Selon un sondage réalisé à l'échelle de l'Ukraine par le Kyiv International Institute of Sociology (KIIS), la majorité des Ukrainiens insiste sur la reconquête de la Crimée annexée par la Russie, et ce même si cela implique moins d'aide de la part de l'Occident.
Deux options ont été proposées aux 2007 participants lors des entretiens téléphoniques: soit ils peuvent «renoncer à tenter de libérer la Crimée par des moyens militaires». La condition serait un engagement ferme de l'Occident envers l'Ukraine pour aider à la libération et à la défense du reste de l'Ukraine, y compris du Donbass.
Ou alors: ils doivent «continuer à essayer de libérer toute l'Ukraine, y compris la Crimée», même si cela implique une guerre prolongée avec la Russie et moins d'aide occidentale.
24% des personnes interrogées se sont prononcées en faveur de la première option, c'est-à-dire qu'elles sont prêtes à renoncer à une libération militaire de la Crimée.
68% d'entre elles se prononcent cependant en faveur de nouvelles tentatives de libération de la Crimée. Si cela devait signifier une réduction de l'aide militaire occidentale, ce groupe serait prêt à accepter cette conséquence.
L'enquête a été menée auprès d'Ukrainiens âgés de 18 ans et plus, par échantillonnage aléatoire avec des numéros de téléphone portable. Ils vivent tous un peu partout dans le pays, excepté en Crimée. Toutes les régions qui étaient sous contrôle ukrainien jusqu'à l'invasion russe du 24 février 2022 ont été prises en compte.
Quelle est réellement la représentativité de tels sondages en temps de guerre? Les occupants russes de certaines régions, incluses dans l'enquête, auraient par exemple coupé les téléphones des habitants, rendant une partie des Ukrainiens moins joignables.
De plus, toujours selon le KIIS, le fait que les citoyens prorusses soient moins enclins à participer à de tels sondages pourrait également avoir un impact sur la représentativité de l'étude.
Mais de manière générale, les sociologues estiment: