russe, seront désormais approvisionnés «par leurs voisins de l'Union européenne».

21 mai

La Russie coupe aussi le gaz à la Finlande voisine, qui a refusé le paiement en roubles, et provoqué sa colère en demandant à adhérer à l'Otan. Suivis des Pays-Bas et du Danemark bientôt, eux aussi, privés de gaz russe.

30 mai

Les dirigeants des 27 pays de l'UE trouvent un accord qui devrait permettre de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année. Mais ils repoussent l'adoption d'un embargo sur le gaz.

Mi-juin

Gazprom, arguant d'un problème technique, baisse de 60% ses livraisons notamment vers l'Allemagne via Nord Stream 1. Cette décision provoque une explosion des prix.

23 juin

L'Allemagne active le «niveau d'alerte» sur son approvisionnement en gaz, qui rapproche le pays de mesures de rationnement.

11 juillet

Gazprom met Nord Stream 1 à l'arrêt pour dix jours pour des raisons de «maintenance».

18 juillet

L'UE annonce un accord avec l'Azerbaïdjan pour doubler en «quelques années» ses importations de gaz naturel. Les Vingt-Sept se sont aussi tournés vers d'autres pays comme le Qatar, la Norvège ou l'Algérie.

20 juillet

Bruxelles propose un plan visant à réduire de 15% la demande européenne de gaz pour surmonter la chute des livraisons russes. Un plan qui est loin de ravir tout le monde.

Pendant ce temps, après dix jours de maintenance, Nord Stream aurait repris ses activités. «Il fonctionne», a déclaré un porte-parole de la société, sans toutefois préciser la quantité de gaz en cours d'acheminement.

25 juillet

Gazprom annonce qu'il va de nouveau réduire drastiquement les livraisons vers l'Europe via Nord Stream 1 à compter du surlendemain, arguant de la nécessité de maintenance d'une turbine. (mbr/ats)

Les Ukrainiens bombardent un pont important
Video: watson
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L'assistant d'un politicien AFD accusé d'être un espion chinois
La justice allemande a annoncé l'arrestation d'un agent chinois présumé au coeur du Parlement de l'Union européenne. Cela nourrit les craintes autour de l'espionnage de Pékin avant les élections européennes de juin et dans les secteurs stratégiques.

Un agent chinois présumé au cœur du Parlement de l'UE a été arrêté lundi à Dresde, en Allemagne. L'annonce est intervenue mardi, au lendemain de l'arrestation par les autorités allemandes de trois ressortissants, accusés d'espionner pour le compte de la Chine, et de l'inculpation de deux hommes à Londres pour des suspicions similaires.

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