International
Israël

Israël et l'Iran se préparent déjà à un nouveau conflit

Cessez-le-feu entre l'Iran et Israël: pourquoi personne n'y croit.
Les rancunes de longue date et les volontés belliqueuses des deux Etats ne laissent que peu d'espoirs quant à une paix durable au Moyen-Orient.Image: Imago / Keystone, montage watson

Israël et l'Iran se préparent déjà à un nouveau conflit

La trêve à peine entamée, Israël et l'Iran s'accusent déjà de violer le cessez-le-feu. A quoi faut-il s'attendre ces prochains jours, une paix durable est-elle envisageable?
24.06.2025, 18:5724.06.2025, 20:12
Thomas Seibert / ch media

Peu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et l’Iran mardi, les deux camps s'accusent déjà mutuellement de poursuivre les hostilités. Au moins cinq éléments permettent de douter que cette trêve soudaine après les bombardements américains puisse déboucher sur une paix durable dans la région.

Une défiance mutuelle

La méfiance profonde entre Israël et l’Iran reste intacte. Dans la bande de Gaza, aucune solution n’a encore été trouvée au conflit entre l'Etat hébreu et le Hamas, soutenu par l’Iran.

Un affaiblissement général

Ce cessez-le-feu n’est pas le fruit d’une volonté de paix, mais d’un épuisement général. En Israël, selon plusieurs médias, les stocks de munitions pour les systèmes de défense antiaérienne sont à sec.

En Iran, des installations nucléaires, des bâtiments gouvernementaux et des bases des forces de sécurité ont été bombardés, des généraux et des scientifiques du nucléaire tués par des frappes israéliennes.

Le risque nucléaire, toujours présent

L’avenir du programme nucléaire iranien demeure incertain. L’Iran dissimule de l’uranium hautement enrichi. En l’absence d’un accord sur le nucléaire, le régime des mollahs pourrait échafauder une nouvelle arme à l’abri des regards de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

L'ambivalence des Etats-Unis

Aucun des deux belligérants ne peut compter sur Donald Trump. La semaine dernière, l’Iran a vu le président américain annoncer des négociations, avant de finalement ordonner une attaque contre ses installations nucléaires.

Israël s’est réjoui des déclarations de Trump, qui affirmait vouloir soutenir ses objectifs de guerre, à savoir la destruction totale du programme nucléaire iranien et un changement de régime à Téhéran. Mais le pays a dû se rendre à l’évidence: le président américain n’était en réalité prêt à réaliser qu'une seule frappe militaire décisive contre l’Iran.

Des projets d'annihilation

Les dirigeants actuellement au pouvoir à Jérusalem et Téhéran ne laissent entrevoir aucune ouverture vers un accord de paix. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, rêve toujours de la destruction de l’Etat d’Israël. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, lui, vise le renversement du régime des mollahs.

Statu quo

Une certaine accalmie est certes probable à court terme. Mais elle ne résulte ni d’une volonté de paix israélienne ni d’un changement d’attitude iranien. Elle s’explique par la volonté des deux camps de ne pas froisser Donald Trump, et de reconstituer leurs arsenaux en vue du prochain conflit.

Traduit de l'allemand par Joel Espi

La guerre entre Israël et l'Iran en images
1 / 10
La guerre entre Israël et l'Iran en images

Une explosion à Tel Aviv

source: sda / atef safadi
partager sur Facebookpartager sur X
Les Etats-Unis et Israël «ont franchi une ligne rouge majeure», accuse l'Iran
Video: extern / rest
Ceci pourrait également vous intéresser:
Avez-vous quelque chose à nous dire ?
Avez-vous une remarque ou avez-vous découvert une erreur ? Vous pouvez nous transmettre votre message via le formulaire.
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Bientôt des trains directs de Brigue (VS) vers l'Allemagne
Les voyageurs suisses pourront bientôt profiter de nouvelles liaisons directes vers l'Allemagne. Des trains relieront pour la première fois Brigue (VS) à Mannheim, Francfort ou encore Berlin dès l'entrée en vigueur du nouvel horaire CFF le 14 décembre.
«Ces dix dernières années, le nombre de voyageuses et de voyageurs transfrontaliers a augmenté de plus de 50% rien qu’entre la Suisse et l’Allemagne», constatent les CFF dans un communiqué vendredi. La compagnie ferroviaire étoffe ainsi son offre de liaisons directes entre les deux pays, qui sont actuellement au nombre de 50 par jour et par direction environ.
L’article