L'année prochaine, la Russie veut mettre l'accent sur ses forces nucléaires et sur la construction d'une infrastructure à cet effet. Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré, mercredi, à la télévision, qu'il fallait travailler à l'amélioration de la capacité de combat des unités de missiles.
Des installations seront construites pour accueillir de nouveaux systèmes. Avec près de 6000 têtes nucléaires, la Russie dispose du plus grand arsenal nucléaire au monde.
La Russie a déjà placé les territoires annexés à l'est et au sud de l'Ukraine sous son bouclier nucléaire et a indiqué être prête à défendre son «intégrité territoriale» par tous les moyens disponibles. Cela inclut les armes nucléaires.
Les Etats-Unis ont annoncé avoir mis en garde les dirigeants russes contre les conséquences d'une utilisation d'armes nucléaires. Les deux puissances auraient dû mener, cette semaine, au Caire, des discussions sur l'avenir du Traité sur la réduction des armes stratégiques (New Strategic Arms Reduction Treaty ou New Start). Le texte est en vigueur depuis 2011. Il limite le nombre d'armes nucléaires stratégiques. La Russie a, toutefois, annulé sa participation peu avant la rencontre, accusant les Etats-Unis de comportement anti-russe et de tentative de manipuler le traité à leur avantage.
Les discussions devaient porter sur la reprise des contrôles mutuels des arsenaux nucléaires, interrompus en 2020, en raison de la pandémie du coronavirus. Ces inspections font partie du traité New Start. Dans cet accord, les deux pays s'engagent à limiter les missiles intercontinentaux, les missiles anti-sous-marins et les avions de combat pouvant être équipés d'armes nucléaires. Le traité expire en 2026.
Traduit et adapté de l'allemand par Tanja Maeder